Review

L’aventure de Rorona a débuté en Octobre 2010 sur notre bonne vieille PS3 européenne, nous emmenant vers les contrées d’Arland, un endroit tranquille dans lequel une nouvelle technologie a débarqué sans crier gare. Appelée « machine » (oui bon, ils ne se sont pas foulés, les développeurs, niveau idée de nom), elle n’était à l’époque maîtrisée par personne. C’est alors qu’un homme étrange fit son apparition et apprit à la population à tirer parti de ces fameuses « machines », à une condition cependant : qu’un atelier d’Alchimie ouvre ses portes. La promesse fut tenue et le petit atelier est aujourd’hui aux mains d’Astrid, une « feignasse » hors norme qui se décharge de ses occupations sur la jeune Rorona, jolie jeune fille aux cheveux roses… Suivez-moi pour découvrir ses aventures !

Notions d’histoires alchimiques!

Nouveaux costumes et histoires inédites!

Commençons par la genèse des RPG estampillés « Atelier ». Autant dire qu’il y a eu un nombre incroyable de softs liés à la franchise, sur tous supports. Bon d’accord, vous voulez vraiment la liste ? Alors on a : Dreamcast, PlayStation, PS2, PS3, Wonder Swan Color, Gameboy Advance, DS, PSP et enfin PS Vita. Ayant débuté son aventure en 1997, la série a toujours été développée par Gust Corporation et éditée par NIS (Europe pour notre continent bien entendu). Le principe est plutôt simple : vous êtes aux commandes d’une jeune fille (sauf dans le dernier soft de le série vous permettant de choisir entre un héros masculin ou féminin) qui doit gérer un atelier d’Alchimie. A vous d’aller à la découverte d’endroits peu fréquentables où les monstres sont légion afin de récupérer de la matière première pour fabriquer dans votre petit chaudron ce que l’on vous demandera.

Promenons-nous dans les bois…

La vie d’une alchimiste n’est pas de tout repos, c’est un fait !

Au niveau du soft objet du présent test, l’histoire de ce Rorona est assez basique : le Roi vous donne trois ans pour démontrer que l’atelier a toujours sa place au sein d’Arland. Durant ces trois années, vous aurez tous les trois mois une mission principale à accomplir, pouvant aller du bashage de mobs à la fabrication d’un certain nombre d’objets ou encore à la cueillette de fleurs dans des zones plus que dangereuses (il faut les mériter, vos marguerites, non mais !). Vous pourrez, lors de vos voyages, être escorté de deux alliés, chacun ayant ses spécificités (cogne dur, soigneur, mage…). Attention car à la première mission principale ratée… hop dehors la Rorona, l’Astrid et le chaudron ! C’est le Game Over qui vous attend, ni plus ni moins ! A côté de cela, vous pourrez aussi accomplir des objectifs optionnels tels que nettoyer une zone, remplir une jauge d’exploration, avoir un ratio de combat précis, soigner vos compagnons un certain nombre de fois, etc… ce qui vous permettra de faire tamponner une carte vous octroyant diverses récompenses : argent, bouquins de nouvelles recettes, armes, armures et j’en passe. Enfin, si vous n’aviez pas encore un emploi du temps de ministre avec tout ça, vous trouverez un guichet, à l’entrée du château du Royaume, qui vous proposera les requêtes des villageois ou de vos compagnons, facultatives certes mais vous rapportant de l’argent et des points de réputation pour votre atelier. Bref, la vie d’une alchimiste n’est pas de tout repos, c’est un fait !

Totori et Meruru sont de la partie, de même qu'un système de combat retravaillé

Tout comme pour les versions « Plus » des Ateliers Totori et Meruru, cet Atelier Rorona met à votre disposition des costumes inédits pour votre héroïne, de même que la possibilité d’être accompagné par les deux demoiselles précitées. A noter que le niveau de difficulté a été légèrement baissé par rapport à l’opus de base, sorti il y a quatre ans quand même sur PS3. De fait, on se sent bien moins stressé par le temps qui passe. Petit bémol par contre : le système d’alchimie n’a pas été revu, ce qui est dommage lorsqu’on voit les avancées réalisées dans ce domaine par les deux derniers épisodes (Ayesha puis Escha & Logy). Le gameplay, quant à lui, conserve la base de ses prédécesseurs, à savoir un mix entre phases de créations d’objets, exploration et combats au tour par tour durant lesquels vous pourrez utiliser des items que vous aurez fabriqués tels que des bombes de glace, des tonneaux, de la nourriture ou autres potions étranges, mais aussi réaliser des attaques surpuissantes nécessitant des points de magie. Histoire de justifier du « Plus » présent dans le titre, de nouveaux événements font également leur apparition, permettant de découvrir des facettes inédites de vos personnages. De même, la possibilité de décorer l’atelier s’offre aussi à vous désormais, via des objets que vous aurez bien entendu… créés ! Enfin, une fonction cross-save sera de la partie entre les versions Vita et PS3, ce qui est aujourd’hui devenu la norme.

