N-Gamz a toujours eu d’excellents rapports avec Focus Home Interactive. D’une part, nous sommes fans de leurs productions car ils ont édité de nombreux jeux de haute volée et des licences fortes. J’en veux pour preuve l’excellent « Yesterday » et le très bon « Le Trône de Fer », que vous pouvez retrouver en test sur le site. Mais la bonne entente qui lie N-Gamz à l’éditeur tient surtout à la disponibilité, la bonne humeur et le professionnalisme de ses contacts presse, qui nous ont fait confiance dès le départ (le premier jeu fourni à la rédac par un éditeur, c’était eux !). Bref, je ne pouvais rater l’occasion de rencontrer la sympathique équipe de Focus Home lors de cette Gamescom 2012, d’autant qu’un jeu particulièrement alléchant était présenté sur leur stand au Business Hall, j’ai nommé Mars : Warlogs.
Récemment révélé au grand public par le biais d’une vidéo teasing et de quelques screenshots, le nouveau projet de Spiders, à qui l’on doit le très apprécié Faery : Legends of Avalon (en vidéo-test sur notre chaîne youtube ici et ici), à savoir Mars : Warlogs, a tout pour plaire aux amateurs de RPG futuriste post-apocalyptique. C’est en la charmante compagnie de Jehanne Rousseau, CEO chez le développeur, que nous avons pu voir tourner ce soft qui prend pour cadre la Planète Rouge dans un futur pas si lointain que ça. Les Colonies qui s’y sont installées ont perdu tout contact avec la Terre et ne peuvent compter que sur elles-mêmes pour survivre.
Résultat de cet embargo : une régression technologique et un retour à un système de réutilisation de toutes les denrées, l’approvisionnement en nouvelles matières premières terrestres étant complètement à l’arrêt. Dans ce contexte, quatre factions émergent pour prendre la suprématie sur la chose la plus rare sur Mars : l’eau. En ligne de mire, deux de ces factions se livrent une guerre farouche : l’ancienne et conservatrice Abondance, et la jeune Aurora, qui use de la technomancie, une forme de magie spirituelle utilisable par une élite grâce à des plugs nerveux électriques, pour conquérir un à un les bastions des autres clans. Le problème, c’est que cette aptitude à matérialiser les pouvoirs de l’esprit rend peu à peu son utilisateur totalement fou… Ajoutez à cela un culte quasi divin alloué à chaque objet émanant de la Planète Bleue et la quête de ces factions pour les trouver et s’en rendre maître avant les autres, et vous obtenez une situation explosive qui va propulser votre héros sur le devant de la scène.
Vous, c’est Roy Temperance, un mercenaire polyvalent qui va se retrouver bon gré, mal gré, emprisonné dans un camp de détenus dirigé par Abondance. Il y rencontre un jeune garçon qu’il va prendre sous son aile, ce dernier étant en fait le narrateur de l’histoire qui va vous être comptée dans ce Mars : Warlogs. Le jeu se divise en trois chapitres et une conclusion, que les développeurs estiment pouvoir être bouclés, en rushant, en 15 heures de jeu environ. Il prend la forme d’un RPG à la troisième personne dans lequel on n’incarne que le héros, qui pourra se faire aider par un NPC en fonction du scénario. On nous annonce, à ce titre, cinq compagnons permanents, les autres se joignant à vous le temps d’une quête.
RPG oblige, les dialogues auront une part prépondérante dans le gameplay, et Roy pourra varier sa façon de répondre afin d’obtenir de nouvelles infos, manipuler ses opposants ou encore découvrir de nouveaux moyens de parvenir à ses fins. Les relations entre les personnages seront primordiales, et une romance sera même possible avec l’un de vos compagnons d’arme (on vous laisse la surprise). Pour illustrer cette importance relationnelle, Jehanne nous a parlé de l’interaction avec le gamin qui vous suit comme votre ombre. Réprimandez-le pour la moindre chose, traitez-le avec méchanceté, et il se montrera craintif avec son entourage ou encore en combat. Donnez-lui trop confiance en lui, et il se pourrait qu’il aille à la confrontation tête baissée. Cela promet donc énormément de variété à un jeu qui devrait proposer deux scénarios radicalement différents passé un point clé dans l’aventure (on imagine qu’il s’agira du choix de faction). De quoi donner une sacrée replay value au soft.
Au niveau du gampeplay, le titre offre des combats en temps réel où Roy se saisit d’une arme dans chaque main. Un coup faible, facile à parer mais rapide sur une touche, et un coup assommant mais plus lent sur l’autre, une esquive et l’impossibilité de donner des ordres à votre compagnon, qui sera géré par une IA performante. L’occasion nous a d’ailleurs été donnée de voir tout cela en action grâce à une quête de dératisation à laquelle sont conviées Roy et le Kid. Le hic, c’est que sur Mars les rats ont une taille humaine ! Le but de la quête, en plus de s’attirer les bonnes grâces des gardes du camp, est surtout de mettre la main sur des armes à feu (munitions limitées) afin de prendre d’assaut un train blindé, seul moyen de s’évader sans se faire littéralement brûler vif par le soleil de la Géante Rouge.
En termes de customisation du personnage, elle passe par ses compétences, propres à chaque arme (douze par arme), le tout étant divisé en trois arbres distincts que vous complèterez au fur et à mesure de votre gain en expérience (le niveau maximal de votre avatar étant limité à 35, vous ne pourrez pas tout débloquer lors de la première partie). Des skills personnelles seront également de la partie, comme « Baratin » « Infiltration » ou un meilleur craft. D’ailleurs, cette dernière compétence sera clairement mise à l’honneur avec un système basé sur la réutilisation de vos objets, le monde étant avare en matières premières. A vous les joies de la transformation, du recyclage et de la fusion pour vous confectionner une armure pare-balle, une lame ou encore un éventuel plug de technomancie, votre héros ayant étrangement une aptitude innée pour cette « magie ».
Avec un scénario qui fait la part belle aux rebondissements, un univers post-apocalyptique crédible et cohérent (le jeu est en gestation chez Spiders depuis la création de l’entreprise), des personnages charismatiques et un système de combat dynamique, Mars : Warlogs, m’a laissé une excellente impression. Connaissant le talent du développeur, je suis certain qu’on peut s’attendre à un grand jeu, vendu à un petit prix ! Et oui, le soft est calibré pour le marché dématérialisé, autrement dit le Xbox Live, le PSN et les plateformes de téléchargement PC. La sortie est prévue pour le printemps 2013, et quand on sait que l’équipe de Spiders a pris comme modèle un certain « The Witcher 2 » pour réaliser son nouveau bébé, on ne peut qu’attendre avec impatience les prochaines nouvelles concernant ce titre plus qu’ambitieux !
Enfin, la présentation s’est conclue par une longue et passionnante discussion avec Jehanne autour du marché du jeu vidéo, des moyens alloués aux boîtes de développement françaises et de la vision du futur chez Spiders. Résultat : une info concernant leur deuxième projet en cours. Intitulé Bound By Flame, il s’agira également d’un RPG à la troisième personne avec un aspect narratif encore plus poussé que Mars : Warlogs, dans un univers médiéval-fantastique. Le soft s’annonce d’ailleurs comme un tout grand titre puisqu’il aura les honneurs d’une sortie en boîte. Comptez sur nous pour vous tenir informés, et merci à Jehanne de Spiders, à Tristan de Focus Home, et à toute leur équipe pour cet excellent moment passé en leur compagnie.
Mars: Warlogs, le trailer
Mars: Warlogs, mes impressions