Review

20 ans après sa sortie sur PC, Gabriel Knight : Sins of the fathers fait son comeback avec une édition anniversary produite par Pinkertown Road Studios. Surfant sur la vague des remakes, ce Gabriel Knight arrivera-t-il à connaître un second souffle après son succès lors de sa première édition chez Sierra ? 20 ans après, son scénario et ses énigmes parviennent-ils encore à surprendre les joueurs ? Découvrez tout cela dans notre test !

Bienvenue dans le monde du vaudou

Un point & click surnaturel dont le héros nous avait clairement manqué

Nouvelle-Orléans, à notre époque. Une série de crimes semblant liée au vaudou parcourt la ville. Alors que la police ne trouve aucune piste correcte pour pouvoir avancer sur l’enquête, l’inspecteur laisse un de ses amis d’enfance, un jeune écrivain et libraire à la limite de la faillite, avoir accès au dossier afin qu’il puisse s’en inspirer pour l’écriture d’un roman policier. C’est ainsi que Gabriel Knight, notre héros adepte de la plume, va rapidement se rendre compte que cette enquête sur les forces occultes va le mettre en danger, lui et ses amis, mettant à jour une malédiction bien plus ancienne qu’il n’y paraît.

Dans Sins of the Fathers, vous incarnez un personnage aux nombreux défauts : misogyne, égoïste, coureur de jupon et sans gêne, Gabriel Knight est loin du héros immaculé des autres productions du genre. Travaillant dans une librairie à deux doigts de la banqueroute, il va en plus devoir défendre sa vie et celle de ses amis en résolvant énigme sur énigme et en aidant les forces de police à dénouer le mystère entourant les meurtres rituels histoire de mettre un terme à… la culture vaudou toute entière, rien que ça !

Retour dans le passé

Un système d’indices a été implanté dans le soft, que ce soit pour les énigmes ou les dialogues

A peine le menu du jeu apparaît-il que nous sommes déjà dans l’ambiance d’une enquête en milieu surnaturel. Le Point & Click qu’a été Gabriel Knight premier du nom n’a pas pris une ride, bien au contraire ! Le jeu nous offre ainsi un système d’énigmes qui se complexifiera tout au long de l’aventure. Il se découpe en journées permettant de scinder la progression en chapitres, et chaque action importante effectuée par le joueur est marquée par un son clair, afin que le gamer n’ait aucun doute quant à l’utilité de ses faits et gestes ou pas, évitant de fait la frustration qui pourrait être ressentie sur d’autres titres lorsque l’on tourne en rond.

Histoire de vous éviter vraiment de vous perdre, un système d’indices a été intégré pour vous indiquer plus ou moins clairement ce que vous devez faire lors de votre journée (ça commence par un premier indice vague sur les choses importantes à accomplir, puis d’autres vous montrant plus précisément comment vous devez faire pour progresser dans le scénario). Allez, on vous l’avoue, sur les énigmes les plus complexes cela s’avère parfois TRÈS utile, sans parler du système permettant de mettre en surbrillance tous les objets avec lesquels il est possible d’interagir ainsi qu’une police dorée sur les dialogues faisant avancer l’intrigue (cette dernière aide étant… de trop car elle nous permet d’éluder une grande partie du mythe vaudou pour rusher le soft). En parlant de dialogues, signalons quelques fautes de traductions, mais rien de critique.

Le jeu propose également un compteur de point : chaque action capitale ou qui apporte une avancée dans le scénario rapporte un certain nombre de points, sachant que seules les personnes ayant vraiment pris le temps de bien fouiller chaque recoin du titre pourront obtenir le score maximal qui donne accès à un défi supplémentaire autre que simplement « résoudre le crime ». Niveau replay value, Gabriel Knight : Sins of the Fathers  possède d’ailleurs plusieurs fins assez sympathiques.

Une réalisation réussie

S’il n’ira pas embêter les ténors de la 2D, ce Sins of the Fathers n’en reste pas moins très plaisant à l’oeil

20 ans après sa sortie initiale, Sins of the Fathers a eu droit à une jolie refonte graphique respectant le jeu d’origine. Certes, ses graphismes ne valent pas autant que la magnifique 2D que l’on peut trouver aujourd’hui dans des productions comme Rayman Origins, mais l’immersion est au rendez-vous notamment au travers des cinématiques sous forme de comics qui sont de très bon goût et donnent un rythme et un cachet appréciables au soft.

L’ambiance sonore du titre, quant à elle, est tout simplement une pure merveille ! La B.O. et le sound-design sont des pièces maîtresses dans l’élaboration d’un Point & Click et plus encore quand il s’agit d’un jeu d’enquête, et le bébé de Pinkertown Road Studios l’a bien compris en nous plongeant parfaitement dans l’ambiance, la musique s’intégrant idéalement à chaque tableau et à chaque moment de l’intrigue

Un retour aux sources réussi ?

Gabriel Knight : Sins of the Fathers 20th Birthday Edition renoue sans problèmes avec son ancêtre et n’a de fait pas pris une ride ! Proposant des énigmes retravaillées, voire même carrément ajoutées, le titre promet d’agréables heures de jeu à tenter de résoudre ses mystères, avec une réalisation aux petits oignons et une histoire qui vous donnera l’impression de ne plus pouvoir en sortir… vivant ! Pinkertown Road Studios a bien réussi son coup et nous livre un immanquable du genre, tout simplement.

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Avec sa refonte graphique, Gabriel Knight est vraiment sympathique et ses ‘’cinématiques ‘’ sous formes de comics ainsi que le character design nous plongent sans soucis dans la mystérieuse cité de la Nouvelle-Orléans, mais aussi en Afrique, en passant par l’Allemagne. Certes, techniquement le titre peut paraître démodé au vu des standards actuels, mais cela n’entache aucunement l’immersion et l’expérience du joueur.

Gameplay/Scénario: 16/20

Avec un gameplay misant sur l’accessibilité, le jeu vise un public plus large et c’est tant mieux. Les indices n’étant pas obligatoires pour progresser, le joueur habitué ne se verra pas frustré de se voir donner la solution à une énigme. Le scénario, quasiment inchangé, continue de nous plonger dans l’univers de Gabriel Knight et nous ne pouvons que facilement entrer dans la peau du personnage, que ce soit en tant que coureur de jupon (avouez !) ou en tant que l’écrivain/enquêteur talentueux qu’il est !

Bande-Son: 17/20

Une bande-son qui nous fait véritablement vivre l’aventure, c’est rare et pourtant c’est une pièce maîtresse dans le milieu du jeu vidéo, et encore plus, à mon sens, dans les Point & Click.  Pinkertown Road Studios nous offre ici largement de quoi nous imprégner de l’essence du jeu, croyez-moi !

Durée de vie: 13/20

Une bonne dizaine d’heures de jeu pour les non-habitués du genre tandis que les gamers les plus aguerris au Point & Click boucleront ce Gabriel Knight : Sins of the Faters en 5 à 6 heures, mais la qualité du titre prévaut largement sur sa durée, sans compter sa replay-value avec ses multiples fins et le fait d’atteindre le score ultime en fouillant l’intégralité du soft.

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

Un retour réussi pour l’écrivain Gabriel Knight, avec une refonte complète de sa première aventure sur le plan de la réalisation ou même du gameplay, rendant le soft bien plus accessible. Avec son scénario mystérieux et immersif à souhait, ce Sins of the Fathers est un grand nom du Point & Click à tester si vous aimez le genre.



About the Author

Cleo
Fan de photographie, présidente d’un Club Photo et adoratrice des cosplays, j’ai intégré la rédaction de N-Gamz pour vous faire partager mes plus beaux clichés en convention! J’espère que vous apprécierez mon travail et n’hésitez pas à me faire part de vos remarques, tous les conseils sont les bienvenus! En attendant, foncez voir toutes les photos Japan Expo Paris et Gamescom, j’en serai la photographe officielle pour N-Gamz, pour de nombreuses années j’espère!