Review
En fin d’année on s’attend toujours à retrouver certains softs dont les fameux jeux de « guéguerre » des plus grosses licences de la planète, j’ai nommé Call Of Duty et Battlefield (avec de temps en temps un Battlefront of course). Nous allons donc aujourd’hui nous pencher sur le nouveau bébé de Dice, Battlefield 2042, tandis que le Vanguard d’Activision peine à séduire. Alors, qu’en est-il de ce « 2042 » qui a déjà fâché sa communauté avec l’absence de campagne solo ? J’ai enfilé ma tenue camo et je suis passée faire un tour à l’armurerie avant de me lancer dans les âpres combats en multijoueurs histoire de vous ramener un test qui sent bon la poudre !
La guerre version next-gen !
Nous n’allons pas nous attarder sur le fait que Battlefield 2042 manque d’une campagne solo, cette décision reste dommageable car la licence a en général su séduire par sa scénarisation, notamment dans son incroyable volet Battlefield 1 en 2016. Non, ici on tente de donner un fil rouge au multi en se résumant à la disparition de la notion d’état et de gouvernement, le tout dans une ambiance de groupes militarisés qui se foutent joyeusement sur la tronche. Vous allez donc pouvoir vous jeter à corps et à cœur perdu, sur Old et Next-Gen, dans différents modes multi dans lesquels se confrontent 64 joueurs contre 64 autres, le but étant de nous livrer des combats que l’on s’imagine plus qu’épiques.
On va donc commencer par le commencement, alias le mode All-Out Warfare qui proposera aux gamers de se tirer joyeusement dessus sur des maps aux dimensions gargantuesques ! Sur le papier, c’est prometteur mais dans les faits… on se retrouve sur des maps bien trop grandes et carrément vides entre deux lieux d’intérêt qui correspondent souvent aux zones à capturer. On a vite l’impression de perdre énormément de temps à courir dans tous les sens pour rattraper notre team, atteindre la zone convoitée ou à défendre.
Mais le summum reste les points de respawn qui semblent avoir été pensés par le diable en personne ! Il n’est pas rare de se voir réapparaître en face du tank d’un joueur ennemi et zou… c’est reparti pour un tour ! On peut ainsi se retrouver à enchaîner plusieurs spawnkill bien cradingues.
Il en va de même pour le principe d’être catapulté dans des games où les hélicoptères arrosent depuis les airs les forces au sol, où les tanks ravagent le monde que vous parcourez, le tout avec une centaine de joueurs. C’est alléchant, on s’imagine presque derrière notre manette avec la Chevauchée des Valkyries dans les oreilles histoire d’avoir un tableau épique des plus complets mais hélas et encore une fois ingame, on se retrouve face à un sentiment de solitude et d’impuissance assez exacerbé. Lorsqu’il y a autant de monde, vos actions ne donnent jamais l’impression de peser réellement, encore moins quand vous devez subir une partie de la game à vous taper un marathon pour rejoindre l’espace des opérations.
Moults façons de se battre m’sieurs, dames !
Le All-Out Warfare compte en son sein deux modes : le premier n’est autre que la Conquête, connue de tous les habitués du genre. Il s’agit ici de monopoliser des points d’intérêts, j’entends par là les capturer et les défendre afin de les conserver. La partie s’arrêtera lorsqu’une équipe aura épuisé son stock de renforts (son nombre de respawns prédéfinis, si vous préférez).
Le second mode porte lui aussi son nom à merveille puisqu’il s’intitule… la Percée ! Ce dernier vous installera dans une équipe avec un rôle bien défini : soit vous devrez défendre vos zones, soit vous devrez… roulement de tambour… percer ces défenses ! L’équilibrage de ce mode serait d’ailleurs clairement à repenser car si vous êtes à la défense, autant faire comme tout le monde et vous planquer avec votre sniper pendant que vous verrez l’ennemi ramasser ses gars, les larmes aux yeux, impuissants parce que BF 2042 n’a rien mis en place pour proposer du teamplay de qualité.
Laissons donc le All-Out Warfare de côté pour aller jeter un œil du côté de la Hazard-Zone ! Par groupe de 4 joueurs, nos bons petits soldats vont devoir partir à la recherche de microfilms, n’est-ce pas… monsieur Bond ? Blague à part, ce sont des lecteurs de données. Il faudra en ramener un maximum afin de les extraire par voie aérienne, le tout avec une seule vie. Une fois de plus, tout se déroule sur des cartes bien trop grandes pour l’usage que l’on en a et quand la mort arrive, passer directement en spectateur après avoir couru pour trouver quelques malheureux lecteurs… c’est frustrant à souhait.
Enfin, le Portal pourrait être le contenu le plus prometteur du soft en laissant aux joueurs le loisir de créer leurs propres modes multijoueurs, rien que ça ! Alors j’ai envie de dire : « Pourquoi pas ? » mais c’est un peu une option de facilité pour Dice qui laisse les gamers palier par eux-mêmes les faiblesse de leur propre soft.
Et côté gameplay alors ?
Battlefield 2042 se veut plus accessible et propose ainsi de pouvoir jouer avec le personnage qui nous plaît le plus par rapport à sa classe, qui sera accompagnée de compétences actives et passives propres, mais contrebalancée par la possibilité de choisir ses armes et équipements dans tout l’attirail afin de jouer à sa sauce. Dans le concept, cela paraît être une excellent idée mais manette en main, on se retrouve avec des gamers qui jouent majoritairement uniquement pour leur bouille histoire de faire monter leur score sans se soucier de ce qui se passe ailleurs.
Alors je ne dis pas que BF 2042 est le premier à avoir ce défaut dans ce domaine puisqu’on retrouve ce petit côté égoïste dans énormément de softs du genre, même dans des teams bien plus petites… Disons néanmoins que cette fois on va un cran plus loin puisque même en jouant avec vos potes, sur une équipe de plus de soixante gugus, l’impact de vos actions reste minime.
Quid des armes et de la réalisation ?
A présent, parlons peu, parlons bien, parlons… armes ! Elles sont une toute petite vingtaine et se montrent très mal équilibrées. Courage aux gamers débarquant après l’accès anticipé car l’XP gagnée durant cette période a permis à certains joueurs de débloquer des armes faisant des dégâts monstres !
Esthétiquement parlant, le soft est visuellement canon. L’immersion est totale, portée par un environnement réaliste, des textures léchées et des jeux de lumières saisissants. Des bugs de collision sont présents mais rien de bien méchant.
Par contre des lags et des soucis de serveurs étaient de la partie pendant l’accès anticipé et sur la version test que nous avons eu la chance de pratiquer. Espérons que tout ceci sera vite rattrapé en patch. La bande-son, enfin, se montre de belle qualité pour une expérience qui sait satisfaire les sens… mais qui nous fera grincer des dents par bien d’autres aspects malheureusement.
La Bande-Annonce