Une réalisation upgradée ?

Techniquement, ce Rorona est en dessous des derniers opus

Hélas non. Bien que le soft d’origine soit sorti depuis bientôt quatre années chez nous, les graphismes de cet Atelier Rorona Plus n’ont pas bougé énormément, c’est dommage. Bien sûr, le titre conserve un côté kawaii et des animations en cell shading très propres, mais encore une fois, comparé aux deux derniers opus, il est en deçà. La cinématique de départ, quant à elle, a changé pour ajouter les nouvelles alchimistes Totori et Meruru, ce qui casse malheureusement la dynamique que possédait l’intro d’origine.

La bande son n’a pas été modifiée pour sa part, l’opening reste excellente et la possibilité de choisir les voix en japonais ou anglais a été conservée (attention, les voix japonaises font dans le kawaii à outrance, on vous aura prévenu !). Mieux, vous pourrez, dans les options du jeu, choisir les musiques qui vous plaisent en fonction des lieux. Dommage que ces musiques, bien que très mignonnes dans leur style, soient répétitives à souhait, et qu’il vous faudra une semaine avant de vous les sortir de la tête… Enfin, et cela est dû au fait que de nouveaux chapitres scénaristiques aient été implantés dans le jeu par rapport à l’épisode original, exit la traduction textuelle française que nous connaissions en 2010. English only cette fois.

Alors : plus, plus, plus ?

Le bilan de cet Atelier Rorona Plus est… plus que positif au final, surtout si l’on n’a pas fait le soft de base! Si la refonte graphique ne concerne que le modèle 3D de Rorona, la jouabilité des combats a été retravaillée tandis que la difficulté un peu rhédibitoire est passée à la trappe. Idéal pour que les nouveaux venus se sentent plus à l’aise. Les fanas de la série, eux, devraient prendre plaisir à reparcourir Arland et ses environs en découvrant les histoires additionnelles exclusives et les personnages inédits. Alors certes, le style de ce RPG qui fait la part belle à la création d’objets reste « particulier » et ne plaira pas à tous les types de joueurs, mais la série des Ateliers perdure tant dans la quantité que dans la qualité de ces opus, le tout avec des délais de parutions sur notre territoire bien moins éloignés qu’avant. Que du bonheur donc ! Sur ce, j’retourne à mon chaudron ! 

La bande-annonce

Réalisation: 15/20

Même en fan girl incontestée de la série, il faut reconnaître que cet Atelier Rorona Plus n’a pas bougé énormément, graphiquement parlant, depuis la sortie de l’opus initial. Bien que le tout passe toujours très bien, quand on voit la qualité des Atelier Ayesha ou le dernier opus Atelier Escha & Logy, on note une légère nuance, un petit moins. Rorona reste néanmoins la même petite alchimiste attachante et touchante bien qu’ultra niaise, grâce à un chara design unique, pour notre plus grande joie. 

Gameplay/Scénario: 17/20

Un scénario moins touchant que les opus suivants mais un gameplay efficace depuis ses retouches estampillées « Plus » et qui rend le soft plus accessible, voire carrément plus simple à prendre en main et moins stressant niveau timing/game over. Les combats sont plus dynamiques, offrant toujours la possibilité de demander l’assistance de nos braves compagnons quand la barre d’action est assez pleine pour enclencher cette option. Le fait de retrouver les autres alchimistes d’Arland est agréable, et le principe de décorer son lieu de travail occupe les journées que l’on aurait pu passer à roupiller sur le doux canapé de l’atelier. 

Bande-Son: 16/20

Le fait de pouvoir choisir entre voix originales en japonais ou doublage anglais est un plus (bien que les voix japonaises soient d’une « cucuterie » sans nom), l’acting est très bon. Contrairement au soft  originel, les sous-titres ne sont pas présents en français mais en anglais uniquement. Cela reste tout de même très compréhensible. Les musiques sont mignonettes mais redondantes. Attention, une fois rentrées dans votre tête c’est fini, elles n’en sortiront plus ! Méfiance donc ! 

Durée de vie: 17/20

Entre l’aventure principale, les diverses fins possibles, les scènes et événements auxquels vous assisterez selon les jours du calendrier et votre attachement avec certains de vos amis, comptez une cinquantaine d’heures d’amusement, de hurlements sur certains mobs, de lobotomisation jouissive due à des heures de création d’objets, le tout au travers d’un gameplay qui devient très vite addictif ! Un jeu clairement bien ficelé.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Atelier Rorona Plus n’est pas le meilleur des RPG sur PlayStation 3, ni même le meilleur opus de la série des Atelier… mais les ajouts, les rectifications effectuées sur le soft lui donnent une toute nouvelle identité : plus agréable à jouer, moins stressant, moins prise de tête. Bref que du plus… autant dire que la notion n’a pas été rajoutée pour rien ! 



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !