Review

Chers lecteurs, vous commencez à nous connaître sur N-Gamz, et vous savez que l’on raffole des petites perles indépendantes sorties de nul part. AER – Memories of Old nous avait du coup plutôt bien tapé dans l’oeil puisqu’il nous promettait une promenade aérienne, légère et colorée dans un monde au style visuel onirique à souhait. Alors, joli vol plané ou atterrissage en catastrophe ? La réponse dans ce test !

Jeune padawanette, un long périple t’attend…

« Auk part en pèlerinage pour réactiver les temples des Anciens »

Commençons par les présentations: AER est sorti sur Steam, Xbox One et PS4 le 25 Octobre dernier et sera votre contre 15 piécettes sonnantes et trébuchantes. Le soft nous vient du studio indépendant Forgotten Key qui signe ici son premier jeu. A l’édition, on retrouve le gigantesque Daedalic Entertainement, que l’on connaît notamment pour les récents Silence, Shadow Tactics ou encore Deponia.

AER nous met aux commandes de Auk, une jeune fille vivant dans un monde divisé en une multitudes de petits îlots flottants dans le ciel suite à la grande dislocation. Cet événement a altéré la Grande Terre sur laquelle vivaient les anciens qui y avaient bâti trois temples. Auk va devoir y effectuer un pèlerinage. Sa première étape : l’autel de Karah ! Elle y découvrira une lanterne qui lui permettra d’accéder aux visions des anciens… et c’est là que son grand voyage commence!

Envole toi !

« Dans les airs, personne ne vous entendra… bailler »

Auk appartient au peuple du ciel, afin que ce nom ait du sens elle dispose donc de la faculté de pouvoir se changer en oiseau afin de planer joyeusement dans les airs pour se déplacer d’îlot en îlot. Tout le gameplay va ainsi se résumer à ces phases d’explorations aériennes qui nous offrent une impression de flottement plutôt réaliste. Effet garantie… du moins pendant les premières minutes car vient ensuite l’impression qu’en l’air… on s’ennuie ferme! Les sensations de vitesse se font trop discrètes et bien que la balade soit reposante à souhait, on aurait aimé un peu plus de peps !

Il faudra ensuite venir à bout des puzzles des temples, lesquels ne sont hélas absolument pas complexes. Les interactions sont simples, on ne note aucun combat, pas de mort et personne n’est là pour vous tenir par la main : la liberté est totale, mais finalement trop présente au point que le joueur ne se sent pas impliqué dans sa quête. Certaines trouvailles parviendront néanmoins à vous tirer un sourire derrière votre écran, mais on est loin de l’enthousiasme ressenti lors du visionnage des présentations du soft.

Petit oiseau si tu n’as pas d’ailes…

« Le design artistique est unique et onirique à souhait… mais vide, trop vide! »

AER profite d’une réalisation soignée et toute en douceur grâce à un choix de couleurs très juste. La réalisation graphique opte pour un Low Poly très agréable à l’œil bien que surprenant au premier abord. Malheureusement, malgré la séduction qu’opère le soft sur la rétine avec son design artistique hors norme, le vide reste omniprésent, sans parler des divers bugs de collision que l’on va subir.

La bande-son, de son côté, se cale proprement dans une ambiance zen, participant à l’immersion relaxante dans le monde d’AER. Mais elle reste tellement en retrait qu’une fois le soft coupé, impossible de se rappeler des sonorités rencontrées…

Le syndrome du soufflé

AER – Memories of Old était plus que prometteur sur le papier, mais aussi au travers des images et des vidéos proposées pour la presse, lesquelles nous en mettaient plein la vue, nous donnant l’envie de plonger tête baissée dans le soft afin de goûter à cette liberté aérienne et colorée. Mais une fois en jeu, la magie n’opère pas, elle nous touche de temps à autre sans jamais vraiment nous faire décoller. On aurait aimé vous dire que l’on avait affaire à un nouveau Journey, Abzu ou encore RiME, mais il n’en est malheureusement rien et ce AER rate clairement le coche du titre indé à conseiller.

La bande-annonce

Réalisation: 13/20

Malgré un univers coloré, très doux et soigné, AER est trop vide et dénué de dynamisme. De plus, la sensation de vol, tant attendue, est loin de combler nos attentes.

Gameplay/Scénario: 11/20

Le scénario tient sur une petite feuille malgré son départ en fanfare. On a ainsi du mal à s’attacher à Auk et son monde. Le gameplay, des plus simplistes, se prend facilement en main mais entre les atterrissages difficilement contrôlables, le manque total de directives et le peu d’intérêt des énigmes, le départ pour le 7ème ciel est clairement retardé.

Bande-Son: 12/20

Ambiance zen et cosy, bruitages réussis mais bien trop discrets, la bande son d’AER est plaisante mais jamais marquante.

Durée de vie: 7/20

Comptez trois heures pour parcourir le soft… C’est court, très court, trop court. Alors oui, vous allez me dire que Journey peut se terminer bien plus rapidement, mais la replay value du soft est immense alors qu’ici… il n’y a rien.

Note Globale N-Gamz.com: 11/20

AER avait tout pour être un de ces softs qui vous scotche à votre siège et vous balance de l’émotion à tout va. Mais hélas, rien de tout cela ne s’est produit et la magie n’opère pas malgré une identité visuelle unique et charmante. Si l’on ajoute à cela des mécaniques de jeu ultra classiques et limitées, une durée de vie méchamment courte et un prix de 15€, vous aurez compris qu’il vaut mieux vous orienter vers les ténors du genre, comme RiME ou Journey, qui eux vous mettront une sacrée claque émotionnelle pour le même prix!



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !