Review

Après une première incursion dans le monde du shoot hack’n slash plutôt réussie, Lara Croft nous revient plus en forme(s) que jamais dans Lara Croft and the Temple of Osiris (et pas Tomb Raider, on vous rassure: on a souvent commis l’erreur). Si Guardian of Light, l’opus antérieur, n’était sorti que sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC, cette fois notre aventurière préférée a subi un petit lifting Next-Gen. Pour notre plus grand plaisir ?

Le dépeceur d’Egypte

Vous avez libéré Seth et ses sbires sur le monde!

Il y a des siècles de cela, dans l’Egypte antique, le dieu Osiris, sage parmi les sages, régnait en maître aux côtés de sa femme Isis et de leur fils, Horus. Jalousé par son frère, Seth, notre divinité va être sauvagement assassinée par ce dernier. Dans une ultime tentative pour empêcher le meurtrier d’obtenir le pouvoir suprême, Isis et Horus s’infiltrent dans le temple d’Osiris pour ressusciter leur dieu. Hélas, Seth comprend la manœuvre et les enferme à jamais dans l’édifice, prenant soin de découper en morceaux le corps de son défunt frère et de les éparpiller aux quatre coins du Royaume (oui, il est comme ça, Seth, faut pas le chercher !).

Hélas, dans un excès de confiance, il essaie de conquérir le monde des Morts, la Douât, mais se retrouve incapable d’en sortir. Des centaines d’années plus tard, notre belle Lara Croft, sur les traces du mythe d’Osiris, va malencontreusement mettre la main sur le sceptre de ce dieu et permettre à Seth de revenir d’entre les morts. Accompagnée de Carter Bell, un archéologue concurrent, mais également d’Isis et Horus, elle va devoir retrouver une à une les parties du corps d’Osiris pour vaincre à jamais son maléfique frangin !

A quatre, c’est bien mieux qu’à deux !

Quatre aventuriers pour un jeu d’action-aventure haletant

Vous l’aurez compris, notre superbe Lara a décidément toujours le chic pour se mettre dans des situations pas possibles ! Heureusement, elle est loin d’être seule dans ce spin-off de la saga Tomb Raider puisque Temple of Osiris prend la forme d’un jeu d’action-aventure en vue isométrique jouable jusqu’à quatre en simultané (contre deux pour l’épisode antérieur). Le titre conserve également son aspect hack’n slash/rpg avec des dizaines d’objets à récolter. Ainsi, votre héroïne (ou héros… mais on sait tous que vous allez jouer avec Lara) peut équiper quatre armes à feu distinctes, en plus de grenades en quantité illimitée et d’une torche. Chaque gun possède ses propres caractéristiques comme la puissance, la cadence de tir et les besoins en munitions (à l’exception des flingues de base dont le tir est infini). A côté de ça, notre aventurière peut se munir de deux anneaux de pouvoir afin de bénéficier de résistances à certains éléments ou de boosts passifs, mais aussi d’une tenue lui conférant certains attributs (qui a dit « mammaires » ?!) et d’une amulette qui déclenchera son pouvoir une fois votre jauge de furie remplie (tirs enflammés, dispersion de vos attaques, etc…). Bref, il y a de quoi faire niveau customisation de votre personnage.

Mais le plus important reste sans doute le Sceptre d’Osiris, que vous pouvez brandir à n’importe quel moment et qui vous permet de ralentir le temps, d’activer des mécanismes ou encore de tirer des faisceaux lasers destructeurs. Seth n’a qu’à bien se tenir. Bien entendu, vous ne trouverez pas toutes ces armes, tenues et accessoires comme ça, simplement par terre. Il vous faudra tuer du monstre à foison, fouiller les moindres recoins de la carte et réussir les défis imposés dans les niveaux tels que terminer une section en un temps  donné, récupérer des crânes rouges savamment planqués, cumuler un certain nombre de points (les scoreurs vont être aux anges), etc… Le tout vous octroiera des gemmes qui vous permettront d’ouvrir des coffres de différents « grades », lesquels contiendront de façon aléatoire des pièces d’équipement ou des flingues communs ou rares.

Boxon organisé!

En multi, le soft prend une toute autre ampleur

Si le contenu en termes d’objets à récupérer dans ce Temple of Osiris est déjà très sympathique, le gameplay l’est tout autant. En combat, vous dirigez Lara avec le stick de gauche pendant que celui de droite gère la visée. Vous pouvez également sauter ou déclencher une roulade salvatrice, un moyen idéal de s’échapper des nuées d’ennemis qui vous tomberont dessus et qui rendent l’expérience assez haletante quand vous êtes seul. A quatre, par contre, le soft devient plus simple mais part parfois un peu dans tous les sens tant les effets spéciaux, les explosions et l’action se mêlent ensemble pour donner un résultat un peu confus. On vous rassure, rien de vraiment gênant.

