Review

Quand Neo, notre très cher rédac’ chef, a reçu Montague’s Mount en test, j’ai fait ma petite enquête. Un petit jeu indépendant à l’ambiance sombre, l’Irlande et ses villes de pêcheurs, des énigmes rappelant la grande époque des Myst et le tout soit disant tiré d’une histoire vraie, voilà ce que propose ce titre développé par PolyPusher Studios. Alors forcément j’ai été séduite et je me suis naturellement proposée pour disséquer le jeu. Mais j’ai vite déchanté.

Sur la plage abandonnée…

Une île mystérieuse pour une aventure toute en énigme

Tout commence assez mal pour notre protagoniste qui se réveille difficilement sur une plage jonchée des débris de la vie passée d’un petit village. Amnésique et blessé à la jambe, il va se mettre en quête de réponses sur lui-même, mais aussi sur cet endroit où il a échoué en plein orage… le but inavoué étant de trouver un moyen de quitter ce lieu plutôt inhospitalier. Au cours de son exploration de l’île il aura affaire à de nombreuses énigmes qu’il lui faudra résoudre pour avancer dans les dédales d’une aventure plus mystique que l’on aurait pu le croire.

L’idée est bonne n’est-ce pas ? La mention « histoire vraie » fait envie, les graphismes, pour un petit jeu indépendant, sont plutôt jolis au premier regard, l’ambiance sonore nous plonge sur cette fameuse plage où l’orage n’est pas loin et l’on remarque vite les débris de bois, les valises et autres vestiges prouvant qu’il y a eu du monde sur cette île avant votre arrivée. Avouez qu’en ayant lu ça, vous n’avez plus qu’une idée en tête : plonger à la découverte de ce lieu si intriguant!

Et là c’est le drame…

Mais que dois-je faire?

Problème…on va surtout constater deux choses : malgré la canne de fortune que notre malheureux avatar a réussi à dénicher, il se déplace à la vitesse du nanomètre/heure et on va se heurter à des gros soucis de caméras qui nuisent au gameplay. Ainsi vous n’avez pas la possibilité de zoomer, et je vous promets que lorsqu’il faudra lire des inscriptions sur certains panneaux…vous vous heurterez à votre écran en essayant d’y voir plus clair !

On reste patient malgré tout, on veut y croire. Malheureusement rien ne se met du côté positif du jeu, malgré des énigmes sympathiques au premier abord. Il faudra bien souvent revenir sur ses pas (des fois que l’on aurait raté l’observation de cette magnifique croix celte), faire des distances assez conséquentes en hurlant derrière son pc car non, votre héros ne se décide pas à passer la seconde. De plus, certaines solutions seront tellement mystérieuses que l’on ne saura fréquemment pas où aller, ce que l’on doit chercher, etc… nous faisant refaire le trajet en long, en large et en travers pour la énième fois (hurlement bis) avant de tomber par le plus grand des hasards sur un élément déterminant.

Une réalisation qui partait bien 

Graphiquement, le soft fait son petit effet

Si les graphismes du soft sont plaisants et la patte artistique sympathique, on ne peut pas en dire autant de la musique qui était pourtant très bonne au départ. En effet, elle se répète tellement qu’on choisira de la retirer purement et simplement…mais…comment ça on n’a pas accès au menu depuis une partie ? Vous avez donc intérêt à faire vos changements avant de lancer le soft, ce qui est aussi le cas des sous-titres (qui d’ailleurs se désactivent d’une partie à l’autre…). Autre mauvaise surprise : vous pensiez avoir bien avancé, pouvoir quitter votre partie avec l’esprit libre et reprendre vos recherches tranquillement… et bien prenez garde, joueurs distraits adeptes de la sauvegarde automatique qui se fait toujours quand il faut ! Car en plus de ne pas pouvoir faire vos propres sauvegardes (hurlements ter), le jeu décide toujours de les faire à des moments…inintéressants au possible ! Pensez à bien gérer votre coup avant de quitter, sous peine de devoir vous recoltiner une énigme et ses 200 kilomètres à la vitesse « déambulateur ».

Mais que cache cette île ?

Pleins de questions…dont les réponses vous seront données lors d’une suite dont la date n’est pas encore connue ! Véritable coup de grâce pour le joueur qui aura arpenté cette île en pestant à chaque seconde ! Montague’s Mount donne la mauvaise impression d’un jeu pas fini, ce qui peut être en partie excusé par une campagne de financement ratée. Mais rien à faire, le tout gâche clairement le soft et empêche littéralement de profiter d’une expérience plaisante.

La bande-annonce

Réalisation: 8/20

Par où commencer ? Des graphismes pourtant pas vilains mais gâchés par une caméra qui vous rendra parfois plus dingue que la lenteur du personnage (c’est quoi ces panneaux qu’on ne peut pas lire ?!), divers bugs qui vous forceront à relancer le jeu, des sauvegardes qui ne sauvegardent jamais quand on le souhaiterait,  et le fait de devoir quitter la partie pour changer les options. Frustrant.

Gameplay/Scénario: 5/20

Un gameplay sommaire (marcher, regarder, prendre) mais qui arrive néanmoins à comporter des bugs (un coup sur trois, on n’arrive pas à saisir ce que l’on veut). Un scénario qui aurait pu fasciner de par son mystère et sa bonne odeur de lande irlandaise, alors qu’au final il n’est rien. Sans parler de la lenteur du personnage et la tendance à tourner en rond qui font que la seule idée que l’on ait en tête en jouant soit d’en finir au plus vite.

Bande-Son: 12/20

Des bruitages réussis et une bande son propre mais très répétitive. Les monologues de notre escargot de concours sont peu intéressants, mais sa voix monocorde laisse transparaître quelques émotions.

Durée de vie: 9/20

Comptez entre 3 et 4 heures pour en finir avec ce titre, et découvrir la frustration que la véritable fin n’arrivera qu’avec un deuxième épisode, qu’on imagine tout aussi pénible…

Note Globale N-Gamz.com: 8/20

Si j’étais heureuse en recevant Montague’s Mount à tester, j’ai très vite déchanté malheureusement. C’est comme si tout était fait dans ce jeu pour en décrocher. A la différence d’un DearEsther où l’on prend plaisir à découvrir le paysage sur un rythme calme mais oppressant, ici on ne souhaite qu’une chose : que notre protagoniste boiteux enclenche la vitesse supérieure afin d’avancer rapidement. Et plus on avance plus ce sentiment grandit. Mais le pire, c’est de se dire que l’on a enduré tout ça pour un finish inexistant qui aura lieu dans un futur jeu… 10 € pour 3 heures pendant lesquelles on n’est pas forcément heureux et pour ne pas avoir la fin, ça mérite un bon coup de gueule. L’idée de départ était pourtant très bonne…dommage !



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !