Review

Sorti il y a presque un an et demi sur PC, le Point & Click Post-Apocalyptique Dead Synchronicity: Tomorrow Comes Today débarque sur un terrain de jeu un peu hermétique au genre: celui des consoles de salon. Bardé d’une histoire passionnante empreinte de fantastique et d’un style graphique sobre mais acéré au possible, le titre de Fictiorama Studios avait pour ambition de nous offrir des énigmes non linéaires et un final à couper le souffle… c’est justement sur ces deux derniers points que le bât blesse hélas. Explications en vidéo-test.

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 14,5/20

Le style graphique est épuré et les personnages arborent un look littéralement taillé à la serpe, ce qui accentue de fort belle façon le côté dépravé et ascétique de cette ère post-acopalyptique qui prend aux tripes. Tout est dessiné à la main et il y a énormément de détails visuels au sein des « tableaux » de jeu histoire de donner corps à l’univers mystico-déliquescent de Fictiorama Studios (le Parc des Pendus va vous rester gravé à vie dans la tête). On regrette par contre le faible nombre d’étapes d’animation pour les personnages, qui résultent en des mouvements bien trop mécaniques, et un certain manque de vie qui aurait pu être compensé par plus d’éléments animés dans les niveaux.

Gameplay/Scénario: 15/20

Le scénario est prenant dès les premières minutes de jeu, et ne cesse de vous griser (voire de vous horrifier) tout au long de votre découverte post-apocalyptique. Hélas, Dead Synchronicity opte pour un format « épisodique » et le final du soft est particulièrement abrupt, vous laissant avec pas mal d’objets inutilisés et de nombreuses questions en suspens. Le souci, c’est qu’à l’heure actuelle aucun second volet n’a vu le jour… depuis 2015! Niveau maniabilité, le titre propose pas moins de trois méthodes différentes, que ce soit via les raccourcis à la croix de direction, le stick analogique ou le pavé tactile de la DualShock 4. L’ergonomie est donc optimale et c’est un réel plaisir de dialoguer/utiliser/combiner. Par contre, la soi-disant non-linéarité des énigmes est totalement fausse et risque de vous induire souvent en erreur.

Bande-Son: 15/20

Doublages anglais convaincants quoique parfois monocordes (l’effroi chez Michael n’est pas vraiment crédible), musiques discordantes au possible pour un résultat qui met vraiment mal à l’aise et bruitages crédibles à souhait, la bande-son de Dead Synchronicity vous plonge d’emblée dans la vision cauchemardesque de notre futur tel qu’il est imaginé par les développeurs. Flippant!

Durée de vie: 06/20

Si l’on passerait encore bien l’éponge sur le fait que Dead Synchronicity: Tomorrow Comes Today n’est en fait que l’épisode 1 d’une saga totalement au point mort depuis 2015, on ne peut accepter le fait qu’il soit aussi court (5 à 6h de jeu) pour un prix totalement exorbitant de 30 Euros! De plus, la linéarité du soft empêche toute replay value, ce qui n’arrange clairement pas les choses.

Note Globale N-Gamz.com: 13/20

Dead Synchronicity: Tomorrow Comes Today prouve que l’on peut encore surprendre dans le domaine surchargé des point & click, et sur console en plus! Fort d’une maniabilité optimale au pad et d’un univers mâture et apocalyptique au possible, le titre de Fictiorama Studios nous offre une histoire empreinte de fantastique et de violence qui va littéralement vous avaler tout crû… avant de vous recracher, hagard et plutôt déçu d’avoir vécu une aventure passionnante certes, mais linéaire au possible et sans réelle fin à cause du format « épisodique » de cet opus dont on attend toujours la suite. Pour 30€ le voyage, la pilule bleue terreur (ou rouge sang) est un peu dure à avaler.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!