Review

No Straight Roads est un jeu d’action rythmique à la sauce « Boss Battler » développé par Metronomik et lancé sur Nintendo Switch (ainsi que PS4/XOne et PC) pour 39,99€. Studio malaisien, Metronomik incorpore en son sein quelques grands noms de l’industrie vidéoludique dont le game designer principal de Final Fantasy XV, et entend proposer avec son soft une aventure pleine de peps où la musique joue un rôle primordial dans le gameplay. On prendra donc le contrôle du duo MayDay (guitariste) et Zuke (batteur), fondateurs du groupe de rock Bund Bed Junction, qui entendent bien libérer la ville de Vinyl City de la toute puissante compagnie NSR, laquelle transforme la musique en électricité pour son propre avantage. Tout un programme pour un titre qui fleure bon les productions telles que Jet Set Radio, Parappa et même… Cuphead! Un voyage qui vaut le détour? Découvrez le dans notre vidéo-test!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 11/20

Soyons honnête, si No Straigh Roads nous avait séduits par sa réalisation très propre lors de notre prise en main à la Gamescom 2019, le constat est bien moins reluisant sur Switch. On sent le portage rapide sur une machine mal maîtrisée, ce qui nous donne certes une animation à 60fps mais aussi quelques chutes de framerate et surtout de l’aliasing bien trop violent en mode portable pour que le titre soit jouable. Préférez donc le mode dock pour le coup, même si vous n’échapperez pas à un pop massif de décors pour l’occasion. Heureusement que la direction artistique masque plutôt bien le tout.

Gameplay/Scénario: 14/20

Le scénario de NSR est délicieusement barré et s’il part sur des accents rocks à tout va, il parvient quand même à délivrer sa dose de moments forts en émotion, notamment dans le combat contre la jeune pianiste et sa mère ultra autoritaire. Niveau gameplay, le titre s’apparente bien plus à un boss battler à la Cuphead qu’à un jeu d’action/aventure en monde semi/ouvert, ce qui nous a un peu décontenancés au départ, surtout à cause de l’horrible pic de difficulté du second boss qu’il vous faudra hélas impérativement passer pour libérer le plein potentiel du jeu au travers des upgrades de vos héros qui se débloquent juste après et qui s’avèrent salvateurs à plus d’un titre. Passé cet écueil, on découvre un soft diablement proprement et qui offre une grosse jouissance à chaque fin de combat, tout en proposant un coloré univers fascinant à découvrir malgré quelques soucis de maniabilité comme un switch entre perso pas toujours instantané (en cas de double switch). Bref, un soft qui plaira aux hardcore gamers avant tout, lesquels y trouveront un vrai challenge.

Bande-Son: 19,5/20

Avec sa bande-son divinement hétéroclite allant du rock à l’électro en passant par la pop kawaï et même la musique classique, No Straight Roads est un voyage auditif sans pareil que l’on n’avait plus ressenti depuis des titres mythiques comme Rez ou Jet Set Radio! De plus, le doublage français est assuré par des pointures du genre comme Donald Reignoux ou Anaïs Delva tandis que certains noms bien connus du monde vidéoludique tels que Julien Chièze ou Sora assurent également le spectacle. Un constat quasi parfait hormis une synchro labiale pas vraiment optimale hélas, mais rien qui ne puisse vous gâcher la bombe sonore délivrée par Metronomik!

Durée de vie: 15/20

Entre 10 et 12h de jeu vous seront nécessaires pour boucler l’aventure proposée par Metronomik, mais vous pouvez aisément doubler le compteur si vous comptez vous adonner aux modes de difficultés qui s’ajoutent à la fin de chaque boss! Par contre, on regrettera vraiment ce monstrueux pic de difficulté du second stage qui risque de décourager les moins hardcore gamers d’entre vous!

Note Globale N-Gamz.com: 16/20 pour les hardcore gamers (12/20 pour les autres)

Avec son univers au style graphique unique, son doublage français de haute volée (malgré une synchro labiale à revoir), son gameplay addictif et sa bande-son enivrante à souhait, No Straight Roads est rafraîchissant au possible pour qui saura passer son deuxième boss, lequel est malheureusement synonyme de frustration intense à cause d’un switch de personnages trop lent, d’une lisibilité et d’un aliasing déplorables en mode portable et d’un pic de difficulté d’une rare agressivité. Si vous passez cet écueil, le jeu s’ouvrira alors enfin à vous par le biais de nombreux pouvoirs qui vous simplifieront la vie et nul doute que vous ne lâcherez pas votre manette avant d’avoir bouclé la dizaine d’heures que compte le titre, sans compter la grande replay value grâce à diverses difficultés qui se débloquent au fil du temps. Bref, si vous êtes hardcore gamer dans l’âme, nul doute que vous saurez apprécier NSR à sa juste valeur et investir les 40€ réclamés par l’éditeur pour délecter vos oreilles autant que votre pad. Dans le cas contraire, préparez-vous à souffrir méchamment…



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!