Après avoir dit adieu à Deponia, Daedalic Entertainment dit bonjour à la 3D! Le développeur passe en effet d’une licence point & click formidable en 2D à un tactical RPG tout de suite plus ambitieux techniquement grâce à ce Blackguards. La patte du studio Allemand se fait pourtant sentir, notamment sur les choix de ces antihéros et des interactions avec le décor, pour un résultat plus que prometteur! Place à la preview.
Si vous souhaitez prendre la place d’un preux chevalier allant sauver sa douce, je vous arrête tout de suite, vous vous êtes trompé de jeu! Dans Blackguards, point de “héros-blanche-colombe” mais plutôt de véritables canailles (d’où le titre du jeu). L’histoire débute d’ailleurs après le meurtre de votre amie, auquel vous avez assisté. Seul présent sur les lieux à l’arrivée de la garde, on vous arrête et vous torture, au point où vous ne savez plus vraiment où se situe la vérité et doutez de vos propres souvenirs. Après tout, peut-être qu’il s’agissait finalement de vous? Par chance, vous parviendrez à mettre fin à votre supplice en prenant la fuite en compagnie d’un nain à l’instinct aiguisé et d’un mage qui sait manier les mots comme personne. Vous prenez donc la route pour trouver des réponses et réussir à vous innocenter, sans pour autant savoir quelles sombres histoires entourent vos propres compagnons.
Au cours de votre aventure, vous pourrez prendre pleine mesure de la nature profonde des gens du commun. Nombreux de vos “amis” seront les premiers à vouloir vous voir tomber. Sans oublier les troupes qui vous coursent (dont un certain fou avec une voix doublée tout bonnement excellente!), les personnes se servant de vous et les ennemis que vous vous ferez en chemin. Très souvent, il vous faudra prendre une décision à une situation délicate qui impactera ensuite sur l’histoire, voire sur votre propre équipe. Notamment un piège tendu par vos “amis” dans lequel vous voudrez plus de cent fois rendre les armes tant le défi est ardu. Il est également question d’une histoire de bâton maléfique qu’on vous demandera d’aller chercher et que vous pourrez décider de garder pour vous ou de rendre, mais encore du destin d’une demoiselle, très attachée à notre mage, qu’il faudra secourir de mon fou préféré (car oui j’adore les méchants), tout en sachant que votre compagnon décidera de ne plus répondre à vos ordres si vous abandonnez la belle à son triste sort. Et là on ne parle que de l’aspect scénaristique !
Au niveau du gameplay, on a affaire à un tactical-rpg pure souche, au tour par tour dans la gestion des affrontements. La difficulté des combats lors des quêtes annexes est plus importante que durant la quête principale, mais en contrepartie ils rapportent plus d’expérience (50 AP au lieu de 25), en plus de développer le background ou de vous éviter un piège. Les combats en eux-mêmes demandent autant de réflexion que de chance. En effet, vous aurez beau recommencer autant de fois votre combat, il ne se déroulera jamais de la même manière grâce (ou à cause) des aléas des pourcentages de réussite. Les déplacements de vos unités se gèrent grâce à une grille d’hexagones dont la première surbrillance vous permet de vous mouvoir et attaquer tandis que la seconde, plus étendue, ne vous permettra qu’un déplacement.
On garde l’instinct du point & click grâce au déroulement des roues d’action qui ne se déploient qu’au clic de notre souris. La première roue permet de sélectionner l’action que l’on souhaite (attaque physique, sort, soin, fin de tour, etc…) et la seconde permet de choisir la spécialité (attaque simple ou coup puissant pour les attaques physiques par exemple, ou divers sorts). Il arrive également que certains éléments du décor vous permettent de prendre l’avantage: un chandelier au-dessus des gardes, une ruche d’abeilles à faire tomber au pied de vos ennemis d’une simple flèche, ou encore la possibilité de mettre le feu à un barrage rudimentaire qui affaiblira ceux qui tenteront de passer au travers. Tous les coups sont permis!
En matière de graphismes, la 3D des cinématiques n’est, selon moi, pas à la hauteur de ce qui se fait chez la concurrence. Néanmoins, le moteur utilisé en combat et en ville offre un rendu assez agréable. N’oublions pas que Daedalic est surtout spécialisé pour son incroyable 2D jusqu’à présent. J’espère donc qu’ils arriveront à nous satisfaire en termes de rendu trois dimensions d’ici à la sortie du jeu.
Niveau bande-son, je tiens à préciser que si les dialogues et quelques éléments du jeu sont traduits en Français, ce n’est pas le cas de tout le jeu (les tutoriels sont d’ailleurs tous en Anglais). Le jeu étant encore en phase de bêta, c’est tout à fait normal. De plus les doublages sont intégralement british. Ils sont cependant très bons, j’ai d’ailleurs eu un coup de coeur pour quelques-uns. Je ne demande qu’à voir le doublage français, qui arrivera sûrement à la fin de la phase bêta, en espérant qu’il soit aussi bon quela VO.
Blackguards repose au final sur un univers assez noir, où la confiance se paie à prix d’or. Notre esprit est sans cesse en réflexion, que ce soit en combat, lors des décisions à prendre durant les phases scénaristiques, ou encore lors du choix quant à l’évolution des compétences de nos bad guys. C’est le genre de jeu que l’on a clairement envie de recommencer pour explorer les diverses possibilités du scénario. Si ce n’est une 3D à humaniser davantage, le soft me semble être en très bonne voie !
Note Preview N-Gamz: 4/5
Le trailer du jeu
Très bonne review, détaillée sans trop l’être et chaque aspect du jeu est passé au peigne fin.
Je vous encourage à continuer ainsi, Diad.
Sur ce, je vais m’empresser d’essayer à mon tour ce jeu !
Merci pour notre rédactrice ;-). Ravi que la preview te plaise. Le test complet arrive prochainement.