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Il aura fallu quasiment 2 ans au monstre de Kunos Simulazioni pour débarquer enfin sur nos consoles de salon Next-Gen, lui qui était encore récemment réservé aux seuls gamers PC. Pas forcément connu du grand public, le titre se définit comme étant LA simulation de course par excellence. Prêt à vérifier tout ça… manette en main ?

Simu pure et dure !

"La simu vous attend, la vraie!"

« La simu vous attend, la vraie! »

Avec un nom comme Kunos Simulazioni, nul doute que les développeurs de Assetto Corsa sont basés en Italie, non ? Bingo, les petits gars se trouvent à Compagnano di Roma, en plein cœur de Rome. Le studio n’a, pour l’instant, par encore beaucoup de jeux à son actif mais semble clairement tourné vers la simu automobile avec des titres comme Ferrari Virtual Academy ou Trofeo Abarth, totalement inconnus chez nous. Bref, cet Assetto Corsa signe un peu leur premier contact avec notre rédac… et autant dire qu’on ne fera, comme toujours, aucune concessions ! Logique, c’est notre Credo… avec « Rien n’est vrai tout est permis », mais Ubi nous l’a piqué il y a quelques années pour faire une obscure saga avec des Assassins à capuche trop grande pour eux…

Assetto Corsa vous place donc en plein cœur d’une simulation de course très poussée et cela se ressent dès la première prise en main à la manette. Chaque partie de la course, chaque revêtement de sol ou chaque amorce de virage se ressent dans la conduite et influe sur la tenue de route des voitures, leur aérodynamisme et j’en passe. Autant dire que le soft risque de ne pas être une partie de plaisir à maîtriser… et vous n’avez rien vu !

Tout a commencé avec… Giulietta

Une pléthore de réglages qui fait plaisir à voir!

Une pléthore de réglages qui fait plaisir à voir!

Vous entamerez donc votre périple routier avec un meilleur contenu de base que dans la première version PC. Ainsi, le mode carrière vous proposera pas moins de 27 séries de courses de plus en plus pointues : enchaînement de Time Trial avec checkpoints en temps limité ou encore tracés simple vous permettront de décrocher des médailles pour vous lancer dans les championnats avec des petites voitures « peu » puissantes pour débuter, comme la Giulietta, avant de conclure en beauté par des véhicules GT et Formule 1. Sensations garanties.

Des événements spéciaux sont également au rendez-vous. Au nombre de 94, ils vous mettent au volant d’un bolide prédéterminé et vous demanderont de réaliser des Hotlap, des courses en conditions particulières, des contre-la-montre et des drifts le tout sur les 12 circuits proposés par le soft. Oui, c’est peu bien que ceux-ci aient été reproduits à la perfection et possèdent chacun des modèles différents histoire de varier les plaisirs, comme le Monza actuel et celui de 1966. Allez, vu la taille réduite du studio, on veut bien leur pardonner… mais juste pour cette fois!

Par contre, niveau véhicules, vous aurez accès à un sacré panel de 93 voitures et de leurs versions courses, GP, S1, … Beaucoup de grandes marques sont représentées, avec une grosse prédominance pour les marques italiennes (Comme par hasard…). Si cela ne vous suffit pas, on peut d’ores et déjà vous garantir des DLC payants avec des engins supplémentaires comme l’Audi S1 par exemple.

Une I.A. apeurée?

"Un solo ardu et conséquent malgré une I.A. trop mécanique. Heureusement, le multi est là!"

« Un solo ardu et conséquent malgré une I.A. trop mécanique. Heureusement, le multi est là! »

Coté Intelligence Artificielle, on sent que les développeurs l’ont retravaillée depuis la première version sur PC où elle était « sur des rails », mais les concurrents hésitent encore à attaquer et préfèrent toujours se déplacer en « meute » pour vous foncer dedans. D’un autre côté, ce comportement ressemble à celui de pas mal de simulations, Gran Turismo en tête, donc les habitués ne s’en plaindront pas… Nous si!