Enfin, le titre de Crystal Dynamics joue également la carte de l’exploration avec une map centrale relativement grande menant à cinq niveaux scénarisés, mais aussi de la réflexion grâce à une foultitude de tombeaux annexes qui mettront vos méninges en ébullition en vous faisant jouer avec divers mécanismes et autres bombes à retardement pour éteindre des murs de flamme, baisser des pics et j’en passe. On ne s’ennuie pas une seule seconde, c’est un fait !

Next-Gen nécessaire ?

Techniquement, le titre a ce qu’il faut d’aguicheur… mais la focale est loin, si loin!

Techniquement, ce Lara Croft ATTOO bénéficie d’effets de lumière incroyables et de nombreux détails destinés à donner de la vie aux aventures de notre Indiana Jones féminine. Poussières, particules, insectes, on nous sort le grand jeu et l’animation est sans faille. Par contre, on ne peut pas en dire autant de la modélisation des personnages qui aurait très bien pu tourner sur PlayStation 3 ou Xbox 360. De plus, afin de garder tout notre petit monde à l’écran, la focale de la caméra s’éloigne parfois de façon assez ahurissante, rendant de fait les décors beaucoup moins impressionnants. Néanmoins, pour un soft vendu à petit prix, le travail accompli est clairement au-dessus du lot.

Concernant la B.O. de ce Temple of Osiris, on ne va pas y aller par quatre chemins : elle est excellente ! Les compositions musicales rappellent aussi bien des films cultes comme « La Momie » ou l’un des meilleurs opus des aventures de Miss Croft : « La Révélation Finale » avec une ambiance égyptienne qui nous immerge complètement. Les bruitages sont convaincants, et les voix françaises bien dans le ton, sans soucis d’échantillonnage. Le must : on retrouve la doubleuse française que nous aimions tant pour Lara Croft, bien loin de celle qui officie actuellement sur les Tomb Raider Next-Gen. Sensualité et témérité au programme !

Un spin-off pertinent

Totalement oui ! Si l’obligation d’avoir une console Next-Gen pour jouer à ce Lara Croft and the Temple of Osiris pourra en déranger certains, l’animation sans faille, la grandeur de l’aventure proposée et le plaisir de jeu sont indéniables, sans parler du fait de retrouver Lara comme on l’aime, loin des survival. Un must-have pour les amoureux de la belle et les fans de coop.

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 15/20

Oui, la modélisation des personnages aurait pu être plus travaillée et oui, à cause d’une focale trop éloignée on ne profite pas vraiment des immenses décors proposés par le titre, mais quand on voit cette animation fluide à chaque instant et ces effets de lumière et de particules bluffants, on ne peut qu’être respectueux du boulot effectué par Crystal Dynamics.

Gameplay/Scénario: 18/20

Seul, le titre est déjà très plaisant, mais à plusieurs c’est le fun assuré malgré un boxon généralisé par endroits. Le fait d’avoir implanté un côté RPG avec une gestion de l’équipement et une pléthore d’items à récupérer est une excellente idée. L’aventure a un côté non linéaire qui nous pousse à avancer et à sortir des sentiers battus via les quêtes annexes. Les combats sont haletants, les énigmes travaillées, et le plaisir de jeu bien là. Le scénario, quant à lui, ne sert hélas que de prétexte à l’aventure.

Bande-Son: 19/20

Une réussite, tant sur le plan des thèmes musicaux qui vous immergent complètement dans l’Egypte antique que des doubleurs bien dans le ton. On apprécie tout particulièrement de retrouver l’ancienne doubleuse de Lara Croft à la voix si suave.

Durée de vie: 17/20

La map centrale est assez grande et mène vers cinq longs niveaux bourrés d’objectifs annexes qui augmentent la replay-value. Des tombeaux annexes répondent également présents, sans parler de la récupération des crânes rouges qui va bien vous triturer les méninges.

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Lara Croft and the Temple of Osiris surpasse l’excellent prédécesseur qu’était The Guardian of Light. Plus beau, plus fluide, plus riche et moins linéaire, la nouvelle aventure de Miss Croft se paie en plus le luxe d’être jouable jusqu’à 4 sans jamais ralentir. Bref, à ne pas rater, d’autant qu’il est loin d’être vendu au prix fort au vu du fun qui se dégage des parties!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!