Review

Vous qui avez connu les shoot’em up tels que R-Type ou Ikaruga, voici Strike Suit Zero : Director’s cut ! Mais attention, s’il peut être catalogué comme rentrant dans la catégorie des shooter spatiaux, il n’en reste pas moins intégralement en 3D, tentant d’offrir une ambiance Space Opéra à la Wing Commander, mâtinée d’ésotérisme façon Zone of the Enders. Alors préparez votre paquetage, la Terre a besoin de vous !

Vers l’infini et au-delà !

La guerre galactique a éclaté entre les Colonies et la Terre!

Born Ready Games, tout jeune studio, a vu son premier bébé naître début 2013 grâce aux désormais bien connues « campagnes Kickstarter ». Le nom du rejeton ? Strike Suit Zero (avouez que c’est plus classe que Brandon, non ?). Après avoir reçu un accueil plutôt chaleureux de la part des gamers PC, voilà qu’une version Director’s cut a fait son apparition depuis le 9 avril dernier sur PlayStation 4, Xbox ONE et… PC (la boucle est bouclée), remettant les graphismes au goût du jour et rééquilibrant la difficulté mal calibrée de l’opus de base, ce qui en fait à ce jour la « version finale » du jeu. Mais place à l’histoire.

Vous voici projeté en 2299, dans l’Espace certes ; mais pas celui que vous connaissez. Cette fois, il s’agit d’un Espace colonisé grâce à des techniques issues d’un étrange signal capté il y a des décennies depuis la Terre. A force de recherches, l’émetteur a été trouvé à bord d’un vaisseau abandonné, sur une planète à présent colonisée. Sentant la bonne opportunité, la fédération des Colonies propose aux scientifiques de notre bonne vielle planète Terre d’étudier l’étrange vaisseau… en échange de leur indépendance ! Comme vous vous en doutez, si ce deal est accepté au départ, une étrange découverte à l’intérieur de l’engin va propulser l’accord dans le vide sidéral et engendrer une guerre qui mettra fortement en danger notre bonne vieille Planète Bleue. C’est là que vous rentrez en jeu, fier pilote d’un vaisseau prototype appelé Strike Suit. On vous arrête de suite, avant de faire « mumuse » avec votre nouveau jouet comme avec un X-Wing au cœur de l’Etoile Noire, il vous faudra débuter par un didacticiel des plus… rébarbatifs.  

2299, l’Odyssée de l’Espace

Le Strike Mode fait furieusement penser à ZOE

Ce didacticiel vous apprendra les rudiments du pilotage via des missions d’escorte…ennuyeuses. Heureusement, après ça les choses deviennent bien plus intéressantes. Vous vous retrouvez en plein cœur d’un shoot spatial en 3D, à bord de votre vaisseau qui propose une vue externe et une vue cockpit. La navigation se fait à l’aide des deux joysticks, ce qui rend le pilotage et la visée à l’arme secondaire un peu complexe, mais plus réalistes. Vous disposez de deux tirs différents, limités par une jauge de surchauffe, et de deux types de missiles. Le tout à choisir parmi un panel qui se débloquera au fur et à mesure de l’expérience accumulée au fil des niveaux remplis et des objectifs de score, de précision et de temps accomplis. Idem pour les vaisseaux, dont les capacités iront crescendo, et qui s’équipent automatiquement de boosts d’armure, d’arme, etc… en fonction de vos exploits à leurs commandes.

La grosse innovation du soft vient en fait du mode « Strike », qui transforme automatiquement votre vaisseau spatial en mecha. Le gameplay devient alors beaucoup plus simpliste et passe sous un format plus typé arcade. Vous aurez donc accès à un auto-lock, une esquive, un rush et surtout à des armes de destruction massive ! Seulement, pour accéder à cette transformation, il vous faudra accumuler une énergie appelé le « FLUX », qui s’engrange au fur et à mesure, très lentement, mais bien plus rapidement si vous descendez quelques ennemis ! Bref, un gameplay à deux vitesses, car trop souvent votre vaisseau sera impuissant face aux destroyers qu’on vous demandera de détruire, et il faudra alors se taper le menu fretin pour gonfler votre jauge de flux et entrer en strike mode. Répétitif, d’autant que si les missions réservent leur lot de surprises scénaristiques, elles ont tendance à se ressembler, et la répétitivité trouve alors un terrain royal pour s’installer.

Allo Houston, on a un problème…

Un Espace aux couleurs chatoyantes, mais désespérement vide et statique

Graphiquement parlant, Strike Suit Zero propose un design lumineux, mais l’univers est terriblement statique et vide. Le soft ne souffre cependant pas de ralentissements, même dans les phases de combat les plus intenses. Les vaisseaux ont été lissés et modifiés par rapport à la version de 2013, ce qui les rend plus plaisants à l’œil, mais toujours terriblement à la ramasse par rapport aux standards actuels. Destroyers un peu trop taillés à la serpe, textures qui pourraient être plus fines, le constat est un en demi-teinte. Mention spéciale néanmoins à la nervosité des dogfights : les vire-voltages très fréquents afin d’esquiver les salves de missiles que les ennemis ne manqueront pas de vous envoyer  arriveront à vous faire perdre pied tellement l’effet est réaliste et l’impression de vitesse présente.

La musique, elle, est immersive, voire même envoutante. A base de sonorités mystiques mélangeant chants religieux et racines électro, elle ne peut que faire immédiatement penser à… Zone of The Enders dans l’atmosphère qu’elle parvient à créer. Durant l’action, des effluves sonores de Macross ou de Gundam dans leurs moments les plus épiques peuvent même se faire ressentir. Un must. Niveau bruitages, ils sont de bonne facture, mais assez classiques pour ce type de jeux, idem pour les doublages, peut-être un peu trop « calmes et posés ». Pas de fausse note néanmoins.

Nous vous devons une reconnaissance éternelle

La première version de Strike Suit Zero était sortie à l’époque sur PS3, Xbox 360 et PC. Aujourd’hui, avec ce Director’s Cut, on a du mal à comprendre pourquoi les développeurs ont choisi la next-gen comme support tant la current-gen pourrait avoir la puissance nécessaire pour faire tourner le jeu de façon optimale. Cependant, avec ses combats parfois très intenses, son gameplay qui switche entre deux modes de contrôle et ses musiques épico-mystiques, le titre a quelques atouts pour séduire les amoureux de shoots spatiaux, d’autant que pour moins de 20€, il vous garantit une bonne dizaine d’heures de jeu.

Le vidéo-test par Neoanderson

Réalisation: 13/20

Le jeu ne souffre d’aucun ralentissement, même dans les phases les plus « bourrines » et se montre agréable à l’œil grâce à des effets spéciaux accrocheurs et une palette de couleurs bien choisie. On déplore néanmoins des arrière-plans statiques, un manque de détail au niveau des collisions et des textures pas assez fines. Si sur PS3, le constat aurait pu passer sans soucis, sur next-gen, on peut vraiment s’attendre à mieux.

Gameplay/Scénario: 11/20

 

Le scénario sent le vu et revu à plein nez, et même si tous les dialogues sont doublés, le fait qu’on n’en dise plus pendant les combats sur l’histoire du soft que durant les cut-scenes fait qu’en pleine action, vous allez rater la moitié de l’intrigue si vous n’êtes pas anglophone. Le gameplay, lui, est très classique en mode pilotage de vaisseau, et la maniabilité n’est pas totalement adaptée aux doubles joysticks. Par contre, en mode Strike, on se fait clairement plaisir ! Dommage que les missions aient tendance à se répéter malgré les quelques cliffhangers qu’ont voulu inclure, sans trop de conviction, les développeurs.

Bande-Son: 14/20

Une musique de fond hyper agréable, mélange de chant à connotation mystique et d’électro, qui nous fait penser aux animes des années fin 80, début 90 dans le style Macross ou Gundam, mais aussi et surtout à la B.O. de Zone of The Enders. Le jeu étant en VOSTF, le doublage anglais est bon, sans plus, les voix collent à l’univers et aident à l’immersion. Les bruitages, par contre, sont un peu trop génériques.

Durée de vie: 12/20

Comptez une petite dizaine d’heures pour venir à bout du jeu. Cette version inclut également le DLC « Héros de la Flotte » sorti en 2013. Pour moins de 20€, le rapport qualité prix est correct mais le coté répétitif de l’ensemble peut être assez rédhibitoire et vous empêcher d’aller au bout de l’aventure.

Note Globale N-Gamz.com: 12/20

Strike Suit Zero : Director’s cut vous immergera dans un univers où les combats spatiaux, la vitesse et les vire-voltages sont clairement au rendez-vous. Sur des musiques ethérées et face à une horde d’ennemis, le soft pêche surtout par une réalisation en deçà de ce que l’on peut attendre sur la scène dématérialisée next-gen et par ses missions répétitives. Néanmoins, les adeptes des shoot’em up y trouveront un amusement certain, et pas trop cher! 



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Loken
Grand fan de Star Wars et de l'univers Warhammer 40K, je suis Gamer depuis ma tendre enfance. J'ai débuté sur Master System à l'âge de 5 ans pour très vite évoluer dans le hardcore gaming et les concours (Unreal Tournament). Cosplayeur dans l'âme, je me suis spécialisé dans la confection d'armures ( Warhammer, Mass Effect, Star Wars and co ). Je me ferai une grande joie de vous faire partager mes ressentis au travers de mes tests et previews. Que l'empereur vous garde et louée sois son auguste personne.