« Salle de ciné en plein coeur d’un Palace Parisien… on sait recevoir chez Warner et Dayone! »

C’est par le biais d’une très longue démo de gameplay live que nous avons pu approcher L’Ombre de la Guerre, alias Shadow of Mordor 2, qui sera le gros blockbuster de Warner pour cette année d’après leurs dires (sous-entendu: on peut oublier un nouveau Batman pour 2017). Toujours développé par Monolith Productions, le soft est la suite directe du premier opus et reprend à l’instant même où s’arrête ce dernier.

On retrouve donc Talion le Ranger et son « ami spectral » l’elfe Célébrimbor, en train de forger un anneau de pouvoir ultime pour contrer le retour de Sauron. Leur but ? Utiliser la puissance de cet artefact pour monter une véritable armée en soumettant les Seigneurs de Guerre maléfiques histoire de tous les retourner contre leur propre maître.

Au menu, bien entendu, un Open World plus vaste, plus sombre et bourré de nouvelles régions du Mordor que nous n’avions pu visiter jusque-là. Que les fans se rassurent, tous les éléments du premier volet ont été repris et se sont vus adjoindre quelques sympathiques nouveautés de gameplay, dont certaines réellement conséquentes.

« Le Système Némésis englobe cette fois tout l’Open World, jusqu’aux forteresses »

Ainsi, le Nemesis System, qui vous permettait de vivre une aventure unique grâce à la génération aléatoire des chefs de guerre de Sauron, lesquels pouvaient se « souvenir » de vous s’ils vous avaient déjà vaincus ou si vous les aviez soumis précédemment, a été étendu à… tout l’univers de jeu ! Ainsi, c’est le monde tout entier dans lequel vous évoluez qui se remémorera vos actes pour créer un environnement unique, notamment au travers des nombreuses forteresses ennemies à conquérir.

L’assaut sur ces bases est d’ailleurs l’une des grosses nouveautés de cette suite, chaque fort étant dirigé par un Overlord, protégé par des Chefs de Guerrre. L’Overlord est plus qu’un simple boss puisqu’il customise lui-même, via la Tribu à laquelle il appartient, sa classe (nécromant, maître des bêtes, …) et son niveau d’expérience, sa forteresse. De fait, si vous pourrez toujours y aller comme un bourrin en tuant des War Chiefs à la pelle, cela vous prendre plus de temps et s’avérera plus difficile que la voie stratégique, dont la présentation de ce matin nous a montré toutes les subtilités.

« Avant l’assaut, il faudra soigneusement choisir vos alliés »

Ainsi, nous avons pu voir que de nombreuses villes humaines étaient tombées aux mains des forces de Sauron, le Seigneur du mal étant plus puissant que jamais dans cet opus qui entend combler le vide existant entre le Hobbit et l’épopée de Frodon, expliquant pourquoi l’entité maléfique a mis plus de soixante ans avant de retrouver sa force. Chaque Cité peut être conquise, tout comme elle peut être récupérée par l’adversaire. L’avantage d’être le chef de l’une de ces forteresses ? Tout simplement de récupérer des richesses à intervalles réguliers, des monstres pour votre armée et surtout d’avoir le contrôle sur la région alentour, synonyme de plus de facilité pour vous y balader. Des atouts non négligeables, surtout dans un Open World !

Mais avant d’attaquer de front une forteresse ennemie, en l’occurrence celle de Seregost dans la démonstration qui nous a été faite, il convient de s’équiper via un système de loot et de craft encore un peu mystérieux pour l’instant, mais également d’analyser les forces et faiblesses adverses. Ici, c’est à un Overlord très lent adepte du feu que nous avons eu à faire, aussi était-il judicieux de choisir dans son armée un maître des bêtes, très rapide, immunisé contre cet élément. A côté de ça, notre hôte a pris soin de s’adjoindre les services d’un mastodonte orc histoire d’enfoncer quelques portes !

« Les espions infiltrés pourront abattre les chefs ennemis en toute discrétion »

Mais le meilleur reste à venir, puisqu’il vous sera également possible d’infiltrer des espions au cœur même de la forteresse ennemie, leur faisant abattre l’un des chefs de guerre qui s’y trouve, en toute discrétion, avant que votre compagnon ne prenne sa place. L’utilité ? Vous ouvrir certaines portes récalcitrantes, sniper un ennemi trop puissant pour vous ou encore : truffer le fort d’explosifs que vous n’aurez plus qu’à faire sauter pour dégager un passage pour vos troupes! Jouissif, d’autant que le système peut encore aller plus loin puisqu’en utilisant beaucoup d’espions, vous pourrez accéder directement à l’Overlord et le tuer d’une traite !

On vous rassure, la licence n’est pas devenue un STR pour autant et toute cette phase d’approche pourra être zappée pour ne laisser place qu’à l’action sanglante et à vos skills sur le champ de bataille, lequel se révèle sacrément bien modélisé pour l’occasion. L’ambiance est également très travaillée et la mise en scène a pour maître-mot : EPIQUE !

« La mise en scène est digne des films. Épique, tout simplement »

Et c’est réussi : entre les allocutions en gros plans de vos guerriers avant l’assaut (avec une synchro labiale à tomber), les moqueries adverses pleines de verve, les pluies de flèches enflammées, les explosions en tous sens et les giclées de sang… la fureur du combat fait rage à chaque instant, magnifié par une bande-son hollywoodienne que n’aurait pas reniée les deux trilogies de Peter Jackson au cinéma.

Histoire d’enfoncer le clou un peu plus, votre personnage a gagné en souplesse et en mouvements mortels, s’adonnant à une véritable chorégraphie spectrale de frappes tranchantes et autres décapitations, infiltrant les tranchées ennemies à grands coups de flèches-téléport et d’invocations de montures, le must restant incontestablement le dragon que vous pourrez chevaucher pour cracher des trombes de flammes sur les titans adverses. Un déluge de feu et de sang auquel viendront s’ajouter les soumissions de vos adversaires (avec le choix de les faire combattre à vos côtés directement, de diminuer leur force pour mieux les abattre ou de les conserver dans votre armée pour un autre assaut) mais aussi et surtout quelques « scripts » qui seront déterminés par le système Nemesis en fonction de l’équipe qui vous accompagne, de vos ennemis et des situations.

« Voir votre Beast Master fendre les flammes pour vous épauler fait partie des scripts aléatoires bien pensés »

Trois exemples nous ont ainsi été donnés. Dans le premier, votre Titan Orc tente de briser une porte. La caméra s’arrête en gros plan sur lui tandis que le chef adverse ordonne de déverser de l’huile sur le champ de bataille. La porte s’entrouvre enfin pour laisser poindre le bout d’un lance-flamme ennemi… hurlement de votre compagnon qui tente de s’enfuir avant de se prendre une bonne giclée incendiaire en pleine figure. Vous aurez alors le choix de le ressusciter histoire de maximiser la confiance qu’il vous porte, ou de le laisser sur le champ de bataille. Soit il meurt définitivement, soit il peut être sauvé par Sauron himself et vous vouer une haine terrible par la suite.

Les deux autres cas de figure nous ont permis d’admirer notre espion sniper nous sauver la mise en abattant d’un seul tir le chef de guerre qui nous tenait par la gorge, mais aussi notre maître des bêtes intervenir, avec moult ralentis et angles cinématographiques, en plein combat final contre l’Overlord, vous sortant d’un bien mauvais pas en sacrifiant sa fidèle monture pour vous servir de bouclier.

« Vous pourrez chevaucher toutes les créatures du Mordor, dragons compris »

Toutes ces actions donnent un cachet véritablement épique aux assauts de forteresse, qui atteignent une réelle intensité et donnent l’impression que c’est réellement VOTRE aventure. Pourtant, on attendra de voir si le système n’atteint pas trop vite ses limites (pas assez de scripts, dialogues et situations qui se répètent) avant de croire sur parole les développeurs sur ce point. Il n’empêche que, par rapport à la phase complète de gameplay qui est sortie cet après-midi et que vous pourrez retrouver sous cet article, nous avons effectivement vécu un affrontement différent.

Vous vous en doutez, les devs ont réussi au final à reprendre la forteresse (les joies du perso cheaté à fond pour les besoins de la présentation), nous expliquant au passage que chaque Overlord générait sa propre salle du trône, avant que votre héros ne se retrouve face à un choix difficile : qui mettre à sa place ?

« Assister au discours d’intronisation de votre serviteur est diablement jouissif »

En effet, chacun de vos chefs de guerre peut être promu et engendrer des bonus sur toute la région dominée par l’édifice… et chacun peut mal prendre le fait de ne pas être choisi par vous… au point de déserter ! Il va falloir modérer les égos, voire parfois même remettre de l’ordre par la force, mais en l’état actuel le studio a choisi de récompenser le fameux maître des bêtes qui a abandonné son ami à quatre pattes pour vous sauver la mise, nous laissant admirer son discours d’intronisation plein de fureur communicative pour ses troupes.

Vous l’aurez compris, avec un moteur de jeu largement upgradé par rapport à l’opus initial, un monde encore plus vaste incorporant une kyrielle de généraux supplémentaires une armée plus étendue et un système Némésis qui ne joue plus dans le seul registre de la vengeance mais cible également la loyauté, la trahison, l’amitié et même… l’amour, Shadow of Mordor 2 : L’Ombre de la Guerre est clairement plus qu’une simple suite tant il ajoute de nouvelles mécaniques qui peuvent véritablement livrer une expérience unique (et à la carte) pour chaque gamer. Un vrai jeu 2.5, nous en sommes convaincus !

La Séquence de Gameplay Vidéo

La Note Preview N-Gamz: 4,5/5