Review

Rize Shinba est l’illustratrice du manga « Ma copine est fan de yaoi » mais également d’une autre série qui se nomme  » Aijin Incubus ». Elle travaille en concert avec Pentabu, l’auteur de l’oeuvre, pour nous livrer un mix shojo-yaoï assez particulier. Très discrets autour de leur vie privée, ces artistes n’ont laissé filtré quasiment aucune donnée les concernant personnellement, à notre grand désarroi. Mais assez parlé et place cette semaine au premier tome de « Ma copine est fan de yaoï », série éditée depuis août 2011 chez Soleil Manga et qui compte cinq volumes.

Aijin Incubus est l'autre série phare dessinée par Rize Shinba

Je dois l’avouer, j’ai attaqué cette série principalement à cause du titre, qui m’a plus qu’intrigué, étant moi-même une jeune femme fan de yaoï. L’histoire se centre autour de Muto Taiga, lycéen à la recherche d’un petit boulot histoire d’arrondir ses fins de mois. Rapidement, il se fait engager dans une société de textile comme intérimaire. Il y rencontre Ameya Yuiko, la secrétaire, dont il tombe fou amoureux malgré le fait qu’elle soit plus âgée que lui. Du coup, il tente de trouver des prétextes pour l’approcher et pouvoir discuter avec elle. Le premier rapprochement s’opère assez naturellement, lorsque Muto perd une bague dans l’entrepôt et que Yuiko lui propose son aide. La deuxième tentative de dialogue a lieue lors d’une pause déjeuner où notre jeune femme rembarre quelque peut son prétendant et l’invite en sortie pour se faire pardonner. C’est à ce moment que son comportement change. Notre secrétaire découvre que le jeune lycéen porte des lunettes, et commence à le dévorer du regard.

La séduisante secrétaire semble voir en Muto le moyen de réaliser ses fantasmes d’histoires entre garçons

Ce sera le véritable début de leur rapprochement, mais les raisons des pseudo-tourtereaux sont clairement différentes, et l’amour semble n’être qu’à sens unique. En effet, alors que Muto lui déclare sa flamme, Yuiko lui répond, tout de go: « D’accord, je suis ne suis pas contre que l’on sorte ensemble, mais je dois te dire que je suis une otaku et une fan de yaoï ». Un long silence s’installe: Muto connaît les otakus, mais qu’est-ce que le yaoï? Ça ne doit pas être bien grave, pense-t-il, et il accepte la réponse. S’ensuit alors une série de quiproquos entre notre jeune homme qui est fou amoureux de son aînée et se plie à ses quatre volontés, et la séduisante secrétaire, qui semble voir en Muto le moyen de réaliser ses fantasmes d’histoires entre garçons, allant même jusqu’à s’imaginer une romance entre son petit ami et un copain de classe.

Le dessin n'est clairement pas exceptionnel

Et c’est exactement ce pitch qui ne m’a pas plu dans ce manga. Etant moi-même otaku et fan de yaoï, jamais je ne dépossèderai mon amoureux de son identité. Et pourtant, c’est exactement ce que fait Ameya, allant même carrément jusqu’à rebaptiser Muto. Et ce dernier, sous prétexte qu’il est bleu de sa petite amie, va réaliser le moindre de ses caprices. Il lui écrira même un boy’s love! On se demande clairement tout au long de ce volume si la belle a un quelconque sentiment pour notre lycéen ou si cette histoire lui sert juste à passer le temps et voir ses fantasmes yaoï en action. Je vous rassure, en amour, je suis exactement comme Muto, du coup je ne peux cautionner la vision d’Ameya. Passé ce point rédhibitoire pour moi, il faut noter un côté positif à ce shojo/yaoï en la présence d’un glossaire, qui permettra à tous ceux un peu étranger à ce monde si particulier de mieux s’y retrouver avec les termes spécifiques au genre. Par contre, sur le plan purement technique, force est de constater que le design des personnages et le dessin en général sont tout ce qu’il y a de plus banal, malheureusement.

Pour conclure, « Ma petite copine est fan de yaoï » ne m’a emballé que par son titre, le reste du manga ne m’ayant en aucun cas transcendée, de part le comportement de Yuiko que je réprouve au plus haut point. Heureusement que l’identification à « Sebas », alias Muto, m’a plus parlé. Néanmoins, ce premier volume manque cruellement d’idées et d’un design qui tienne la route. A ce rythme-là, on peut qu’être heureux que la série ne compte que cinq tomes, mais qui sait, peut-être que le prochain épisode nous tiendra un peu plus en haleine?

Note Globale N-Gamz: 2/5



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Cleo
Fan de photographie, présidente d’un Club Photo et adoratrice des cosplays, j’ai intégré la rédaction de N-Gamz pour vous faire partager mes plus beaux clichés en convention! J’espère que vous apprécierez mon travail et n’hésitez pas à me faire part de vos remarques, tous les conseils sont les bienvenus! En attendant, foncez voir toutes les photos Japan Expo Paris et Gamescom, j’en serai la photographe officielle pour N-Gamz, pour de nombreuses années j’espère!