Review
A moins que vous ne soyez pas sorti de chez vous, n’ayez pas allumé la télé ou votre ordinateur depuis deux bonne semaines, vous n’avez pas pu passer à côté de la sortie d’Overwatch, le nouveau jeu de tir en équipe made in Blizzard qui débarque sur Next-Gen et PC en surfant sur une impressionnante vague de hype. C’est beau, ça à l’air bio, mais ingame ça donne quoi ? Tatie Lady est sur l’affaire !
Des héros venus du monde entier
Annoncé lors de la BlizzCon de 2014, Overwatch est le nouveau bébé du géant Blizzard. Mais si, vous les connaissez, ils se cachent derrière World of Warcraft, Diablo, Starcraft, Heroes of the Storm ou encore Hearthstone. Ça y est, vous les remettez? Cette fois, ils entendent bien dominer un nouveau genre avec un jeu de tir en vue à la première personne uniquement multijoueurs qui vient tout juste de sortir sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, ce 24 mai. Au menu : deux équipes de 6 héros qui vont s’affronter sur des maps futuristes aux quatre coins du globe, au travers de divers modes de jeu plutôt intéressants. Vous êtes prêts ? Let’s go pour le test !
Après avoir appris les bases du soft lors du didacticiel, à vous de voir si vous êtes prêt à vous lancer directement dans le monde impitoyable du joueurs contre joueurs ! On vous rassure, pour se perfectionner avant le grand bain, il existe des modes d’entraînements contre des robots, mais aussi des matches en équipe contre des héros gérés via l’IA. Vous me connaissez, je ne vais pas épiloguer sur ces modes, je fonce direct dans l’action !
21 héros vont d’emblée vous faire de l’œil dans le roster de ce Overwatch! Ils sont classés en 4 catégories : les attaquants, les défenseurs, les tanks et enfin les soutiens. Bref, de quoi se faire plaisir peu importe votre style de jeu. Le mode de partie tombe ensuite aléatoirement avec : capture de points de contrôle (ce qui sous entend de les garder, bien entendu), attaque/défense ou encore escorte de convoi. Euh… oui… c’est tout. Pas de capture de drapeau ni de deathmatching ! Un sacré manque pour l’instant certes, et on ne sait pas vraiment ce que le développeur nous prépare pour la suite, bien qu’il ait confirmé l’arrivée des parties classées courant de ce mois.
Partie en cours…
Chaque héros d’Overwatch possède son gameplay propre et aucun ne ressemble à un autre, ce qui est plutôt un bon point et montre le sérieux de Blizzard pour varier son roster… mais peut-être pas pour l’équilibrer puisqu’au final, on reverra toujours les mêmes personnages en partie. Ainsi, Fatale, la frenchie du groupe, snipe aisément des hauteurs tandis que Reinhardt et son bouclier permettent de jolies percées, le tout sous la protection d’Ange, petite allemande de son état, qui sauvera les miches de ses alliés en prodiguant soins et résurrection alors que Tracer et ses téléportations pourriront littéralement la vie de vos opposants. Je vous épargne les présentations pour les autres, mais vous aurez compris que le choix est plutôt conséquent et les styles de jeu divers offre une bonne dose de stratégie.
Et si vous vous rendez compte qu’un changement s’impose, le switch de personnage est possible en pleine partie, alors étudiez bien les compositions fonctionnelles car dans Overwatch, on ne marche pas aux kills bêtes et méchants mais bien au travail d’équipe, sans quoi la victoire vous échappera rapidement. Niveau coups, on reste sur du classique avec une attaque à l’arme de base, une frappe au corps à corps, diverses compétences et surtout une Ulti plutôt dévastatrice. Simple d’accès, mais diablement efficace.
On regrettera cependant l’inexistence totale de background consultable en jeu. En effet, si Blizzard assure niveau communication et nous fait rêver devant les courts métrages mettant en scène nos héros, on ne trouve rien, nada, que dalle ingame ! C’est dommage, rien n’aurait pu empêcher le développeur de nous mettre au moins un petit texte dans la galerie pour chaque personnage, histoire que l’on s’approprie un peu plus ces derniers, d’autant que le background semble extrêmement travaillé avec une alliance de héros mise à mal lors d’un conflit robotique, et qui tente de redorer son blason face à une nouvelle menace.
Les héros ne meurent jamais…
Chaque partie d’Overwatch vous rapporte de l’expérience, plus ou moins selon vos exploits, avec des bonus si vous êtes en escouade ou si vous enchaînez les matchs. Cette expérience fait monter votre niveau et à chaque passage au level suivant, c’est un coffre de butin qui tombe ! On y trouve de tout : des crédits, des skins, des provocations, des tags… et c’est malheureusement le seul moyen d’en obtenir, à moins que vous ne mettiez la main au portefeuille !
Du coup, petit bémol à signaler puisque malgré le fait que le cash shop ne soit pas intrusif et ne propose au final que de l’esthétique, il est clairement regrettable qu’Overwatch ne propose pas plus de récompenses en jeu. On pourrait aisément imaginer avoir un système de maîtrise de héros, histoire de se sentir gratifié pour les heures passées à incarner ceux qu’on affectionne le plus.
…mais il y a un prix à payer !
Avant d’attaquer la partie technique de ce test, parlons peu, parlons bien, parlons Communauté ! Car il faut le dire, Overwatch tout seul… c’est vite l’angoisse et presque l’ennui, alors qu’en groupe on enchaîne les parties pendant des heures. Le jeu n’étant que « multijoueur », la Communauté est donc une case par laquelle on est obligé de passer.
Et là, comment dire… Trop de hype, tue la hype ! Et oui, si en semaine les parties sont généralement peace, avec un humour et des vannes bon enfant d’une team à l’autre, le week-end (et dites-vous que les vacances arrivent, ahem…) nous ramène son lot de petits rageux en tout genre, hurleurs d’insanités, trolls à gogo et pros du rage quit. Bref, il y a en a à toutes les sauces et pour tous les goûts. Encore une fois, avec des potes on en fait qu’une bouchée mais seul… on peut vite saturer de ce genre de comportements qui nuisent clairement à l’expérience de jeu.
Bienvenue à Dorado
Sur le plan visuel, Overwatch fait dans le style cartoon, soigné et original, Blizzard nous prouvant une fois de plus son souci du détail dans la réalisation de ses jeux. Les héros ont vraiment une identité propre, quelque peu stéréotypée pour certains, mais proposent un design aguicheur même pour les plus vilains (Chopper, si tu m’entends). Les animations des attaques et surtout des Ulti sont généralement superbes, celle d’Hanzo étant méchamment traître pour le coup (comprendre par là qu’elle est aussi belle… que mortelle !). Ingame, la fluidité est le maître mot du soft. Pas de bugs, pas de lags, pas de sauts de frame, le bonheur pour un titre qui sort le top du top sans nécessiter de retouches immédiates, pour une expérience optimale dès l’ouverture des serveurs.
Le même constat s’applique aux maps, chacune ayant une atmosphère et une ambiance propres ainsi qu’un level design qui pourra demander une certaine organisation de votre équipe, notamment quand la seule issue est bloquée par de la tourelle made in Symmetra ou Torbjörn, accompagnée de Bastion.
La bande-son, quant à elle, est à la hauteur du reste: fun pour les dialogues entre les différents héros, épique dans les menus et agréable lors des parties de façon à ne pas souffrir de pollution sonore. Idéal pour se préparer quand un Ulti est balancé par la team ennemie.
Alors, hype méritée ?
