Review

Chose peu commune sur notre Vieux Continent, Bandai Namco nous livre un jeu de stratégie à base de cartes virtuelles à collectionner, entièrement dédié à l’univers Dragon Ball, sur Nintendo Switch et PC. De quoi nous changer des jeux de baston traditionnels dont l’opus FighterZ est sans doute le plus digne représentant. Portage de la borne d’arcade Dragon Ball Heroes née en 2010 et qui continue de cartonner au Japon, ce Super Dragon Ball Heroes World Mission brasse aussi bien les sagas Dragon Ball et Dragon Ball Z que GT et Super, le titre de Dimps s’offrant même une multitude de héros annexes et surtout des itérations de guerriers issus d’univers parallèles, comme un Bardack Super Saiyen 3 ou un Buu roi des démons, par exemple. Avec un tel casting et un gameplay profond et complexe, ce soft parviendra-t-il à séduire les fans de Goku et ses amis? La réponse dans notre vidéo-test juste en dessous!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 10/20

Si les personnages sont reconnaissables entre mille grâce à la patte caractéristique d’Akira Toriyama, on sent bien que le portage se base sur un jeu de 2010 et n’a clairement pas bénéficié d’un relooking de rigueur pour correspondre aux capacités graphiques de la Nintendo Switch. En résulte un titre où les animations sont plutôt rigides, où les effets visuels manquent un peu de punch, où l’aliasing est plutôt violent et où les visuels sont loin de rendre hommage aux titres DBZ actuels. Heureusement que la mise en scène est respectueuse de l’oeuvre originelle.

Gameplay/Scénario: 14,5/20

Le mode histoire est sympathique à suivre et comporte pas mal de fan service, tout en proposant une foule de récits et personnages qui pourraient faire bondir les aficionados au Sacro Saint « Canon » Dragon Ball, mais pour peu que vous ayez l’esprit ouvert au point d’accepter de voir cinq Freezer combattre ensemble, tout devrait bien se passer. Le gameplay, pour sa part, s’avère complexe et profond, avec plus de 1100 cartes de héros, une foule d’objets équipables, des règles retorses et événements dynamiques à foison pour les rixes ainsi qu’une bonne utilisation du tactile pour booster le rythme. Hélas, le tout souffre d’un tutorial totalement à l’ouest et d’un côté assez répétitif qui feront partir aisément les moins hardcore d’entre vous, là où de simples explications données au fil des affrontements auraient pu suffire pour appréhender au mieux les nombreuses possibilités stratégiques de ce soft. Il faudra donc assurément se faire violence pour parvenir à apprécier le titre de Dimps comme il se doit.

Bande-Son: 13/20

Si les doublages vocaux en japonais sont directement issus de l’anime, on regrette qu’ils soient autant masqués par des musiques génériques au possible qui auront vite tendance à vous vriller les tympans, que ce soit en phase de dialogue ou en durant les combats. Par contre, mention très bien aux bruitages qui feront frémir les amoureux de Kamehameha et autres Genkidamas!

Durée de vie: 19/20

Dimps s’est montré terriblement généreux en termes de contenu, avec un mode histoire de plus de 20 heures, un mode arcade bourré de scénarios, 1100 cartes à récupérer, une customisation de decks chronophages et un mode éditeur complet, autant dire que vous êtes loin de voir le bout du jeu pour que vous accrochiez au soft et que vous compreniez toutes ses règles.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Avec son mode histoire travaillé qui vous offrira un maximum de fan service pour 20h de jeu, son mode arcade qui reprend tous les scénarios mis au point pour les diverses itérations du jeu d’arcade, son mode online, ses 1100 cartes à collectionner, ses myriades d’objets de boosts à acquérir, son mode customisation de deck aux infinies possibilités et son créateur de cartes et de scénarios ultra poussé, ce SDBHWM assure niveau contenu, mais aussi niveau stratégie avec des règles complexes et passionnantes… mais un tutorial totalement foireux qui risque de vous décourager dès le départ! Vous auriez tort cependant de ne pas vous faire violence pour comprendre le fonctionnement des rixes et les subtilités du soft tant la générosité du jeu, ses rixes bien rythmées et ses combattants charismatiques parviennent à faire oublier sa réalisation graphique datée, son côté assez répétitif et ses musiques génériques pour délivrer, au final, un vrai plaisir pour les fans de Goku et compagnie. A 40€, l’expérience est plus qu’intéressante à tenter!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!