Review
Sorti sur nos PlayStation 2 en 2004, Katamari Damacy représente clairement un ovni vidéoludique dont les joueurs qui l’ont pratiqué se souviennent encore aujourd’hui sans mal et qui a donné lieu a de nombreuses suites. Le principe de la licence est « simple »: vous faire pousser un katamari, une petite boule qui a visiblement été trempée dans de la super glue, afin d’accrocher tout ce qui traîne autour de vous histoire de former un katamari de plus en plus gros, capable d’attraper des choses de plus en plus gigantesques ! Un principe un poil débile mais qui fonctionne pourtant parfaitement ! Aujourd’hui, le titre nous revient dans une version Reroll, autrement dit une relecture du tout premier volet, remis au goût du jour de la PlayStation 4 (après une sortie sur Switch en 2018) pour le plus grand bonheur des fans et qui devrait, on l’espère, peut-être même parvenir à intéresser un nouveau public, du moins sur le papier. Mais en réalité, a-t-on droit à un portage propre ou plutôt catastrophique ? La réponse dans notre test qui risque de vous filer le tournis !
Tournez manège !
Le scénario de Katamari Damacy est des plus simple : vous incarnez le Prince du Cosmos dont le père : le roi, est un gros boulet ! En effet, ce dernier a fait disparaître les étoiles, rien que ça ! Et c’est donc à vous que va incomber la lourde tâche d’en créer de nouvelles de toutes pièces afin que papa puisse les bazarder dans l’espace.
Pour fabriquer une étoile, rien de plus simple : vous êtes envoyé sur la planète Terre avec votre petit katamari qu’il va falloir faire grossir jusqu’à la taille exigée par votre paternel et ce dans un délai imposé. Il va donc falloir commencer par de tous petits objets histoire de pouvoir faire grossir gentiment mais sûrement votre petite balle collante pour en venir, dans certains niveaux, à choper des objets indécemment gigantesques.
Un concept totalement barré…
Le principe est donc couillon à souhait, mais il fonctionne ! On tombe vite accro et on enchaîne les niveaux assez facilement. La prise en main reste cependant assez peu intuitive. En effet, la licence a toujours donné l’impression de se compliquer la vie avec une utilisation des deux joysticks pour mouvoir de façon parfois peu logique votre katamari. Avec cette réédition made in 2020 sur nos PlayStation 4, on aurait quand même pu espérer quelque chose de plus pratique, mais non… les mécaniques restent les mêmes ! Rien d’handicapant avec l’habitude, entendons-nous bien, mais c’est juste un poil agaçant dans les premiers instants de jeu. Heureusement que par la suite, on prend le coup de main et que plus rien qui ne nous empêche d’avancer efficacement dans les stages les plus exigeants du soft.
… Mais qui manque de contenu
On retrouve bien évidemment les niveaux que l’on a connus et les bonus à trouver sur chaque carte : des cadeaux semés par le roi, qu’il va falloir tenter de conserver, collés à notre katamari, jusqu’à la fin du temps imparti. Les stages du zodiaque sont aussi de la partie, imposant de ne constituer votre étoile qu’avec un seul type d’objets.
La durée de vie, par contre, n’a pas été revue à la hausse par l’ajout de nouveautés, et on reste donc sur du léger pour un jeu de 2020. Il faudra ainsi compter entre 5 et 8 heures selon votre façon de progresser et de jeter des étoiles à tout va dans le ciel de Katamari Damacy avant de boucler l’aventure.
PS2 sort de cette… boule !
La réalisation, quant à elle, subit un lifting HD mais on reste sur des formes ultra géométriques made in Play 2, tandis que la bande-son reste celle que dans nos jeunes années : toujours aussi pop, à tendance agaçante, mais c’est une partie intégrante de la licence.
Bref, une bonne petite plongée nostalgique dans un de ces jeux complètement WTF qui avait su marquer un public européen non habitué à ce genre d’excentricité à l’époque, c’est déjà pas si mal, non.
Le Trailer
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Tableau de notes: s’agissant d’un portage d’un jeu PlayStation 2, nous n’avons pas incorporé de tableau de notes complets mais juste une note globale argumentée.
Note Globale N-Gamz.com: 14/20
Katamari Damacy n’est plus tout jeune, et ne nous rajeunit pas au passage, mais la version Reroll a subi un lifting plutôt propre ! Textures remises au goût du jour, identité culte du soft conservé, on reconnait l’environnement d’époque et les objets que l’on a pris pour habitude d’attraper depuis des dizaines d’années. On aurait pu apprécier un côté peut-être moins old school en lissant un chouïa les formes très géométriques du soft, même si ça aurait sûrement gommé au passage certains des codes de la licence. Bref, un portage « réussi » en terme de technique pure, mais on aurait vraiment avoir un nouvel opus réellement dans l’air du temps, avec de vrais ajouts de gameplay et de contenu plutôt qu’un énième remaster.
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