Le 10 mars dernier, AB Communication, l’agence de Com’ qui s’occupe notamment des jeux et consoles Sony, m’a invité à Amsterdam pour assister à l’inFamous Second Son Review Tour. Au menu: rencontre avec les développeurs du soft le plus attendu de ce début d’année sur PlayStation 4, mais aussi séquences de gameplay exclusives, preview du jeu manette en main, et conférence par le Game Director de Sucker Punch himself, Nate FOX. Un petit compte-rendu s‘impose donc, en quatre articles qui seront publiés dans le courant de cette semaine. Place donc au premier d’entre eux avec les révélations de cette conférence!
C’est au sein du Park Hotel d’Amsterdam que le inFamous Second Son Review Tour, la tournée de Sucker Punch destinée à faire connaître son jeu aux journalistes spécialisés de la presse vidéoludique, avait posé ses valises. Un hôtel tout confort, avec buffet, bar et salle de réunion all-inclusive. Il n’y a pas à dire, Sony met toujours autant les petits plats dans les grands pour faire plaisir aux rédacteurs.
On vous passe les 6 heures de trajet train-correspondance-bus pour arriver de la rédac à Amsterdam (quand on aime, les kilomètres en transport en commun ne comptent pas) et on embraie directement avec la conférence donnée par Nate Fox, Game Director du soft, à base de Power Point, de vidéos promotionnelles et de phases exclusives de gameplay. L’occasion d’en apprendre un maximum sur le jeu en un minimum de temps, par un orateur passionné et très drôle qui avoue avoir un gros faible pour les « bad boys » vidéoludiques, et donc pour le côté sombre propre à son jeu.
Second Son se déroule 7 ans après les événements d’inFamous 2. En sachant que le soft précité possédait deux fins radicalement différentes, la question est de savoir laquelle les développeurs avaient-ils choisi de conserver. Histoire de bien faire comprendre que le studio privilégie l’expérience des joueurs et leurs retours, Nate nous précise que Sucker Punch a recueilli les trophées de l’ensemble des gamers ayant fini le jeu, et s’est de fait rendu compte que ces derniers avaient opté pour (spoil) le sacrifice de Cole (fin du spoil). C’est donc un monde débarassé de « La Bête » mais terriblement meurtri par l’apparition des « Porteurs », des êtres capables d’utiliser des supers pouvoirs, qui a vu le jour. Une situation parfaite pour initier une nouvelle aventure, dans une ville inédite, avec un héros tout beau, tout frais. Idéal pour que tout le monde puisse prendre le train inFamous Second Son en marche sans se sentir perdu.
Bienvenue donc à Seattle (en version un peu modifiée), ville dirigée d’une main de fer par le DPU: le Département de Protection Unifié. Vous incarnez le rebelle Delsin Rowe, un porteur de 24 ans qui a le plus grand des pouvoirs: dérober celui des autres. Insouciant et tête brûlée, il utilise ses dons par pur amusement, une façon pour lui de se sentir vivant. Le hic, c’est que, un peu à la façon des X-Men, la population voit d’un mauvais œil l’arrivée de ces « bio-terroristes » comme elle aime à les appeler. Tout comme le DPU, d’ailleurs, qui n’a pas hésité à barricader la ville, empêchant tout Porteur d’en sortir. C’est dans ce climat que Delsin va avoir à faire des choix cruciaux qui l’amèneront à se soulever contre cette milice, mais le fera-t-il pour le bien… ou pour le mal?
Ni une, ni deux, Nate Fox embraie avec le spot publicitaire télévisé qui va passer prochainement aux U.S. afin de promouvoir la sortie du jeu. Du gameplay spectaculaire à foison sur fond de musique rock (Touch Me I’m Sick, de Mud Honey, un groupe underground de Seattle) pour un résultat qui dépote. A titre de comparaison, on va nous diffuser quelques instants plus tard le clip européen, beaucoup plus sage hélas, mais reprenant par contre le crédo propre à la PlayStation 4: « This is for… ». A croire que le show à l’américaine n’est pas vraiment pour nous.
Le clip U.S.
Le clip Européen
Place enfin au plus important de cette conférence, une séquence inédite de gameplay commentée, histoire de voir comment le jeu a évolué depuis notre première approche à la Gamescom. Cette fois, on fait la connaissance de Fetch, une jeune fille au look très rock qui possède le pouvoir Neon, autrement dit la faculté d’utiliser la lumière comme une arme. Delsin l’a corrompue en lui faisant exploiter son côté sombre, et la voilà en train de réduire au silence, avec votre aide, des manifestants anti-porteurs.
Course sur les toits, épée électrique et décharges lasers sont au programme de cette séquence 100% action qui démontre bien la beauté visuelle du soft. Tout se passe ici de nuit, à l’inverse de la démo Gamescom, et les effets de lumière sont superbes. La ville grouille de vie, les explosions s’enchaînent, et Nate nous prouve par A+B que le système de karma a encore été amélioré, entendez par là que les possibilités pour faire le bien ou le mal sont encore plus nombreuses. On peut ainsi choisir de faire des headshots ou de tirer dans la jambe d’un ennemi, mais aussi, une fois au sol, de l’achever ou de l’immobiliser.
Chaque action s’inscrit en rouge ou en bleu suivant son alignement mauvais ou bon, le but étant bien sûr d’arriver au seuil maximum de ce dernier pour obtenir un pouvoir destructeur (le fameux backflip aérien de Delsin avec retombée pyrothechnique, par exemple). A noter que notre porteur peut à tout moment, moyennant le fait qu’il se trouve proche d’une source convenable, permuter son pouvoir de Neon en Smoke, et bénéficier d’autres atouts comme l’infiltration par des bouches d’aération ou les grenades incendiaires.
On nous confirme également, durant cette présentation, que le héros bénéficiera de bien plus que de ces deux pouvoirs, mais que rien ne fuitera avant la sortie du jeu. C’est l’un des mots d’ordre du studio: faire en sorte que chacun puisse découvrir de lui-même les terrifiants pouvoirs de Delsin (et je vous jure qu’on a essayé de leur tirer les vers du nez… confer notre interview qui sera bientôt publiée).
Des précision sur le choix de la ville, qui est réelle cette fois et non fantasmée (pas comme Empire City pour New York, New-Marais pour la Nouvelle Orléans), nous sont également apportées par un slogan fort: « Si vous voulez croire que vos pouvoirs sont réels, il faut que l’environnement le soit aussi! ». Sucker Punch affirme donc avoir pris un malin plaisir à entrer dans le moindre détail de sa ville natale: des reflets de pluie sur les toits des immeubles aux lieux emblématiques, en passant par la prise de son réelle au sein de la Cité, tout est fait pour donner une sensation de réalisme.
La présentation se termine avec une série de duels entre le DPU et Delsin dans un tunnel de la ville, preuve s’il en était que le système de combat au corps à corps a été grandement amélioré, avec un automatisme prononcé du déplacement de cible en cible, en gardant une vraie souplesse de mouvement au point de vue visuel. Ne reste plus qu’à clôturer par le désormais ultra connu « backflip vertigineux flambé » (sorry, cette figure n’a pas encore de nom…) sur une armée de gardes qui nous attendent pile à la sortie… Showtime quand tu nous tiens!
En conclusion, cette présentation a été riche en révélations, hormis concernant les pouvoirs, et permet de mieux comprendre le pourquoi du choix de Seattle, l’apparition d’un nouveau héros et son caractère un peu désinvolte. Un « second fils » pour Sucker Punch après Cole, le bourru au grand-cœur, et une future bombe visuelle sur PlayStation 4 à n’en pas douter. Ne reste plus qu’à voir ce que le gameplay manette en main a dans le ventre, mais pour ça, il faudra attendre notre preview effectuée sur une longue session de jeu, toujours lors de ce Review Tour… patience!
PS: Et pour vous montrer que chez AB Communication et Sony, on sait faire plaisir aux testeurs qui font plus de 2h30 en bus pour se rendre auprès des développeurs, sachez que je suis reparti avec un magnifique kit presse façon « pièces à conviction », que je vous proposerai très prochainement en déballage vidéo (et qui comprend notamment… le jeu, plus de 10 jours avant sa sortie!).
Making-of: Créer Seattle
Spot TV Live