C’est en compagnie de la charmante Clotilde de VPCOM que nous avons pu tester le petit dernier de la saga culte de Kojima : Metal Gear Rising. Chapeauté sur le plan scénaristique par le génie lui-même, le jeu a connu un développement plus que chaotique au sein de Konami, allant même jusqu’à frôler l’annulation pure et simple. Fort heureusement, le développeur a confié le projet aux bons soins de Platinum Games, les créateurs du déjanté Bayonetta et du jouissif Vainquish, avant qu’il ne soit trop tard. Le résultat est un soft à l’action débridée et au concept inédit : le « tranchtoutskipass » (copyright Neo ^^).
Plus sérieusement, la démo que nous avons pu longuement essayer à tour de rôle, mes confrères journalistiques et moi-même, nous plaçait aux commandes de Raiden, le controversé blondinet présent dans MGS2 et 4. Les événements narrés se passent 4 ans après l’ultime opus des aventures de Snake et Raiden est à présent un cyborg membre d’une organisation qui protège des personnalités importantes. Apparemment, l’histoire devrait également se pencher sur le passé de Raiden au travers de flashbacks, et se conclurait par un lien avec le futur Metal Gear Solid 5. Une sacrée bonne nouvelle pour les fans.
Visuellement, le soft est plutôt joli, malgré des textures un peu ternes, mais l’environnement urbain dans lequel se déroulait l’action incitait peut-être ce manque de couleurs et de contraste. Le titre est un beat’em all à la troisième personne dans lequel Raiden se sert de sa lame à vibration pour découper du soldat ennemi à tour de bras. Passé un petit tutorial qui nous a permis de nous faire la main sur le mode concentration, permettant au héros de ralentir le temps et donner un coup de sabre précis grâce à l’inclinaison du stick droit, il est temps de rentrer dans le vif du sujet.
Avec une vaste palette de coups faibles et forts, notre cyborg blond a une certaine classe, les traînées bleutées de son sabre n’y étant pas pour rien. Rapidement, on remarque les nombreux clins d’oeils à l’univers Metal Gear : une caisse qui se déplace et couvre un soldat ennemi, la possibilité en ciblant bien de déshabiller un mannequin en carton, les briefings qui rappellent furieusement la relation entre Snake et le Colonel, tout concours pour que l’on se sente en terrain connu, l’action frénétique en plus. Car c’est là la grande différence avec les MGS classiques, qui font clairement dans l’infiltration et le dialogue dithyrambique. Ici, les ennemis pleuvent, les bombes explosent, et vous aurez vite fait d’utiliser la fonction concentration près d’un adversaire pour faire pleuvoir sur lui un déluge de coup, le découpant littéralement en rondelles (et ce n’est pas une expression !).
Et oui, la grande force du soft est de pouvoir trancher quasiment tout ce que vous voyez à l’écran, de n’importe quelle façon possible. Un pilier porteur d’un immeuble vous ennuie ? Une lacération horizontale et c’est tout l’édifice qui s’écroule. Le moteur du jeu est impressionnant car il gère la découpe de façon réaliste, vous promettant qu’aucun ennemi ne mourra de la même façon. De fait, vous allez pouvoir également utiliser le décor à votre avantage, comme lors de ce combat contre un gear bipède où, au lieu de préférer l’affrontement direct, j’ai opté pour une coupe dans les règles des quatre bases d’une grande roue, juste quand le monstre passait dessous. Résultat garanti et surtout : non scripté !
La deuxième partie de la démo nous confrontait à un hélicoptère de combat dont il fallait d’abord fuir les missiles en utilisant le Ninja Rush, sorte de sprint made in Raiden, avant que les parties du pont sur lequel nous nous trouvions ne s’effondrent. Place ensuite au combat direct contre ledit hélico, avec cette fois un découpage de missiles en plein vol puis un saut d’ogives en ogive jusqu’à atteindre l’appareil et le trancher net ! Impressionnant, bien que le côté déjanté de Bayonetta ou Vainquish ait ici été quelque peu bridé.
Metal Gear Rising m’a donc procuré pas mal de plaisir tout au long de cette démo, qui démontre la capacité du moteur de jeu à afficher des éléments totalement destructibles au sabre et à gérer leurs interactions avec les ennemis. Reste à voir si l’aventure ne s’avèrera pas répétitive (un souci récurrent du genre) et si les idées de gameplay se renouvelleront tout en nous offrant un scénario riche en révélations. On sent que c’est bien parti, c’est sûr. Réponse le 21 février 2013 sur PS3 et XBox 360 ! On vous laisse avec mes impressions à chaud, comme toujours sur N-Gamz.
Mes impressions à chaud