Review

Beat’em all développé par le tandem français Dotemu/Lizardcube et vendu 24,99€, Streets of Rage 4 est, comme son nom l’indique, le quatrième opus et la digne suite de l’incroyable trilogie Streets of Rage sortie sur MegaDrive entre 1991 et 1994. Le titre a décidé d’opter pour un look comics en lieu et place du pixel art d’origine, mais entend contenter aussi bien les fans hardcore de la première heure que les nouveaux venus dans l’univers de la baston de rue. Nous transportant dix ans après les événements de Streets of Rage 3 et la chute de Mr. X, le soft nous met aux commandes des vétérans Axel et Blaze, ainsi que de Cherry, la fille d’Adam Hunter de SOR1, et Floyd Iraia, disciple du Dr Zen de SOR3, pour un jeu qui veut allier la tradition de la licence avec la modernité des action-game actuels, autant sur le plan graphique qu’au niveau du gameplay. Un pari sacrément ambitieux pour faire revenir sur le devant de la scène une franchise culte… et que les développeurs sont parvenus à relever haut la main! Explications dans notre vidéo-test!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 19,5/20

On avait peur du look « comics » de cet opus qui tranchait radicalement avec le look pixelisé de la trilogie originelle, mais force est de constater que Streets of Rage 4 offre une redoutable claque visuelle 2D! Les personnages sont ultra charismatiques (Blaze est plus sexy que jamais), les étapes d’animation très nombreuses, le niveau de détail dans les décors plutôt hallucinant et la direction artistique globale tout bonnement enivrante. Lizarcube et Dotemu nous livrent rien de moins que l’un des plus beaux jeux 2D de cette génération!

Gameplay/Scénario: 19/20

Se déroulant dix ans après la chute de Mr. X dans Streets of Rage 3, le récit de Streets of Rage 4 nous met aux prises avec les jumeaux Y, successeurs du malfrat, et fait la part belle au fan service en faisant intervenir une kyrielle de visages connus de la saga. Le tout se laisse suivre sans ennui via des cut-scenes façon comics qui mettent bien dans l’ambiance, même si on aurait adoré avoir droit à des cinématiques animées comme celle de l’opening. Niveau gameplay, c’est une franche réussite qui allie à merveille les fondamentaux de la licence avec d’excellentes nouveautés comme la possibilité d’attraper une arme en plein vol pour la rebalancer sur l’ennemi, ou encore celle de pouvoir récupérer la vie perdue par l’utilisation du coup spécial en… tatanant à tout va! De plus, chaque stage propose sa petite trouvaille qui le rend unique, et la variété est clairement au rendez-vous. Enfin, le jeu à plusieurs sublime littéralement le soft, permettant des combos plutôt badass avec ses compagnons d’armes. Un bon vieux feeling old-school auquel s’ajoute la modernité nécessaire pour rendre le soft exceptionnel manette en main. Par contre, si vous jouez seul, préparez-vous à de gros pics de difficulté, notamment lors des boss, mais des aides de jeu plutôt bien senties seront là pour vous épauler!

Bande-Son: 19,5/20

On retrouve les compositeurs officiels de la trilogie MegaDrive aux commandes des pistes sonores de ce quatrième volet, mais le must c’est qu’Olivier Derivière, le génial maestro derrière des bandes-son mythiques comme A Plague Tale, a également participé à l’OST! Cela nous donne un mix entre rétro et techno du plus bel effet, qui rythme à la perfection chaque stage et ses spécificités. Ajoutez à cela des bruitages qui claquent comme jamais, notamment sur l’impact des coups, et vous obtenez une bande-son qui flirte comme il se doit avec la nostalgie 16bits! Seul bémol: on aurait aimé des doublages pour les persos.

Durée de vie: 19/20

Certes, la campagne scénarisée et ses douze niveaux s’avère un poil courte puisqu’elle se boucle en deux heures, mais le titre incorpore quatre niveaux de difficulté, des modes duel/boss/arcade (ce dernier étant violemment hardcore puisqu’il ne vous octroie qu’un seul crédit de cinq vies), plus de dix-neuf personnages jouables à débloquer via votre score ingame (neuf persos et leurs itérations en pixel art) ainsi que la possibilité de pratiquer le tout en online à deux ou en local jusqu’à 4! A seulement 25€, vous en aurez plus que largement pour votre argent!

Note Globale N-Gamz.com: 19,5/20

Toucher à une saga mythique qui n’a plus connu de suite depuis plus de 26 ans était un pari totalement fou, Streets of Rage ayant une place aussi énorme dans le coeur des amoureux de beat’em all que Final Fantasy VII dans celui des dingues de RPG. Et pourtant, Lizardcube et Dotemu ont réussi l’impossible avec Streets of Rage 4: nous livrer… le meilleur opus de la licence! Avec son récit qui ouvre la porte à une tonne de fan service toujours bien amené, ses héros radicalement différents à maîtriser, ses 12 niveaux qui trouvent chacun un moyen de se renouveler, ses boss bien retors, ses musiques retro-techno divines mêlant les compositeurs de la trilogie originelle à la maestria occidentale d’Oliver Derivière et sa réalisation graphique façon comics de haute volée, le soft est tout bonnement une ode au genre roi des 16bits, et un must have absolu pour les fans de cette grande époque de la baston de rue. Ajoutez à cela une replay value plutôt dingue, un mode arcade à 1 crédit, un duel bien badass et un mode boss, le tout jouable jusqu’à quatre en local ou à deux en online, et vous comprendrez que l’on tient là rien de moins qu’un triple A… vendu moins de 25€! Alors certes, on pourra pester contre quelques gros pics de difficulté, surtout en solo, et certains stages un brin frustrants, mais les trouvailles de gameplay totalement géniales et l’indicible bonheur que l’on ressent manette en main font que vous vous devez d’acquérir d’urgence cette nouvelle pépite made in France!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!