Je vais être franche et directe : avec son dernier bébé, Blizzard nous balance son savoir-faire en pleine face et ça fait du bien ! Overwatch est clairement l’un des titres phare de cette année, ni plus, ni moins. De fait, bien que quelques points négatifs soient à déplorer tels que le manque de modes et de maps qui donne un petit air de répétition lors d’un gros enchaînement de parties, la Communauté « nuisible » parfois ou encore le système de récompenses pas vraiment gratifiant, ces derniers n’empêchent pas de passer d’excellents moments lorsque que l’on est en groupe et de prendre son pied pendant des heures.
Pour résumer : on a la qualité mais pas forcément la quantité, ce qui peut parfois être un plus mais nous chiffonne un peu de temps à autres dans cet Overwatch. Les fanatiques trouveront certainement que je suis méchante, trop exigeante… cependant nous ne sommes pas sur du jeu indé mais bien du triple A, et j’aurais de fait aimé avoir le background des héros consultable ingame, mais aussi des récompenses plus sympas et qui donnent vraiment envie de s’impliquer sur le très long terme. Des petites choses qui font plaisir et que l’on est en droit d’attendre quand le développeur s’appelle Blizzard, quoi ! On vous rassure, Overwatch reste quand même un superbe soft qui envoie du lourd, que vous fassiez une partie rapide ou que vous prévoyez d’y passer la journée complète en compagnie de vos joyeux lurons préférés !
La Bande-Annonce
Réalisation: 17/20
Soignée, superbe, un lancement sans accroche et des parties online qui tournent sans problème, sur PC comme sur consoles. Le top donc ! Après, des skins plus nombreuses auraient été les bienvenues, tout comme plus de cartes… plus de diversité quoi ! Mais on chipote un chouïa. Les héros sont attachants, les Ultis envoient du lourd, on ressent vraiment les impacts et le résultat visuel est clairement aguicheur dans le plus pur style Blizzard.
Gameplay/Scénario: 14/20
Il est clairement dommage qu’il y ait une absence complète de scénario, de background en jeu. Blizzard a voulu un titre orienté multi uniquement, mais l’univers proposé par le soft laisse rêveur et on en voudrait plus ! Le gameplay, quant à lui, reste tout de même ultra basique et sans grosses surprises mais a le mérite d’être terriblement intuitif pour un fun immédiat et des modes intéressants, bien qu’en sous-nombre flagrant. La visée, par contre ne demande pas particulièrement de skills: on arrose et ça passe, encore une fois dans un souci d’accessibilité. A voir une fois le mode classé finalisé par les développeurs, si la difficulté sera plus relevée et demandera plus de précision.
Bande-Son: 16/20
On apprécie la musique bien rythmée, les dialogues marrants entre héros en début de partie et les bruitages travaillés. Nous avons clairement en face de nous une bonne bande-son générant une ambiance propice aux combats, sans nuisances qui gêneraient la détection de telle ou telle attaque. Certes, elle est loin d’être mémorable, mais fait le job, et plutôt bien.
Durée de vie: 15/20
Tout dépend comment vous comptez jouer à Overwatch: si vous préférer le pratiquer seul ou avec un groupe de potes. Dans le premier cas, on peut très vite se lasser. Dans le second, vous risquez de ne plus décrocher même si cela dépend de l’humour, du temps, de l’envie, de l’ambiance. Pour faire clair, on peut lancer une partie et se dire que c’est la dernière… puis arrêter 4h plus tard. Certes, le titre se montre répétitif sur de longues sessions car il contient peu de maps et de modes, mais il reste toujours plaisant quand on est en bonne compagnie.
Note Globale N-Gamz.com: 16/20
Overwatch est un très bon jeu de tir compétitif à la première personne, c’est un fait. Cependant, il faut savoir rester objectif et reconnaître que tout n’est pas parfait. On en veut vraiment plus niveau contenu, et on espère que Blizzard assurera pour l’avenir du soft (on est plutôt confiant quand on voit les autres bébés du gros studio US). Si on adhère au genre, on plongera littéralement les yeux fermés pour des centaines d’heures de jeu, malgré les petits bémols, le tout au travers d’une réalisation fluide et visuellement maîtrisée, en profitant de chaque partie pour… gagner !