Attendu comme le messie par tous les fans de RPG qui sont au désespoir depuis qu’ils ont terminé l’incroyable The Witcher 3, le Cyberpunk 2077 de CD Projekt avait bluffé tout le monde l’année dernière à l’E3, et a réussi à réitérer un exploit identique cette année, lors du même événement, en s’adjugeant la présence ingame du charismatique Keanu Reeves! Incarnant Johnny Silverhand, notre homme va guider votre héros tout au long de son aventure… et nous avons pu en voir pas moins d’une bonne heure de gameplay commenté en séance privée à la Gamescom 2019! Allez, suivez-nous, on vous dit tout sur ce qui pourrait bien devenir… le Game of the Year 2020!
Après avoir pu boire une bonne bière « cyberpunk » dans un bar décoré aux couleurs de Johnny Silverhand en plein coeur du hall presse 4 de la Gamescom 2019 (confer notre section photo sur nos réseaux sociaux), nous avons eu accès à une énorme séquence de gameplay de plus d’une heure, commentée par les devs, et qui nous plaçait cette fois aux commandes d’un « V » masculin, la démo de l’année passée nous ayant fait revêtir les traits d’une femme.
Au menu: le fantôme cybernétique de Johnny Silverhand (Keanu Reeves) qui nous hante depuis que l’on a incorporé un étrange add-on cybernétique dans notre cerveau, et qui nous explique que vu notre rôle de mercenaire urbain, nous devrions rencontrer les Vodoo Boys Haïtiens de Pacifica, l’un des 6 districts de Night City, vu auparavant comme un Eldorado par les corporations avant d’être totalement laissé à l’abandon par ces dernières.
Mais avant de nous mettre en route, les devs nous présentent les différents backgrounds qu’il sera possible de sélectionner dans le soft, un peu à la façon d’un Divinity 2 ou d’un Mass Effect. Ici, on nous indique avoir le choix entre Nomade, Enfant des Rues ou encore Ex-Corporate (ancien membre des Corporations). Ce background aura une incidence directe sur vos possibilités de réponse avec vos interlocuteurs: un ancien enfant des rues étant forcément plus méfiant, plus « direct » et plus à l’aise dans les bas-fonds de la ville, par exemple.
L’occasion également de nous démontrer tout ce qu’il est possible de faire en termes de customisation physique de personnage, notamment au niveau du visage. Les options semblent d’ailleurs, à ce titre, terriblement complètes. Ensuite, place à l’attribution des points de compétence dans nos différentes stats comme Corps, Intelligence, et j’en passe. Et puis… place à la mission
On se rend donc à Pacifica sans aucun temps de chargement, via notre voiture, pour trouver un point de contact avec les Vodoo Boys: une chapelle. Chants haïtiens et dialecte reconnaissable entre mille (et sous-titré pour le coup) immergent le jouer d’entrée de jeu, tout comme les interactions naturelles avec les NPC quand on s’approche d’eux et l’impression que tout ce petit monde… vit!
On rencontre donc l’imposant Placide, Boss en second des Vodoo Boys, qui va tenter de vous hacker pour savoir s’il peut vous faire confiance. A vous d’accepter ou non, bien entendu, mais les devs sont formels: aucun game over pour une réponse qui ne plairait pas à votre interlocuteur. Il y aura seulement des cheminements et des finalités différents.
Afin de pouvoir avoir une entrevue avec le Big Boss du clan, il va vous falloir accepter de réaliser une tâche plutôt complexe pour vos nouveaux « amis »: vous infiltrer dans le Centre Commercial désaffecté de Pacifica et comprendre pourquoi le clan des « Animals » y a élu domicile, sans doute commandé à distance par un puissant ennemi de Placide.
Ni une, ni deux, on enfourche une moto qui traîne par là et on se rend, encore une fois sans aucun chargement, devant le Centre où nous attendent des amis de Mister P., lesquels nous informent que la meilleure entrée est sans aucun doute le garage, moins gardé. On y va et on se la joue infiltration pour ne pas se faire repérer par un gang de motards Animals, avant d’arriver à une « intersection de gameplay », comme les devs aiment à le dire.
En gros: vous devez franchir un long couloir muni d’une caméra à son extrémité. Et là, on nous révèle deux « profils » créés par CD Projekt pour l’occasion grâce aux stats et autres attributs de votre avatar: le netrunner, adepte des meurtres silencieux avec son fouet laser apte à découper les membres et ses capacités de hacking, ou la guerrière cyber, qui se sert de la force brute de ses ajouts cybernétiques aux bras et aux jambes pour exploser tout ce qui se trouve sur son passage.
Avec le netrunner, on utilise la ruse pour pirater la caméra via un minigame, utiliser un robot et détourner l’attention d’un garde avant d’effectuer un « meurtre environnemental » en balançant le malheureux dans un vide-ordure, tandis qu’avec la guerrière, on écrase une porte à main nues avant de faire un carnage dans une salle remplie d’ennemis. Deux cheminements totalement différents qui donnent accès à deux zones spécifiques du niveau.
A noter que le netrunner peut également accéder à la salle précédemment citée et qu’il peut y hacker des mitrailleuses pour faire le ménage sans risquer de se prendre une balle perdue. Tout est une question d’approche et de choix dans l’évolution de votre héros.
L’aventure continue avec une confrontation contre la redoutable Sasquatch, la boss des Animals, qui risque bien de vous faire passer un sale quart d’heure tant le moindre de ses coups peut vous drainer plus de la moitié de votre barre de vie! On ne vous spoilera pas la méthode pour en venir à bout…
Enfin, on se retrouve face à un représentant de Netwatch, la plus grosse corporation de Night City, qui se la joue façon Big Brother en voulant tout contrôler et trouve que les Vodoo Boys sont un peu comme une épine dans le pied de la société. Vous le braquez mais il vous met en garde en vous indiquant que dès que vous aurez donné à Placide ce qu’il veut, ce dernier n’hésitera pas à vous griller la cervelle pour effacer toutes les traces, reniant sa promesse de vous offrir un entretien avec sa chef directe.
Moment de suspense intense, tension palpable. Allez-vous croire Netwatch ou faire confiance à Placide? Les devs choisissent la seconde proposition, mettent hors d’état de nuire l’agent de la Corporation et permettent aux Haïtiens d’infiltrer le réseau de la société… Et boum! Surcharge dans votre cerveau, vous tombez au sol! Placide a bel et bien essayé de vous faire griller les neurones!
Heureusement, votre mystérieux implant vous sauve la mise et vous allez forcément demander des comptes à rendre à votre ex-allié, qui va s’en prendre plein la tronche avant de vous présenter sa Supérieure directe, laquelle va se la jouer Morpheus dans Matrix en vous faisant découvrir un nouveau monde: le Cyber-Espace! Totalement fou visuellement! Et… FIN…
Vous l’aurez compris, l’histoire et les possibilités de choix et de résolution de missions semblent énormes dans Cyberpunk 2077, le tout magnifié par un moteur de jeu qui insuffle réellement de la vie dans Night City, que ce soit en termes de distance d’affichage, d’effets de lumière, du nombre de détails et surtout de la densité de population qui réside dans chaque district de la ville. On a eu plus d’une fois la mâchoire décrochée face à la maestria graphique du soft malgré l’impression de downgrade par rapport à l’année dernière, et on espère que CD Projekt parviendra à garder le même niveau d’excellence d’ici la sortie programmée au 16 avril 2020, et ce quel que soit le support: Xbox One, PC ou PlayStation 4!
Cyberpunk 2077: E3 2019 Trailer
Note Preview N-Gamz.com: 5/5
Avec son moteur de jeu en béton (malgré un downgrade par rapport à l’E3 2018), ses personnages ultra charismatiques, ses missions qui offrent des possibilités vertigineuses de résolution et sa Night City plus vivante et vibrante que jamais, Cyberpunk 2077 est un sérieux candidat au titre de Game of the Year 2020 selon nous, on vous le dit! On ressort toujours un peu plus bluffés des présentations de CD Projekt et on n’attend plus qu’une chose: la sortie calibrée au 16 avril 2020!