Fort heureusement, si l’I.A. vous ennuie, vous pourrez toujours vous tourner vers le multijoueur pour bénéficier de concurrent bien réels, et là tout devient possible: entre les sessions d’essai, de qualification ou de course, vous disposerez d’un choix de personnalisations important sur les pneus, l’essence, les suspensions et j’en passe. Votre but? Avoir non pas la meilleure voiture, mais celle qui tiendra le plus longtemps en fonction de votre style de conduite et du circuit. La courbe de progression est plutôt impressionnante et des graphiques retraçant chacune de vos erreurs sur le tracé vous aideront à parfaire vos réglages.

Sortie de route sur la réalisation

Hélas, si sur le plan de la simu pure Assetto Corsa se défend vraiment très bien, côté réalisation on ne peut pas en dire autant. Certes, le moteur de jeu fait le job mais n’est pas du tout à la hauteur d’un Project Cars ou d’un Forza: les détails sont trop peu nombreux, les décors fadasses, les modélisations pas assez minutieuses, les reflets moins chatoyants que la concurrence et l’aliasing vient nous faire coucou de temps à autre pour bien plomber l’immersion. On sent trop que le soft date de 2014 dans sa mouture PC et les placements de caméras trop peu nombreux (4 seulement) n’arrangent pas l’affaire.

"Visuellement, le titre date de 2014... et ça se sent..."

« Visuellement, le titre date de 2014… et ça se sent… »

Quant aux détails sonores, les bruits de moteur pétaradent sans convaincre, surtout au démarrage, ce qui est dommage quand on cherche à se mettre dans l’ambiance d’une simulation de course. Les musiques se ressemblent toutes et seul le doublage intégral du soft en français sauve les meubles.

C’est moche… mais c’est bon!

Vu la taille réduite du studio de développement, on comprend bien que ce dernier se soit concentré sur l’aspect simu de son bébé bien plus que sur son habillage graphique ou sonore, et une fois au volant les sensations de manipuler un vrai bolide sont grisantes. Honnêtement, si vous recherchez un titre de conduite qui vous fasse « ressentir » la route et que vous êtes capable de passer outre une réalisation datée qui a tendance à vous sortir de votre immersion, nous ne pourrions que trop vous conseiller de donner une chance à Assetto Corsa, sans doute l’une des meilleures simulations de course automobile que j’ai pu tester à ce jour!

La Bande-Annonce

Réalisation: 13/20

Assetto Corsa n’est clairement pas une « beauté de pixel ». On ressent très fortement ses graphismes qui datent de 2014, sans pour autant rendre le jeu « moche », mais la pauvreté de certaines textures, les intérieurs peu travaillés et les décors aliasés font tâche.

Gameplay/Scénario: 17/20

Même si le mode carrière manque d’une vraie mise en scène, le gameplay rattrape le tout haut la main avec des sensations de conduite terriblement grisantes pour qui aime la simulation, la vraie. La conduite est exigeante et il existe une foultitude de réglages pour les véhicules. Un must pour les fans!

Bande-Son: 10/20

De même que la réalisation visuelle, la bande-son n’est clairement pas le point fort du titre: moteurs pétaradants, musiques banales… seul le doublage français sauve la mise.

Durée de vie: 17/20

Rien que pour maîtriser un seul et unique véhicule à la perfection, vous en avez pour des heures si vous êtes un néophyte… et il y en a 93! Ajoutez à cela un mode carrière plutôt long, des events variés, un multijoueur solide et vous comprendrez que, pour peu que vous accrochiez à l’aspect simu et fermiez les yeux sur le faible nombre de circuits, vous allez passer un temps de jeu énorme sur Assetto Corsa.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Le studio a tout misé sur le réalisme de sa simulation automobile plus que sur sa réalisation, et cela se voit au premier coup d’oeil, certes, mais se sent surtout au premier virage manette en main! Assurément, Assetto Corsa est l’une des meilleures « pures » simus auxquelles j’ai joué dans ma vie de fan de courses vidéoludiques, mais il risque hélas de rater son public à cause de ses errances graphiques et sonores, surtout au vu de la concurrence actuelle sur Next-Gen.



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen