Review

Saga Tactical-RPG initiée sur Mega Drive en 1991 au Japon avant une suite sur le même support en 1994, Langrisser n’a jamais eu la chance de parvenir dans nos vertes contrées européennes. Pourtant, vu le succès de titres tels que Fire Emblem, NIS America s’est dit que proposer un remake des mythiques deux premiers volets pouvait trouver preneur chez nous, et vu la qualité du portage proposé… l’éditeur a eu raison! Explications.

Un récit classique… mais convaincant

« Un chara design old school made in Satoshi Urushihara ou… Next-Gen »

Lancé en 1991 par Masaya, le premier Langrisser vous place dans la peau du prince Ledin, dont le château subi un assaut frontal d’un empire ennemi. Forcé de fuir, notre héros va trouver sur sa route une jolie prêtresse et de puissants compagnons d’armes qui vont s’unir pour défier l’empereur Kaiser et surtout… l’empêcher d’obtenir la surpuissante épée Langrisser! De son côté, Langrisser II est sorti originellement en 1994 chez le même développeur et sur le même support. Vous y incarnez Elwin, un aventurier au grand coeur qui va aider une prêtresse avant de se décider à rejoindre la rébellion dont la mission est simple: protéger l’épée Langrisser des griffes du terrible Empire Rayguard.

Des récits certes classiques, mais qui se laissent suivre avec un certain plaisir, d’autant que les routes annexes sont nombreuses dans Langrisser II, qui possède plusieurs fins et même la possibilité de changer de camp et d’influer directement sur le conflit en cours. Bref, une grande replay value pour les complétionnistes dans l’âme.

Un gameplay old school comme on l’aime

« Des combats bien plus vivants et un gameplay tactique qui a fait ses preuves »

Cette compilation réunissant Langrisser I & II prend la forme d’un Tactical-RPG pure souche, au tour par tour, avec gestion d’escouades et de chefs d’équipe, le tout basé sur une triangulation des armes à la façon d’un Fire Emblem, avec adjonction d’unités volantes ou à cheval également. Le plus intéressant dans tout ça, c’est l’attribution de troupes à chaque chef d’équipe. En effet, avant chaque affrontement, vous pourrez utiliser votre argent pour recruter des soldats qui viendront vous prêter main forte et bénéficieront de boosts de statistiques s’ils restent dans votre zone de commandement. Attention cependant, les ennemis aussi utilisent le même principe et souffrent aussi de la même faiblesse que vous à ce niveau, à savoir que la mort d’un chef anéantit d’emblée… toutes les unités qu’il aura recrutées!

Du coup, vous pouvez soit choisir d’attaquer le commandant de chaque groupe, même s’il est plutôt costaud, ce qui vous assure une victoire plus rapide, mais sachez que les points d’expérience et de compétence sont directement issus du nombre d’unités que vous aurez occises! Vous voyez donc le dilemme: prendre des risques pour gagner plus d’EXP en abattant une par une les unités ennemies avant de s’attaquer à leur chef, ou jouer la sûreté en se concentrant sur ledit chef au risque de voir l’évolution de vos persos fortement ralenties.

A noter que vous pourrez vous équiper de diverses armes mais également utiliser vos CP pour changer de classe, chaque héros ayant la possibilité d’avoir des rôles bien distincts en fonction de vos choix. Ainsi, un protagoniste pourra par exemple évoluer en porteur d’épée lourde ou bien en cavalier ultra mobile. De quoi varier comme il se doit vos tactiques. Petit bémol cependant: les affrontements peuvent s’avérer assez longs vu le grand nombre d’unités sur le terrain, chacune se déplaçant après l’autre, mais c’est le genre qui veut ça.

Un sacré lifting graphique

« Les graphismes sont brillamment remasterisés »

C’est assurément ce qui impressionne le plus dans cette compilation: l’incroyable lifting graphique HD des jeux originels. Exits les pixels disgracieux, tout a été retravaillé, jusqu’au design même des unités, pour une plus grande lisibilité sur le terrain et des combats bien plus vivants. On peut également choisir d’opter pour les artworks remaniés ou pour ceux des 90’s, qui sont issus de l’imaginaire de Satoshi Urushihara, le créateur de licences anime cultes telles que Plastic Little ou Legend of Lemnear.

Niveau musical, les thèmes de l’époque ont été retravaillés et si on ne peut nier le boulot effectué, on regrettera que de nombreux thèmes tournent trop souvent en boucle dans le 1er Langrisser, au point que l’on se surprendra parfois à couper le son. Heureusement, que le second opus est bien plus varié à ce niveau.

Un Tactical-RPG à l’ancienne… Mais qui ne démérite pas

Alors oui, comparé au dernier volet de la saga Fire Emblem, à savoir Three Houses, ce Langrisser I & II fait forcément pâle figure en termes de réalisation ou de complexité de gameplay, mais là n’est pas sa force puisqu’il nous propose un très bon Tactical-RPG old school, avec des mécaniques certes un peu archaïques mais qui sont encore plaisantes à notre époque, le tout sur fond de récit épique et d’un prix dix Euros moins cher que son concurrent précité. Si vous êtes en manque de Tactical, on vous recommande donc vraiment l’achat!

La Bande-Annonce

Réalisation: 15/20

Le lifting graphique opéré sur les jeux d’origine est vraiment impressionnante, nous proposant des sprites totalement ré-imaginés, des effets spéciaux retravaillés, des combats bien plus vivants et un chara-design au goût du jour, même si on est heureux de pouvoir switcher sur les artworks des 90’s issus du génial Satoshi Urushihara.

Gameplay/Scénario: 15/20

Le scénario est classique mais efficace et épique au possible, avec même la possibilité de prendre divers chemins dans le récit du second volet et d’admirer plusieurs fins. Niveau gameplay, c’est du Tactical-RPG old-school au tour par tour avec triangulation des armes, mais la gestion des commandants et de leurs unités recrutées apporte un joli plus à l’ensemble, tout comme le fait que NIS America ait permis d’opter pour un mode « Easy Start » histoire de commencer l’aventure avec plus d’or notamment.

Bande-Son: 14/20

Les doublages nippons sont d’excellentes factures et les bruitages font le job, tandis que les musiques remasterisées sont agréables à l’oreille, du moins avant qu’elles ne tournent trop en boucle comme c’est le cas dans Langrisser I.

Durée de vie: 16/20

Comptez 30 heures pour voir le bout des deux aventures, le tout pour 50 euros et avec une très bonne replay value pour Langrisser II grâce à ses embranchements scénaristiques et ses multiples fins.

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

Auparavant plus grand concurrent de Fire Emblem dans les 90’s (avec Shining Force), Langrisser nous revient dans une compilation de ses deux premiers volets mais force est de constater qu’il ne peut soutenir la comparaison avec les récents opus de la saga de Nintendo. Il n’empêche que pour 50 Euros, vous aurez devant vous des heures de plaisir stratégiques et une bonne refonte graphique pour un diptyque qui propose d’excellentes idées comme la gestion des unités recrutées par vos commandants. Du très bon Tactical que l’on vous recommande!



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Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!