Review
Après avoir occupé nos longues soirées vidéoludiques en 2016, Dragon Quest Builders nous revient sur PS4 et Nintendo Switch avec la même recette qui avait su nous aguicher à l’époque: du Dragon Quest mixé à de la construction façon Minecraft. Avec Yuji Horii aux commandes, ce deuxième volet saura-t’il se montrer aussi chronophage et addictif que son aîné tout en se renouvelant quelque peu ? La réponse dans notre test !
On prend les mêmes et…
Passé un tout petit didacticiel, le petit héros bâtisseur de Dragon Quest Builders 2 se retrouve sur une île que la population a visiblement déserté il y a fort longtemps. Votre mission, si vous l’acceptez, sera de redonner vie à cette terre désormais stérile. Heureusement, l’esprit qui vit encore ici et vous guidera dispose de relations plutôt utiles dont un marin prêt à vous emmener voguer sur de lointaines autres îles. Ces dernières seront idéales pour vous permettre de débloquer de nouvelles recettes, de ramener des experts et surtout de la populace dans votre nouveau lopin de terrain au milieu de l’océan.
Entre une halte sur une île où les jardiniers pullulaient avant que les héritiers de Kaos ne détruisent tout alentour, des explorations de mines gigantesques et même un monde hivernal, autant dire que vous allez pas mal gambader ! De fait, comme dans son prédécesseur l’histoire principale de DQB 2 se découpe en plusieurs actes, eux-même entrecoupés de quêtes secondaires et de salles à construire afin de faire progresser votre petit village. Les phases sont toujours entrecoupées mixées à des combats contre des vagues ennemies la nuit, même si pour le coup on perd étrangement les phases préparatoires de défense de notre petit bled. Ici, il suffira juste d’armer vos compagnons afin de venir à bout des armées de Kaos.
Alors, ça casse des briques ?
Dragon Quest Builders n’apportera pas de réelle nouveauté capable de révolutionner la licence, mais l’ajout de petites améliorations de gameplay se fait sentir à chaque instant: gestion de l’eau, nouveaux outils, inventaires quasi infini, blocs de construction inédits, objets exclusifs et forcément… nouvelles salles sont de la partie. Le multijoueurs répond aussi à l’appel et se ressent même jusque dans les écrans de chargement qui vous proposent de liker des photos d’autres gamers et de les ajouter aux favoris afin de pouvoir vous inviter chez eux. La vue à la première personne a aussi été implantée, pouvant faciliter certaines phases de construction ou la démolition de blocs mal situés. On apprécie donc forcément toutes ses petites notes de fraîcheur qui s’ajoutent à une jouabilité et un systèe de jeu qui avaient déjà su nous séduire avec le premier opus.
Le scénario, de son côté, bien qu’il ne casse pas trois pattes à un canard, tient suffisamment la route pour que l’on ait envie de le découvrir. Par contre, mention très bien pour le développement des PNJ qui peuplent notre monde et notre aventure, carrément revu à la hausse. Ainsi, outre le fait qu’ils sont bien souvent attachants, ils ont désormais des mécaniques d’évolution dans l’environnement assez poussées ! Il suffit ainsi de mettre une salle de douche ou des toilettes pour voir vos petits personnages se plaindre de l’attente, papoter de leur journée entre eux… Le monde bouge avec ou sans vous et il est bon d’ajouter que les îles principales (qui sont déjà conséquentes en terme de taille) ne sont pas les seules à votre disposition. Des plus petites proposent en effet des ressources introuvables ailleurs.
Un petit univers que l’on aime (re)modeler
La jouabilité est toujours aussi intuitive à prendre en main et les nouveautés se posent facilement sur la recette de base que l’on avait appréciée et maîtrisée rapidement en 2016. Visuellement, on retrouve aussi l’esthétique du premier opus, en plus lumineux, plus détaillé, mais qui lague hélas par moment sur Switch en mode portable. Cela reste très rare mais c’est à signaler tout de même ! Le level design, quant à lui, est toujours bien pensé et on apprécie même de se perdre sur les maps tant la téléportation a été revue de façon intelligente et pratique.
Un système d’énigmes est aussi présent pour faire gagner aux joueurs des mini-médailles, ces dernières s’échangeant auprès de l’esprit de notre île pour des récompenses toujours appréciées. Enfin, la bande-son est signée Kōichi Sugiyama, maître du genre qui nous propose des sonorités douces et agréables, installant une tension quand c’est nécessaire ou appuyant nos victoires. Bref, c’est toujours juste et dans le ton!
On replonge dans la licence les yeux fermés !
Les fanas du premier opus seront ravis de retrouver les bases solides qui ont su les ravir, agrémentées de petits ajouts forts appréciables, rendant l’expérience toujours plus fun. En plus d’une campagne solide promettant déjà des dizaines et des dizaines d’heures de jeu, le soft nous propose de retaper notre île de façon nettement plus séduisante que le mode partie libre de Dragon Quest Builders premier du nom. Le côté chronophage est donc au diapason pouru ce DQB2 à posséder dans votre collection si vous appréciez le concept !
Le Trailer Vidéo
Réalisation: 16 /20
Gameplay/Scénario: 17 /20
Bien que léger, le scénario est appréciable et les PNJ sont attachants et parfois très marrants. Le gameplay, de son côté, conserve ses bases solides et les quelques nouveautés apportent un peu de fraîcheur en nous simplifiant certaines mécaniques de jeu ou en nous permettant de toujours pousser plus loin la construction.
Bande-Son: 17/20
Dragon Quest Builders 2 offre une promenade auditive terriblement plaisante dans l’univers de Kōichi Sugiyama, bien connu pour son travail sur toute la saga Dragon Quest. Les bruitages ne sont pas en reste et rappelleront d’excellents souvenirs aux amoureux de la licence.