Review
Taaaaaatane, gloire et beauté…
Vous l’aurez compris, en termes de scénario, Koei Tecmo reste dans les tranchées « historiques » du Japon féodal pour cet opus et on repart sur du plus classique après Warriors Orochi 4 ou encore le séduisant All Stars. Nous allons donc retrouver notre brave Nobunaga Oda et ses comparses dans ce Musou au look revu et corrigé façon cell shading. Tous les éléments habituels de la licence sont présents avec notamment des personnages jouables en veux-tu en voilà (27 au total) regroupant pas mal de nouvelles tête dont Yasuke, le célèbre esclave africain devenu samouraï ou encore Mitsuki, une jeune ninja au gameplay plus que dynamique.
Nous retrouvons bien entendu des hordes ennemies à combattre sans relâche, tout en enchaînant combos et attaques musou pour toujours plus de dégâts, sans oublier bien entendu de la capture de base, de la défense territoriale et des bosses puissants à abattre afin de remettre tout ce petit monde à sa place ! Le gameplay ne bouge donc pas vraiment avec cet opus, mais il faut dire qu’il ne prend pas une ride malgré les années qui défilent. On sait ce que l’on veut en se jetant dans un soft de la licence Warriors et ici tous les préceptes du genre sont respectés. Nous avons donc des mécaniques qui s’apprivoisent très rapidement et qui convaincront les habitués comme les petits nouveaux.
On en a perdu en route chef !
Vous vous doutez bien qu’avec vingt-sept personnages jouables, il y en a pour tout les goûts : distance, corps à corps, arme lourde, magie… impossible de ne pas trouver chaussures à son pied. Si le soft vous intéresse pour son côté coopératif, vous retrouverez bien entendu la double attaque chargée qui en impose toujours autant, aussi bien en terme de dégâts qu’esthétiquement parlant. Le jeu en écran scindé nous rappelle d’ailleurs la belle époque de nos jeunes années et reste plus que lisible même dans les phases les plus chargées de la mêlée. Hélas, tous les chapitres de la campagne principale ne sont pas faisables en duo, mais on apprécie le fait qu’il sera possible, en mode Citadelle, de se lancer en duo dans tout un tas de quêtes.
Cependant, lors de mon avancée dans le soft, je me suis soudainement rappelée du Samurai Warriors précédent, joliment nommé Spirit of Sanada, et qui nous proposait un contenu monstre avec un hub se manifestant sous la forme d’un village qui évoluait grâce à nos conquêtes et améliorations. Et bien sachez qu’ici nous avons perdu toutes ces fonctionnalités ! Le menu nous propose directement l’accès au dojo pour entraîner nos héros de guerre, la forge pour booster notre équipement et enfin un mode citadelle pour améliorer les bâtiments, et tout se fait sous forme… de menus textes justement ! Adieu charmante bourgade évolutive et bonjour austérité maladive !
Un petit vent de fraîcheur…
… sur la technique ! En effet, je ne crois pas avoir écrit un test sur la licence des X Warriors (hors Spin off Zelda et Fire Emblem) qui ne reprochait pas au titre d’être toujours figé dans le temps en termes de réalisation. Même si c’est la patte artistique de la licence, on voulait de l’upgrade ! Et bien il est là ! Cinématiques toujours à la hauteur mais surtout gros souffle de fraîcheur via ces graphismes en cell shading séduisants et qui collent au gameplay fluide et dynamique du soft. Bien sûr, nous ne sommes toujours pas au niveau d’un triple A mais ce n’est pas là le but recherché et on profite de ces nouveaux « traits » qui viennent parfaire une réalisation plutôt convaincante au final.
Point de lags ou de bugs à l’horizon, ce Samurai Warriors 5 se parcourt avec plaisir, mais toujours avec ce petit côté « dommage » concernant la disparition de ce hub vivant au profit de menus assez grossiers esthétiquement parlant. Autant le dire, c’est spartiate ! La bande-son, quant à elle, se montre à la hauteur : les doublages sont crédibles, les mélodies toujours de bon ton et enfin les bruitages envoie du bois.
On va prendre un peu de tout et le coller dans un shaker…
Afin d’avoir enfin un perfect ! On a toujours ce souci avec cette licence des « Warriors » : on adore mais, il y a justement toujours la présence de ce fameux « Mais » ! Une fois pour la réalisation qui commence à dater, une autre fois pour le pari risqué du monde ouvert qui s’est flingué tout seul car bien trop de vide, et quand on obtient des upgrades conséquents d’un côté, on perd ce qui a fait battre notre coeur sur les opus précédents. C’est à s’arracher les cheveux !
Il n’empêche que ce Samouraï Warriors 5, pris pour ce qu’il est, est un très bon Musou qui se laisse traverser sans encombre. On enchaîne les heures sans vraiment s’en rendre compte, on fait grimper le compteur des kills à la vitesse de la lumière et on s’en satisfait largement, mais on voudrait enfin un opus qui combine tout ce qu’il y a de bien en termes de nouveautés dans les opus antérieurs au lieu de supprimer des choses très intéressantes.
La bande-annonce
Note Globale N-Gamz.com: 14/20
Samurai Warriors 5 reprend tous les clichés du genre et c’est pour ça qu’on l’aime ! Son gameplay dynamique, ses héros que l’on connaît ou que l’on découvre et son gameplay diversifié et facile à prendre en main forment les bases solides que l’on attend d’une itération de la licence à l’autre. Si l’on ajoute à cela une réalisation clairement plus dans l’air du temps et qui gagne en charme, on pourrait presque se dire que ce cinquième volet est l’opus gagnant ! Mais la perte de fonctionnalités que l’on avait eu plaisir à exploiter à fond dans les versions précédentes comme le HUB qui se voit ici remplacé par des menus austères sortis d’un autre temps est purement incompréhensible. Nous aurions pu avoir LE soft qui signait le renouveau des Musou mais il faudra sûrement attendre le prochain épisode pour cocher toutes les cases que la communauté attend.