Pour le gamer quasi quadragénaire que je suis, Darksiders est une saga intrinsèquement liée à la Gamescom, puisque le premier jeu vidéo que j’ai vu lors de ma toute première Gamescom, en 2011, n’était autre que Darksiders 2, qui m’avait foutu une claque monumentale à l’époque. Imaginée en quatre épisodes, la licence était malheureusement tombée dans l’oubli après ce second opus, la faute à une monstrueuse faillite de son éditeur, THQ, en 2013, qui a entraîné dans son sillage Vigil Games, le studio à l’origine de la franchise. Alors si on m’avait dit à l’époque dit que l’un des softs qui me ferait le plus « kiffer » pour ma 8ème Gamescom d’affilée ne serait autre que Darksiders 3, je n’y aurai pas cru… Mais c’est exactement ce qui s’est passé!
Accueilli chaleureusement sur l’un des tous meilleurs stands presse de cette Gamescom 2018 car muni de pièces spécifiques plutôt cosy pour chaque jeu, d’un succulent restaurant « all-inclusive » totalement gratuit, de nombreuses prises de courant salvatrices en pleine convention et surtout de la présence des développeurs en personne, j’ai eu la chance, chez THQ Nordic, d’admirer pendant 30 minutes le très attendu Darksiders 3.
Si d’aucuns n’auraient pu l’espérer il y a encore quelques années, le titre est aujourd’hui devenu réalité grâce au talent de Gunfire Games, qui succède à Vigil Games (et au créateur de la saga, Joe Madureira) pour le coup après s’être fait la main sur les Remaster des deux précédents volets. Un changement qui aurait pu faire craindre le pire aux fans, mais vous allez voir qu’il s’avère au contraire assez pertinent.
Au menu de ce Darksiders 3, le destin de Fury, la troisième cavalière de l’Apocalypse, dont la mission est simple: détruire les 7 Péchés Capitaux qui ont été libérés sur Terre et sèment le chaos depuis que War a brisé le sceau du Jugement Dernier (du moins, c’est ce dont il est accusé dans Darksiders 1, mais les fans savent que… chut, no spoil!). Vous allez donc arpenter notre planète à la fois dévastée par les abominations qui la parcourent, mais aussi étrangement « végétale », la Nature n’ayant pas traîné à reprendre ses droits dans les ruines des nombreux buildings en surface.
Niveau level design, on nous annonce un jeu sans carte, les développeurs souhaitant que l’on erre à la découverte de la verticalité qu’ils ont imaginée pour leurs environnements, sans aucun temps de chargement, avec environ 70% du monde explorable de suite sans avoir encore acquis le moindre pouvoir. Cela promet donc énormément en termes de liberté d’action.
Bien entendu, vous aurez quand même quelques aides textuelles de temps à autre mais le studio assure clairement que son monde « connecté » vous permettra de vous situer aisément grâce à des points de repères visuels au loin, comme un gratte-ciel atypique par exemple, ou un arbre gigantesque.
On se retrouve donc en face d’un Action-RPG à la Zelda, qui devrait faire la part belle à l’action et aux énigmes sans nous perdre dans un scénario ultra alambiqué. En effet, ce dernier va plus s’axer sur votre héroïne et son ressenti tandis qu’elle dévoile la sombre machination qui se trame derrière les terribles accusations dont souffre son frère War. Le récit est d’ailleurs mis en scène par le biais de superbes cut-scenes utilisant le moteur du jeu, lequel semble envoyer du lourd en termes d’effets spéciaux et d’événements dynamiques telles que la destruction complète d’un sol ou les impacts de vos coups sur les murs environnants.
Bref, Fury ne sera pas une guerrière sans âme et on la verra évoluer psychologiquement durant tout le soft, les devs nous ayant garanti qu’elle serait totalement différente à la fin du soft, que celle qu’elle était au début de son aventure.
De fait, les premières minutes de notre démo hands off nous ont permis d’assister à un combat entre Fury et la redoutable Envy, membre des 7 Péchés Capitaux qui prenait ici la forme d’une vieille sorcière rabougrie à tête de corbeau, avec un rire horrifiant et des attaques de zones plutôt coriaces à esquiver.
L’affrontement se déroule sur plusieurs niveaux, et vous aurez besoin de toute votre dextérité pour maîtriser au mieux votre fouet et atteindre les plateformes adéquates histoire d’exploser comme il se doit votre opposante, le tout dans des dialogues full english plus que savoureux qui donnent en quelques secondes une personnalité folle à votre héroïne.
La suite de la présentation nous a amené à visiter le vaste monde, passant de la surface verdoyante à l’intérieur de buildings décrépis, en finissant dans un métro pour le moins flippant, sans que l’animation ne montre le moindre signe de faiblesse.
Le chara design de son côté, même s’il n’est plus assuré par Joe Madureira, en impose et colle à merveille avec le reste de la saga, tandis que l’on retrouve des personnages emblématiques de la licence même s’ils ont parfois été un peu « remaniés » sur le plan visuel. Le but de cette débauche graphique et de ce level design est d’ailleurs avoué sans concession par le membre du studio présent durant notre rendez-vous: réaliser… le Darksiders qui deviendra l’opus préféré des fans!
Pour le moment, c’est clairement bien parti et la hype s’est emparée de nous sans aucun soucis tandis que, cerise sur le gâteau, nous avons pu choisir l’une des quatre statuettes collector de l’édition Apocalypse en guise de goodies.
Avec son scénario qui s’annonce épique et dark comme on les aime, sa réalisation convaincante, son héroïne charismatique en diable et son gameplay soigné, nul doute que le titre devrait se faire remarquer selon nous, et ce même si THQ Nordic pense qu’il cartonnera plus aux U.S.A. que sur notre Vieux Continent (confer cette news).
Nous en tous cas, on l’attend avec une impatience non dissimulée, ce Darksiders 3 qui sortira le 27 novembre prochain sur PlayStation 4, Xbox One et PC. Et vous?
La Bande-Annonce
La Note Preview N-Gamz: 5/5