Review
Sorti il y a quasiment un an mainteant, Far Cry 5 nous laissait sur les prédictions réalisées du « prophète » Joseph Seed, à savoir une apocalypse nucléaire sur Hope County, dans le Montana. Contre toute attente, Ubisoft a décidé de profiter de ce très chargé début d’année 2019 pour nous lancer « New Dawn », suite plus ou moins directe de nos aventures précédentes. Du coup, peut-on considérer ce soft comme un vrai stand alone, un jeu à part entière, ou plutôt comme un gros DLC vendu au prix fort ? Vous trouverez la réponse à cette question, et à toutes les autres que vous pourriez vous poser, dans notre test de Far Cry: New Dawn !
BABOUM !
Oui, notre cher Joseph Seed avait raison ! Le jour du jugement est arrivé sur Hope County et il est tombé du ciel, assez violemment d’ailleurs. Une charmante voix relate d’ailleurs ces faits, mais aussi l’hiver nucléaire qui a suivi, les survivants vivant sous terre, construisant des communautés qui, dix-sept années plus tard, remontèrent à la surface. Retour à Hope County donc, où la base de Prosperity s’est développée dans une ambiance peace & love… du moins jusqu’à l’arrivée des Ravageurs, des gens fort sympathiques ayant juste un peu trop maté Mad Max. On comprend vite que ce sont les gros méchants de cet opus puisque ça pille, ça tue, ça incendie, ça viole des chèvres… bref, la totale !
Vous faite donc partie d’un convoi ferroviaire qui apporte son aide à toutes les colonies humaines. Sous la direction d’un personnage charismatique nommé Rush, vous allez vous retrouver piégé dans une embuscade : bye-bye le train et bonjour… les Ravageurs ! Vous allez rapidement faire la connaissance des deux leaders de ce groupement de cinglés : Lou et Mickey, jumelles pas tout à fait nettes. C’est ainsi que l’on gagne deux ennemies mais aussi une colonie à sauver… beaucoup de responsabilités pour une seule personne dans ce monde post-apocalyptique bien barré !
Entre FPS et RPG…
Far Cry New Dawn propose une aventure en monde ouvert et en vue à la première personne où la coop est possible afin de répondre à l’adage : plus on est de fous, plus on rit ! Et passée la classique trame scénaristique débarquant avec ses quêtes principales et secondaires, il va falloir se remonter les manches pour s’atteler à tout ce qu’Ubi nous on a concocté ! Entre exploration, sauvetage d’otages, perturbation de convois de Ravageurs ou encore prises d’avant-poste… tout est présent pour ne jamais se lasser !
« Mais où se trouve donc le côté RPG ? », allez-vous me demander ! Et bien, comme l’éditeur l’a spécifié, on le retrouve dans un concept de Light-RPG. Cela passe notamment par l’upgrade de notre base qui permet le déverrouillage de niveaux supérieurs d’artisanat afin d’avoir des armes toujours plus puissantes ou des véhicules toujours plus rapides et résistants. Mais c’est aussi par le biais de notre personnage qui débloquera des points de talents via des défis (nombre d’ennemis tués avec telle arme, tel animal occis…) ou à trouver lors de nos balades afin de débloquer des améliorations d’endurance, de nouveaux emplacements d’armes, de nouvelles compétences, etc…
Hélas, un système de micro-transactions bien trop présent fait également son apparition par la même occasion et vous propose carrément d’acquérir avec de l’argent bien réel des points de talents, des skins, des véhicules, … ce qui pourrait éventuellement flinguer tout le côté leveling pour les plus fortunés.
Du post-apo beau et bio !
Bien souvent, quand on pense post-apocalyptique, on pense ferraille, ciel de plomb, désert nucléaire… Bref, du pas jojo à tendance grosse déprime, mais ici… surprise ! La faune et la flore ont eu dix-sept années pour reprendre leurs droits et c’est de toute beauté. On est frappé par la végétation aux couleurs flamboyantes, par ces cerfs albinos contrastant dans cet océan coloré, par les trouvailles architecturales encore sur pied, en opposition avec celles fraîchement montées par les survivants. Clairement, on a envie de se perdre dans cet environnement, de se promener pendant des heures pour profiter de la vue !
