Review

Après la trilogie d’Arland puis celle de Dusk, l’opus qui clos celle des « Mystères » de la saga Atelier (conclusion de Sophie et Firis) vient de sortir sur nos PS4, nos PCs et nos Switch ! Aux commandes des soeurs jumelles Lydie et Suelle, place à une aventure qui nous fait voyager… dans des peintures ! Alors on s’accroche, on prend nos armes, nos sacs de récolte et notre côté kawaï, et on embarque dans la nouvelle épopée RPG de Gust avec la joie et la bonne humeur de rigueur!

Nous sommes des sœurs jumelles…

« Deux jumelles Kawaï et d’étranges peintures à… explorer! »

La série des Atelier a fêté son vingtième anniversaire l’année passée! Vingt années à nous proposer une recette qui fonctionne par le biais de jeunes alchimistes toujours choupettes et pleines de bonnes valeurs, tentant de créer leur propre atelier contre vents et marées. On retrouve donc forcément Gust au développement et Koei Tecmo à l’édition pour cette nouvelle aventure partagée entre alchimie, récolte et… baston ! Accessibilité oblige, après avoir renoué avec les limites de temps stressantes, véritable ADN de la saga, avec l’opus Firis, ce Lydie & Suelle retire à nouveau ce « handicap », tout comme le monde ouvert proposé précédemment. Retour aux cartes fermées donc, mais rassurez-vous: une bonne balade vous attend!

Le titre vous fera donc incarner les deux jumelles Lydie et Suelle, avec la possibilité de switcher de l’une à l’autre à volonté via votre Journal. Les jeunes filles vivent avec leur père dans un atelier qui peine à connaître le succès, mais rien ne les abat et elles se mettent en tête de faire cartonner l’entreprise familiale. A ce titre, le padre est complètement barré, en plus d’être un irresponsable notoire, et apporte une dose d’humour non négligeable dans l’aventure. Mais l’histoire décolle vraiment quand un bureau des quêtes ouvre ses portes au Palais Royal, tenu par une belle blonde du nom de Mireille. Cette dernière va lancer une compétition bon enfant entre les divers ateliers présents en ville… Alors, allez-vous mener les jolies demoiselles à la réussite ?

Et la peinture prend vie…

« Le système de combat reprend les mécaniques bien connues des opus précédents »

Comme tout Atelier qui se respecte, le soft nous invite à des récoltes/combats sur des maps variées, mais pas seulement ! Afin de coller à son sous-titre (Alchemists of the Mysterious Paiting), nos deux jeunes alchimistes vont en effet devoir entrer dans des mondes… peinturlurés ! Au sens propre du terme ! Ainsi, après avoir fabriqué de quoi restaurer des tableaux, elles vont pouvoir voyager à l’intérieur de ces mondes ultra kawaï et qui livrent une diversité environnementale que l’on n’aurait pas eu en se cantonnant à des maps de style « monde réel ». Nouveaux ingrédients, nouvelles recettes… tout y est afin d’offrir un peu de changement dans un jeu qui reprend trait pour trait, tout en l’améliorant, ce que les Ateliers nous proposent depuis vingt ans maintenant en termes de mécaniques de gameplay.

Après l’exploration qui comprend récolte et baston (avec un système de combat qui n’a d’ailleurs pas bougé d’un iota depuis l’opus précédent), Lydie et Suelle auront pour but, rappelons-le, de faire croître la réputation de leur atelier. Afin de les aider dans leur quête vers le succès, elles disposent d’un journal d’ambitions qui propose des petits défis permettant de faire monter son niveau d’atelier. On y trouve de tout, allant du massacre d’un certain nombre de monstres à la synthèse d’objets donnés, en passant par la parlote avec tous les alchimistes de la ville. De quoi appréhender dans la douceur chaque aspect du jeu, et rien que pour ça… l’absence de timer fait du bien.

« Une histoire un peu moins drama mais que l’on suit avec plaisir, et sans limite de temps! »

En plus des objectifs de quête principale imposés par Mireille, de notre carnet d’ambitions et bien entendu des quêtes propres à chaque tableau, vous pourrez également vous abreuver en missions auprès de PNJ chez qui on retrouve tout un tas de visages connus comme Hagel le forgeron, Pamela la jolie vendeuse fantomatique ainsi que nos anciennes reines de l’alchimie : Sophie et Firis! Un casting connu et fan service à souhait, qui se greffe à de nouveaux personnages attachants et au background toujours intéressant à découvrir.

