Review
J’ai mis du temps pour écrire le test de A Space for the Unbound parce que ce jeu est spécial. Il faut en effet le digérer, lui laisser le temps de quitter notre tête pour avoir le recul nécessaire afin de lui donner une appréciation juste et honnête. Il s’agit d’une aventure unique, qui touche, qui fait du bien, qui fait mal. Bref, une petite pépite sortie un peu de nul part tel un OVNI dont le but est simple : hanter nos esprits pour un bout de temps !
90’s are back !
« Atma et Ray, un binôme terriblement touchant »
A Space for the Unbound est une aventure narrative que l’on doit à Mojiken Studio, nous venant d’Indonésie et qui nous avait sorti le magnifique When The Past Was Around en 2020. Ici, les développeurs nous proposent de suivre les aventures de deux lycéens amoureux dans l’Indonésie rurale des années 90. Atma et Raya ont cependant une particularité : ils possèdent des pouvoirs surnaturels et visiblement une force bien plus grande qu’eux semble vouloir s’acharner sur leur petite existence. Ils vont donc devoir explorer leur ville pour découvrir les secrets d’un monde qui leur semble à la fois si proche et si éloigné d’eux. Ils vont même affronter une fin du monde. La fin de… leur monde ? Le tout en essayant de se dévoiler l’un à l’autre.
Une fin du monde anxiogène
« Quand le paranormal s’invite dans notre quotidien »
A Space for the Unbound traite de sujets lourds tel que la dépression ou encore la lutte contre l’anxiété, celle qui peut parfois peut vous ronger jusqu’à l’os, tout en s’orientant également sur la complexité, la simplicité et la beauté des relations que tissent deux adolescents aux vie compliquées. Le soft est écrit intelligemment, il nous touche dès les premières minutes et nous fait ressentir des émotions incroyables sans jamais tomber lui-même dans quelque chose de trop lourd, d’indigeste ou qui pourrait facilement tomber dans le pathos.
Ici c’est beau, doux, parfois violent mais ça nous touche derrière notre console de façon profonde. A Space for the Unbound nous rappelle que les jeux ne sont pas seulement là pour nous divertir. Non, ils savent nous proposer des expériences fortes qui vont bien au-delà d’un petit effet derrière une manette ou un écran. Je pense cependant qu’il n’impactera pas tous les joueurs de la même façon et qu’il faut prendre le titre pour ce qu’il est : une aventure narrative qui est là pour nous faire vivre la vie pas comme les autres de deux gamins paumés et touchants.
« Quelques énigmes pour varier le gameplay »
Du pixel art émotif ?
Esthétiquement parlant, le soft nous propose du pixel art incroyable, lumineux, vif et qui parvient à donner vie au monde au sein duquel on va évoluer. Tout est fluide, beau et les interactions avec le monde sont très bien implantées. Il est possible, non il est impératif, de papouiller des chats à tel point que, juste pour ça, le soft remporte un point bonus (mwhahahaha). Le level design est intelligent et on est immergé dès la première minute dans l’univers créé par Mojiken Studio.
Attention, beaucoup de lecture vous attend et le tout est en anglais seulement. Quelques puzzles jamais trop méchamment casse-tête seront aussi de la partie pour vous sortir de votre passivité et vous impliquer un peu plus dans les évènements qui gravitent autour d’Atma et Raya. La bande-son, enfin, se veut douce et participe à vous plonger encore un peu plus profondément dans cette aventure merveilleuse.
A Space for the Unbound : Trailer
Note N-Gamz.com: 19/20
A Space for the Unbound vous tiendra en haleine pendant une bonne dizaine d’heures mais vous collera à la peau pendant des jours entiers, le tout pour vingt euros ! Un rapport qualité/prix que je trouve des plus honnêtes. D’ailleurs, on vous recommande tout de même la version Switch afin de pouvoir dévorer l’aventure sous votre couettes ou emmitouflé dans un plaid sur votre canapé. Une expérience par comme les autres qui vous marquera longuement, croyez-moi, alors merci à Mojiken de nous proposer de tels softs qui sortent des sentiers battus et nous en mettent plein la tête pour nous rappeler qu’un jeu peut-être bien… plus que ça !
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