Le soft profite également d’une grande fluidité ainsi que d’une version très propre techniquement, qui permet d’éviter de se retrouver confronté à des bugs. Je n’en ai ainsi rencontré que deux: un de collision mais j’ai dû le chercher tant je peux être un boulet avec un quad, et le second sur une quête qui s’est coincée et ne voulait pas reprendre. Des soucis minimes. Une réalisation à la hauteur de nos espérances donc, et une bande-son de la même trempe, promettant acting rigoureux et solide, bruitages de très bonne facture et immersion sonore garantie dans le monde de New Dawn.
Une nouvelle aube pour la licence ?
Alors non, New Dawn ne marque pas un réel tournant dans la licence FPS fétiche d’Ubisoft, mais cet opus parvient à avoir une identité distincte même s’il est profondément lié à Far Cry 5. Véritable épisode à part entière donc, proposant un contenu quantitatif et qualitatif conséquent, preuve du soin apporté par les développeurs à chaque aspect de leur dernier bébé. Le peu de points négatifs que l’on rencontre en jeu est toujours rapidement compensé par des aspects convaincants pour un plaisir de tous les instants. Vous l’aurez compris: Far Cry: New Dawn est à posséder pour tous les fans de la licence !
La Bande-Annonce
Réalisation: 18/20
Une réalisation esthétique qui nous en colle plein la rétine. Le décalage visuel entre un monde qui pourrait être sorti d’un conte de fée et l’ambiance Mad Max donne un résultat très plaisant à l’œil, intelligemment pensé et qui nous évite de sombrer dans la lassitude visuelle. On regrettera juste l’IA de nos coéquipiers… qui fait ce que tout PNJ sait faire le mieux : se foutre en travers du chemin en permanence! Mention spéciale par contre à la qualité des effets de lumière et à la fluidité ingame.
Gameplay/Scénario: 16/20
Le scénario de New Dawn parvient à renouer avec les faits de Far Cry 5 tout en s’en dégageant suffisamment pour avoir sa propre identité, son propre univers malgré des raccords toujours malins et implantés avec logique et raison, et pas seulement pour faire des clins d’œil bêtes et méchants. Seul souci: la personnalité de nos jumelles qui donne l’impression d’être juste confronté aux « pétasses du collège ». On est loin des personnalités fortes et ambiguës de Vaas ou Joseph. Lou et Mickey ne parviennent donc pas à nous immerger dans le malaise puisqu’on a plutôt envie de leur coller une bonne paire de baffes pour les remettre à leur place. Heureusement, ce léger défaut est très rapidement rattrapé par les personnalités de nos alliés, toujours attachants, marrants, et bien barrés… Les mécaniques du gameplay n’ont quant à elles pas changé avec fracas mais restent sur des bases approuvées et solides, avec un level design intelligent qui propose aux joueurs d’exploiter toutes les mécaniques proposées ingame. Par contre, le système de micro-transactions est trop implanté dans chaque aspect du soft.
Bande-Son: 18/20
Voice acting de qualité, sous-titres parfaitement calés, bruitages immersifs… que demande le peuple ? Une ambiance musicale un peu moins monotone maybe ?
Durée de vie: 17/20
Les fanas de l’exploration seront ravis de pouvoir se perdre pendant des dizaines et des dizaines et des…. d’heures ! Le nombre de quêtes est costaud et les tâches annexes ne cessent de croître de façon intelligente sans jamais nous submerger. Du beau boulot chronophage comme on l’aime!
Note Globale N-Gamz.com: 17/20
Far Cry: New Dawn est une vraie réussite et un Must Have pour les fans de la saga! Plaisant, fun, diversifié et de toute beauté, il propose tout ce qui est possible dans un Open World FPS afin de ne pas plonger le joueur dans une lassitude ou une impression de too much. Entre environnement charmeur, personnages hauts en couleurs, scénarisation intelligente et gameplay facile à prendre en main, tous les ingrédients sont présents pour passer un excellent moment! Cependant la saturation pointe le bout de son nez quant au cash shop qui s’incruste dans tous les aspects du soft. Pas assez de points de talents ? Ben achetez-en ! Ce skin vous plait ? Ben achetez-le ! Vous voulez débloquer ce véhicule ? Allez, faites péter les crédits ! Malgré qu’il soit possible de trouver ces derniers ingame… il est regrettable de voir qu’Ubi nous claque, façon Assassin’s Creed, ses micro-transactions de façon aussi flagrante à la tronche.