Chose peu courante dans le milieu, l’éditeur Bigben a tenu, le 1er juin dernier, un événement « pré-E3 » histoire de présenter ses produits high-tech et ses nouveaux jeux en amont du plus gros salon vidéoludique mondial, avec un embargo calé au 13 juin à 18h. L’occasion pour nous de jouer à ses prochains softs mais aussi de discuter avec les développeurs « à la cool » entre deux parties, pour en apprendre un maximum sur Outcast Second Contact, WRC 7, TT Isle of Man, Rugby 18 mais aussi les casques « Dolby Atmos » de Plantronics et une nouvelle manette dont nous ne pouvons malheureusement pas vous parler actuellement, nouvel embargo oblige. Du bon son, du gameplay, du sport et de l’aventure, que demander de plus?
Tenu en plein coeur de Paris au sein d’une spacieuse Maison de Maître, l’événement pré-E3 de Bigben s’est montré clairement convivial, réunissant dans un même espace développeurs, bornes d’essai de jeu, produits high-tech, goodies geek et lunch à volonté pour découvrir les nouveautés de l’éditeur dans ses nombreux domaines de prédilection.
Si nous passerons volontairement sous silence les lecteurs vinyles, drones, accessoires smartphones, lampes de chevet et autres gadgets dont vous retrouverez des photos en fin d’article, nous nous sommes concentrés sur tout ce qui avait trait au gaming, à savoir:
- Outcast Second Contact
- WRC 7
- TT Isle of Man
- Rubgy 18
- Une manette « mystère » dont nous ne pouvons pas vous parler actuellement, embargo oblige
- Les nouveaux casques RIG Plantronics compatibles Dolby Atmos (on vous a déjà parlé déjà du très bon RIG 4 VR via ce vidéo-test d’ailleurs)
Aussi, ne perdons pas de temps et attelons-nous directement à  nos impressions et les révélations faites par les développeurs au détour de nos interviews informelles et de nos parties endiablées, manette en main!
Outcast Second Contact – Note Preview: 4,5/5
Assurément le plus gros morceau de l’événement pré-E3 de Bigben, le remake HD (pas remaster car, à ce niveau de différence graphique, c’est clairement plus que ça) du meilleur jeu PC de l’année 1999, premier Open World 3D de l’histoire du jeu vidéo, a attiré tous les regards. Il faut dire que nous avions la chance de pouvoir converser librement avec Yves Groslet, Game Director du jeu et fondateur du studio Appeal, rien que ça!
Passionné par son bébé, notre homme nous a ainsi expliqué la genèse de ce reboot, à savoir permettre à toute une génération de joueurs de connaître Outcast, son univers unique et son énorme liberté d’action, dans le but de… préparer une suite si la recette fonctionne auprès du public actuel! Assurément une excellente nouvelle tant l’aventure dépeinte par le titre originel mixait allègrement les codes de Star Wars et d’Indiana Jones, comme nous l’a précisé son créateur durant nos échanges.
Au gré des questions, nous avons aussi appris que le titre tournait sous Unity, ce qui nous a sacrément impressionné tant la qualité de la réalisation n’a rien à envier à certains triple A développés par de grosses équipes. Ici, seules 12 personnes travaillent sur le projet (contre 20 pour le soft originel). Le staff a certes du trifouiller dans les entrailles du moteur « indé » pour arriver ce résultat terriblement aguicheur, mais cela nous prouve qu’avec du talent, Unity peut largement rivaliser avec l’Unreal Engine 4 pour certains types de soft.
Visuellement donc, Outcast Second Contact nous offre des décors totalement repensés, passant d’une géométrie en voxel à de la 3D polygonée classique, tandis que toutes les textures ont été refaites, la végétation densifiée, l’animation des personnages complètement retravaillée (adieu la démarche de spationaute de Cutter Slade) et les effets d’eau et de lumière magnifiés pour un vrai spectacle graphique, bien que des bugs de collision soient encore présents dans la version montrée. Bref, c’est beau, très beau même, et ça bouge admirablement bien comme nous avons pu nous en rendre compte au travers des différents niveaux montrés par le Game Director, allant d’un temple à l’allure maya à une terre de lave, en passant par une mystérieuse forêt riche en détail.
Niveau gameplay, on garde la totale liberté d’action de l’original, avec une foule de quêtes annexes et des portails qui s’activent en fonction de vos accomplissements sur Adelpha, la mystérieuse planète sur laquelle vous allez devoir affronter un vrai conflit armé. Le récit se veut non linéaire, et les habitants de l’astre garderont mémoire de vos actes. Si vous tirez sur tout ce qui bouge, attendez-vous donc à une certaine hostilité de leur part, on vous aura prévenu.
On nous annonce donc une aventure allant de 40 à 50 heures de durée de vie, dans un TPS Action/Aventure qui vous permettra de crafter, d’améliorer votre équipement, de finir vos missions de diverses façons, d’utiliser des montures et de vous battre à coup de laser, caméra par dessus l’épaule et… sans couverture! Yep, c’est old school au possible et on aime ça, d’autant que les tirs ennemis ont été volontairement ralentis pour vous permettre d’esquiver comme un dieu les projectives adverses avant de coller une jolie salve de blaster dans leur direction: jouissif! Alors certes, certaines mécaniques de jeu pourront sembler un peu austères au regard de la production actuelle, mais au final les systèmes de jeu ont plutôt bien vieilli, preuve qu’ils étaient bien à l’avance sur leur temps à la sortie du premier soft.
Bien entendu, en plus de son incroyable amélioration graphique, Outcast Second Contact va proposer des adaptations ergonomiques, notamment dans les menus bien plus lisibles qu’avant et qui ne cassent plus l’action mais s’inscrivent de façon fluide dans le déroulement du jeu, ou encore dans la roue des armes bien pratique pour changer de stratégie d’attaque à la volée. On notera également l’utilisation des musiques symphoniques originelles qui donnent un sacré côté épique à votre quête, tout comme le doublage français réalisé par la voix de… Bruce Willis! Yipi-kai-yei!
Vous l’aurez compris, Outcast Second Contact est une vraie bonne surprise et même si certains gamers lui reprocheront d’être resté un peu old schoold dans son approche, son univers coloré et unique en son genre, sa grande liberté d’action, sa bande-son magistrale et son petit prix (40€ sur PC et 50€ sur consoles) devraient largement lui permettre d’être reconnu à sa juste valeur à sa sortie fixée au 4 ème trimestre 2017 sur PlayStation 4, Xbox One et PC!
Outcast Second Contact Trailer
WRC 7 – Note Preview: 4/5
Quand Bigben a décidé de se séparer de Milestone pour sa saga WRC, on a eu très peur pour la licence. Et pourtant, en entamant un développement à partir de rien (Milestone s’est « tiré » avec tout le moteur de jeu) et en construisant, petit à petit, sa propre technique visuelle et son gameplay bien identifiable, Kylotonn Games a réussi à imposer sa patte sur la série depuis le cinquième opus. Certes, il était perfectible, notamment sur le plan graphique, mais WRC 6 est venu améliorer tout ça pour nous offrir une très bonne simulation de rallye dernière.
Alors quoi de neuf cette année avec WRC7? Un moteur visuel amélioré, moins de clipping, de tearing et d’aliasing, 13 rallyes du Championnat du Monde, des Super Spéciales à deux en simultané et des effets de lumière plutôt flatteurs pour la rétine. Bien entendu, on conserve le 60fps constant au volant de toutes les voitures officielles dont la Hyundai i20 de Thierry Neuville.
Au niveau des sensations manette en main, on ne va pas vous mentir, c’est vraiment axé simulation et le nombre de réglages est plutôt conséquent. Rassurez-vous, pour les newbies, une série d’aides à la conduite est implantée pour vous faciliter la tâche. De plus, on nous promet des bruits moteurs retravaillés, ceux de l’année dernière nous ayant un peu chiffonnés.
Bref, WRC made in Kylotonn, c’est une saga qui va dans la bonne direction avec un développeur qui prend de plus en plus d’ampleur au sein du catalogue Big Ben puisqu’il s’occupe également de TT Isle of Man, que l’on vous présente juste en-dessous!
WRC7 sera disponible cet automne sur PlayStation 4, Xbox One et PC. En attendant, place au trailer!
WRC 7 Trailer
TT Isle of Man – Note Preview: 3,5/5
Ne nous leurrons pas, les simus de motos ne courent pas les rues, frustrant un grand nombre de gamers fans de ce sport mécanique et contraints de se rabattre sur les bonnes vieilles caisses à quatre roues pour avoir leur dose de vitesse et de dérapages. Pourtant, même si Milestone et ses Moto GP et autres Rides ne sont plus en très bons termes avec Bigben, l’éditeur continue à miser sur le créneau en s’alliant avec Kylotonn Games, déjà à l’oeuvre sur WRC, pour nous livrer ce TT Isle of Man!
Reproduction fidèle de la course la plus dangereuse du monde, le jeu vous entraîne en plein coeur de l’île de Man pour participer aux 64km les plus fous de votre vie de motard. On nous annonce une quarantaine de motos, diverses épreuves réparties sur l’île, le tracé et les décors officiels « à 10cm près » grâce à une nouvelle technologie de laser scanning ainsi que des courses alternatives totalement inventées se basant néanmoins sur l’ambiance visuelle de l’île de Man.
Manette en main, les sensations sont excellentes avec un véritable aspect simu et une vitesse d’animation redoutable à 60fps qui force à être attentif à chaque portion de circuit. Visuellement, on apprécie le haut niveau de détail et l’environnement si atypique de l’île, qui nous fait traverser aussi des bien des contrées vallonnées vierges de toute humanité que des villages chargés en habitations et autres éléments de décors perturbateurs comme une station service, un arrêt de bus, un trottoir et même des panneaux de signalisation. Autant dire que ça nous change des courses sur circuits tout propres et bien trop rectilignes!
On saluera également la performance technique de proposer un tracé aussi long et varié, ce qui a contraint l’équipe de développement à mettre au point une technique de streaming pour gérer le tout sans loadings ni coupures, tout en se basant sur le moteur maison mis au point pour WRC. En jeu, l’animation reste fluide quoiqu’il arrive, mais ledit streaming génère de l’aliasing et surtout du pop de bâtiments qui peut faire tâche au départ, mais passe plutôt bien avec la vitesse atteinte par nos bolides. Honnêtement, au bout de 5 minutes, on ne fait plus attention à ces soucis graphiques et on se concentre sur les sensations, excellentes au demeurant.
Bref, en proposant une épreuve sportive grisante au décor diablement original, une vitesse d’animation sans faille et un respect à la réalité plutôt impressionnant, TT Isle of Man pourrait bien sortir son épingle du jeu, mais il faudra qu’il gomme ses soucis graphiques et s’adjoigne un mode carrière vraiment immersif pour permettre au joueur de vivre comme jamais le plus gros événement du monde des deux roues, et sans dangers en plus!
TT Isle of Man Trailer
Rubgy 18 – Note Preview: 3/5
Jeu plutôt inattendu dans le catalogue Bigben après un désastreux Rugby 15 il y a trois ans, Rugby 18 prouve la volonté de l’éditeur français à vouloir proposer des simus sportives différentes, loin des blockbusters que sont le foot, le basket ou encore la F1. Et quitte à se remettre en question après l’échec du précédent volet, autant y aller carrément!
En effet, Bigben a confié le développement de son bébé à un tout autre studio cette fois, EKO Software, les papas de How to Survive mais aussi des jeux de Handball distribués par le même éditeur. Après deux ans de dur labeur pour les vingts membres de l’équipe, voilà donc Rugby 18, un titre qui se joue radicalement différemment de toutes les autres simulations puisque quasiment tout s’y fait aux sticks analogiques, que ce soit les remises en jeu, les rucks, et même les tacles plutôt virils. En effet, pour ces derniers et quand vous êtes en défense, vous ne pouvez pas diriger un joueur en le sélectionnant avec croix comme dans les softs classiques, mais c’est l’I.A. qui fait le boulot et positionne un à un vos équipiers sur la route du porteur du ballon. Là , à vous de pointer avec le stick de droite dans la direction de votre adversaire pour le ceinturer. Idem pour les mêlées, qui vous demanderont de faire entrer un à un vos joueurs avec une manip de stick droit (un quart de cercle) pour être plus nombreux que l’adversaire, augmenter votre puissance de poussée et récupérer le ballon, à moins de vouloir tenter un passage en force avec les touches de tranches.
On va être honnête, on a eu beaucoup de mal à se faire à ce type de gameplay qui prend totalement à contre-pied nos habitudes de gamer. Cependant, au bout de 30 minutes de jeu, on commence à prendre le pli et on trouve le tout plutôt bien pensé, quoiqu’encore perfectible niveau gestion de l’I.A., qui ne place pas toujours vos hommes au bon endroit pour faire vos interceptions. Le tout s’avère donc plutôt immersif, et on nous a promis un tuto « intelligent » qui ralentira d’office le déroulement du match dès qu’une nouvelle action se présentera à vous, histoire de vous expliquer comment faire tout en jouant votre match.
Niveau simulation, toutes les règles sont respectées de même que les stats officielles des 2000 joueurs de la saison 2017-2018. On retrouve également le Top 14, la Pro D2 et la Premiership anglaise, en plus des équipes nationales pour un total de 60 formations. La fatigue est prise en compte et visible sur chaque joueur grâce à une jauge propre sur le court terme et le long terme, tandis qu’un mode de jeu My Squad vous permettra d’acheter des joueurs et de créer l’équipe de vos rêves en dépensant des points gagnés à chaque match. Ces points seront comptabilisés en fonction de vos victoires, mais aussi de votre « beau jeu ». Soyez fair-play et spectaculaire, vous en serez récompensés même si vous perdez. De plus, afin de tenir les joueurs en haleine sur une longue période, des défis online hebdomadaires seront proposés aux gamers qui pourront ainsi refaire les matches les plus prestigieux du calendrier.
Sur le plan technique, on nous annonce un moteur de jeu maison dont on a pu voir qu’il affichait une foule extrêmement réussie et variée (3 mois de développement rien que pour le public, d’après les devs), des modèles 3D de joueurs convaincants et une animation à 30fps constante. La partie sonore, quant à elle, bénéficiera des commentaires d’Eric Bayle, rien que ça!
Bref, Rugby 18 devrait proposer une expérience très intéressante pour les fans d’Ovalie, si tant est qu’il parvienne à optimiser énormément son système de jeu un peu bancal et désarçonnant. A trop compter sur l’I.A., il va falloir que cette dernière soit au top, sinon les matches risquent vite de transformer en épreuves de frustration extrême.
Rig Plantronics Dolby Atmos – Note Preview: 5/5
Grand fan du RIG 4 VR de Plantronics à destination du PlayStation VR (notre vidéo-test complet en cliquant ici), nous étions terriblement curieux de découvrir la nouvelle gamme de casques audios émanant de ce constructeur, et quelle ne fut pas notre surprise de constater qu’elle avait décroché un deal d’exclusivité avec… Dolby Atmos! Oui, oui, la norme de son spatial qui vous permet d’entendre les sous autour de vous, mais aussi au-dessus et en dessous!
Du coup, si vous achetez l’un des trois casques RIG 400 LX, 600 LX ou 800 LX sur Xbox One et PC (rien sur PS4 pour l’instant hélas), vous bénéficierez d’un code d’activation sur votre machine pour bénéficier du Dolby Atmos sur tous les jeux compatibles. On a fait le test sur une phase de gameplay de Star Wars Battlefront, coupant le son Atmos à l’envie pour voir la différence, et le résultat est… saisissant! Être au coeur de l’action n’a jamais été aussi vrai, on vous le garantit! C’est simple, une fois qu’on y a goûté, impossible de revenir à un audio classique!
Par contre, on ne s’éternisera pas sur les caractéristiques et les photos de ces casques, pour la bonne et simple raison que, alors que nous étions soumis à un embargo jusqu’au 13 juin à 18h pour tout l’événement Bigben, Plantronics a diffusé avant l’heure un communiqué officiel présentant les 3 nouveaux produits! Vous trouverez donc toutes les infos utiles sur l’article que nous avons consacré au sujet en cliquant ici.
Photos de l’événement Big Ben pré-E3