Le monde de Merveille…

Si le soft souffre du même retard graphique que ses prédécesseurs, il n’empêche que l’on ressent dès les premières minutes qu’un soin « artistique » plus particulier à été offert à cet opus, notamment grâce à la grande variété de ses environnements et les petites touches créatives ajoutées dans les mondes des peintures. Nos héroïnes, de leur côté, ont un charisme indéniable avec leur look au summum du kawaii. Enfin, la promenade visuelle est toujours fraîche, colorée et agréable malgré des lags présents de temps à autre lorsqu’il y a beaucoup à afficher à l’écran. Rien qui ne nuise vraiment à l’expérience, mais ça reste rageant quand on constate que c’est une spécialité des développeurs sur cette licence.

« Le moteur graphique est toujours à la traîne mais le délire visuel des peintures est incroyable! »

La bande-son, de son côté, est agréable, sans plus. En effet, les thèmes musicaux restent dramatiquement redondants. Heureusement que la voxographie nippone est de très bonne qualité avec une grande dose d’émotions non négligeable, que l’on ressent même sans comprendre la langue. Les sous-titres, disponibles uniquement dans la langue de Shakespeare, restent quant à eux très accessibles.

La fin d’une trilogie haute en couleurs !

Les Ateliers de la série Mystère nous ont emmenés dans des contrées féeriques aux commandes d’alchimistes aux backgrounds toujours bien travaillés, et cet opus avec les jumelles Lydie et Suelle garde la même ligne directrice avec un contenu riche et toujours accessible en termes de gameplay. Bien que l’aventure soit moins émotive que les deux précédents volets de cette saga, l’humour et l’amitié sont au cœur de cette ultime épopée pour une véritable pause pleine de fraîcheur et de couleurs dont on profite plus que jamais grâce à l’absence de timer! Un titre qui comblera les fans, et pourrait bien amener des petits nouveaux à s’intéresser à la licence.

La Bande-Annonce

Réalisation: 14/20

Le soft nous propose un univers plein de couleurs et de douceurs avec une diversité environnementale plus que plaisante. Cependant, il est regrettable de ne toujours pas ressentir cette véritable baffe de réalisation que l’on attend depuis des lustres. Le jeu stagne en effet dans ce qu’il a l’habitude de nous offrir visuellement, et se permet encore de nous imposer les lags que l’on connait depuis Rorona sur… PlayStation 3. On constate également des textures moins travaillées et un côté légèrement « flou » sur Switch, mais étrangement cela passe mieux sur l’écran portable de la console de Nintendo.

Gameplay/Scénario: 15/20

Bien que le mélodrame touchant les deux frangines, à savoir la perte de leur mère, s’impose dans un premier temps, il se fait vite oublier pour laisser place à la volonté des soeurs de devenir THE atelier de la région. L’humour est donc de la partie et nous fait sourire derrière notre manette. On est touché, on s’attache à tout ce petit monde qui meuble le soft. Le gameplay, quant à lui, conserve les mêmes mécaniques que l’on adore et la diversité reste au premier plan afin que l’on ne se lasse pas une minute.

Bande-Son: 14/20

Le thème principal de cet opus n’est pas aussi bon que d’habitude. Il faut dire que la barre était très haute depuis l’épisode Escha & Logy. De plus, l’ambiance musicale ingame, bien que mignonette, reste redondante et parfois même un poil en retrait. La qualité de la voxographie, par contre, est un plaisir auditif de chaque instant même lorsque l’on ne comprend pas un traître mot de japonais, et la traduction anglaise se montre plutôt réussie.

Durée de vie: 16/20

Comme tout Atelier qui se respecte, la durée de vie est énorme. Les occupations ne manquent pas et les heures défilent à la vitesse de la lumière sans que l’on s’en rende compte. Le rapport qualité/quantité/prix est donc plus que rentabilisé pour les fanas de la licence comme pour les novices qui viendraient tenter l’aventure.

Note Globale N-Gamz: 15/20

Atelier Lydie & Suelle clôt une trilogie par un vrai régal fan service de la première à la dernière minute pour les amoureux du genre. Surfant sur des mécaniques aux fondations bien ancrées et qui se sont perfectionnées avec les deux premiers opus, le soft de Gust nous propose une aventure diversifiée, plaisante, pleine d’humour et où l’environnement procure une vraie balade poétique. Alors oui, le retrait du timer déplaira sûrement aux puristes mais nul doute qu’il ravira les joueurs cherchant avant tout une pause fun et sans prise de tête, où l’on peut profiter du gameplay sans avoir à courir après le temps. Enfin, bien que le soft souffre de quelques retards graphiques sur son ère, il n’en reste pas moins très réussi sur le plan du design artistique et nous n’avons qu’une hâte : voir ce que Gust nous réserve pour la prochaine trilogie des Atelier!



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !