Si vous êtes de ceux qui regrettent la belle époque des « Dungeon Keeper » et autre « Black & White », voire même des « Populous » pour les connaisseurs, vous serez heureux d’apprendre que Peter Molyneux, papa et maître des god games, est de retour avec Godus. Après avoir créé un nouveau studio : 22 Cans, il a lancé une campagne kickstarter en 2012 afin de financer ce soft qui renoue avec les classiques du genre. Et on dirait bien que le public ne s’y trompe pas, puisque le projet a levé plus de 450 000 dollars et est désormais disponible en bêta sur Steam depuis septembre dernier. L’occasion pour moi de réaliser une petite preview de ce titre qui sent bon la nostalgie !
L’aventure de Godus débute sur un petit bout d’île. Seules quelques huttes sont présentes. En tant que Dieu tout puissant, vous avez le pouvoir d’interagir avec l’environnement. Très vite, vous vous amusez à retirer des rochers qui trainent, créant ainsi de la place jusqu’à former un petit terrain aplani. Il n’en faut pas plus pour qu’un de vos fidèles s’y amène et décide de fabriquer un nouvel habitat. Le système de jeu est donc simple : aménager de la place afin que le peuple grandisse.
Plus vous aurez de croyants, plus le terrain sur lequel vous avez la mainmise sera grand. En aménageant le sol, on découvre des cartes de ressources qui permettent de débloquer d’autres cartes, symbolisant quant à elles l’ère dans laquelle vous vous situez. En obtenant ces dernières, vous allez pouvoir changer d’ère et, de fait, améliorer le quotidien de vos petits habitants.
Vous l’aurez compris, vos chers croyants sont votre force. Rapidement, des petites bulles violettes apparaissent au-dessus de leurs habitations, et c’est en recueillant cette essence que l’on pourra modifier le terrain et déclencher certains évènements tels que… des chutes de météores ou encore l’apocalypse en personne! Bref, le petit kit des pouvoirs que se doit de posséder un dieu tel que vous.
A noter qu’un « pvp » est actuellement disponible, géré par des bots certes. Plusieurs modes de combats sont représentés : celui qui aura le plus de croyants dans un temps imparti, celui qui détruira la civilisation de l’autre, celui qui aura obtenu le plus de minerai, etc… L’heureux vainqueur de l’affrontement repart avec un colon au style bien à part (un chasseur qui préfèrera habiter dans les montagnes, ou encore un ermite qui choisira de vivre à l’écart…), des cartes de ressources et parfois même des gemmes qui serviront à bâtir des monuments afin de déclarer officiellement une zone comme étant une ville, par exemple. D’ailleurs, en parlant de monument, un édifice est présent dans cette bêta, permettant l’ouverture d’un menu affichant tous vos amis Steam. Tout cela laisse à penser qu’il sera possible de jouer avec ou contre eux.
Sur le plan de la réalisation, les graphismes de Godus sont simplistes mais malgré tout très soignés et colorés, offrant une patte graphique unique avec ses décors épurés façon « carte topographique en relief » et ses personnages volontairement ciselés. Mention spéciale aux effets spéciaux (eau, flamme, …) plutôt jolis. La bande-son, quant à elle, est de bonne qualité. A ce sujet, les petites notes s’enchaînant lors du « perçage » des bulles de croyance sont très mélodieuses. Par contre, on déplore une IA parfois caduque au niveau des villageois, qui vous donnera éventuellement envie de leur hurler « MAIS TU LE VOIS PAS LE CHEMIN LÀ ! », car vos croyants ne sont pas des super héros : ils ne peuvent monter ou descendre uniquement que strate par strate. Mais calmons-nous, puisque le jeu n’en est qu’à 41% de son développement, ce qui laisse à penser que tout cela sera corrigé ultérieurement.
Godus promet donc d’être un titre réellement complet, dans la lignée des jeux inoubliables que Peter Molyneux nous avait proposés il y a de cela des dizaines d’années. L’homme renoue avec son genre de prédilection et le fait plutôt bien (attention cependant à tous ceux qui s’attendraient à un Black & White 2, les deux titres ne sont clairement pas comparables). Le soft est addictif, on devient le roi/la reine du « clic », et lorsque l’on ouvre le livre contenant nos cartes et que l’on prend conscience de toutes les ères qui vont s’offrir à nous, on comprend que des heures et des heures d’aventure nous attendent à bras ouverts. Si vous souhaitez participer au développement de ce qui promet d’être une nouvelle référence du «god game » n’hésitez pas à aller faire un tour sur la page du soft via Steam, où vous pourrez l’acquérir pour la somme de 14.24 € en promo de Noël! On vous le recommande.
Note Preview N-Gamz: 4,5/5
Le trailer du jeu