Après avoir vu pas moins de deux titres de sa saga annulés en près de 10 ans, Legacy of Kain compte enfin une suite: Nosgoth ! Du nom du royaume fictif de la licence, mais cette fois développé par Psyonix (exit Crystal Dynamics) et produit par Square Enix, ce nouvel opus entre dans un registre totalement différent de ses prédécesseurs, et pour cause : oubliez tout de suite le jeu typé action-aventure et attendez-vous plutôt à un mélange de styles… tout en multi !
Si Nosgoth reprend bien le background de ses aînés, à savoir une guerre sanglante entre vampires et humanité pour savoir à qui reviennent ces terres, là s’arrêtent leurs points communs. Ce jeu multijoueur mêle à la fois le FPS et le MOBA avec une touche qui fait vaguement penser à Left 4 Dead. En effet, une fois la partie lancée pour un combat en 4vs4, vous rejoignez d’entrée de jeu le camp des suceurs de sang ou des humains. Vous choisissez dès le départ la classe qui vous correspond le plus selon votre faction, avec bien entendu la possibilité de la changer en cours de partie si celle-ci ne vous convient pas, ou si vous préférez modifier votre stratégie selon la composition de l’équipe adverse. Le but est que votre équipe atteigne la première le nombre de 40 kills, le tout en moins de 10 minutes. Dans l’hypothèse où cet objectif ne serait pas atteint, c’est la team possédant le plus de kills qui l’emporte. Les rôles sont ensuite échangés afin de pouvoir pleinement profiter des différents types de gameplay qu’offre le soft car ce qui fait réellement le charme de Nosgoth, c’est la divergence de style de jeu entre les deux clans. Explications.
En tant qu’humain, vous aurez le choix entre le chasseur armé d’une arbalète, le ranger avec son arc et l’alchimiste adepte du lance-grenades (ou plus exactement lance-fioles-explosives, mais avouez que ça en jette moins…). Vu l’arsenal, on pourrait penser que ce sont eux les chasseurs, mais vous allez très vite vous rendre compte qu’en réalité vous n’êtes rien d’autre que de simples proies face aux terrifiants vampires. Il vous faudra savoir jouer finement en équipe si vous ne voulez pas servir de repas.
Si certains joueurs préfèrent d’emblée rester sur place et s’organiser pour tenir l’assaut, d’autres préféreront être sans cesse en mouvement, dans le but d’inverser les rôles et d’éliminer la vermine. Car malgré leur constitution fragile, les humains ont tout de même de quoi résister à leurs assaillants, de par leurs attaques à distance qui leur laissent une marge de sécurité, mais également via les quelques accessoires qui peuvent provoquer un incendie, ligoter un ennemi en pleine charge ou déclencher un panache de fumée pour se mettre à l’abri (si toutefois vous parvenez à en trouver un). A noter que quelques points-repères parsèment la ville : vous y trouverez de quoi vous soigner (si vous en avez le temps) ou encore recharger vos munitions.
Passons aux vampires à présent. Si les humains sont adeptes des tirs de sommation et doivent tant bien que mal se tenir hors de portée des griffes ennemies, vous comprendrez aisément que le rôle d’un vampire est justement de se saisir de sa proie à pleines dents ! Le corps-à -corps est donc le B.A.BA de cette faction. D’ailleurs c’est simple : vous ne disposez d’aucune arme, si ce n’est vos crocs et griffes ! Heureusement, chaque classe a son petit avantage: du tyran qui fonce littéralement dans le tas, à la sentinelle qui emporte dans les airs ses victimes avant de les lâcher de plusieurs mètres de haut, en passant par le reaver qui, silencieux, se glissera dans le dos de ses proies avant de leur sauter à la gorge et cribler leur corps de coups de griffes mortels, il y en aura pour tous les styles de jeu.
L’avantage de ce clan, c’est clairement qu’il n’y a pas besoin de « recharger » vu que l’arme… c’est vous ! Vous pouvez même vous régénérer en dévorant le cadavre encore chaud de vos victimes. Du sang, des coups, encore du sang et du stratagème! Car il ne suffit pas de foncer tête baissée, même avec un tyran, pour l’emporter. Une équipe humaine bien organisée pourrait très facilement vous réduire en charpie si vous n’usez pas un tant soit peu de malice et de patience. Tout bon chasseur doit savoir rester discret, garder sa proie en vue sans se faire voir et saisir le bon moment pour agir. Jouissif.
Tout ce gameplay savamment dosé repose sur un environnement artistiquement travaillé, au look médiéval/gothique quasi apocalyptique par endroits. Point d’autres individus que les 8 joueurs. Dommage, il aurait pu être intéressant d’avoir quelques civils ou encore quelques vampires un peu plus fragiles en tant que couverture. De ce fait, les trois maps disponibles semblent vraiment laissées à l’abandon. Mais rien ne nous empêche d’espérer l’apparition de modes de jeu supplémentaires par la suite, le soft n’étant vraiment qu’en première phase de test. Par contre, bien que le jeu soit à peine entré en bêta, les modélisations des personnages sont déjà très plaisantes. Il manque cependant encore du travail sur l’aspect des différentes textures, mais gageons que le titre a le temps de s’améliorer d’ici sa sortie, prévue pour un vague « courant 2014 ».
Note Preview N-Gamz: 4/5
Le trailer War is Upon Us
Une séquence de gameplay