A la conquête de Saiadha

Endless Legend 2 nous transporte sur Saiadha, une planète océanique prison d’une entité divine millénaire, dont les océans en récession – un phénomène appelé Tidefalls – révèlent progressivement des terres émergentes et des secrets enfouis. Vous incarnez le leader d’une faction assoiffée de pouvoir, cherchant à dominer ce monde en évolution constante. Le récit, riche en quêtes narratives et en dilemmes moraux, tisse une toile de légendes perdues, d’alliances fragiles et de trahisons cosmiques.

Contrairement au premier jeu, l’histoire met l’accent sur l’harmonie ou la disruption de l’écosystème planétaire, avec des fins narratives uniques qui récompensent les choix stratégiques autant que les victoires militaires. C’est un scénario qui, dès l’early access, évoque une épopée shakespearienne sous les vagues, où chaque marée peut renverser un empire.

Un 4X de qualité

Le cœur battant de Endless Legend 2 reste fidèle au 4X asymétrique : explorez, exploitez, étendez et exterminez sur une grille hexagonale en perpétuel changement. Les quatre factions disponibles au lancement (avec deux de plus promises à la sortie complète) offrent des mécaniques radicalement différentes – des Aspects qui infesteront les esprits ennemis via des spores coralliennes, aux nomades aquatiques experts en assimilation diplomatique. La gestion des héros, inspirée d’Humankind, ajoute une couche tactique profonde : recrutez, équipez et déployez ces figures légendaires pour mener des assauts navals ou des négociations tendues. L’ajout des Tidefalls dynamise les parties, forçant les joueurs à adapter leurs empires aux marées qui révèlent de nouvelles ressources ou engloutissent des districts imprudemment construits. C’est addictif, avec une IA réactive qui simule intelligemment les rivalités.

Côté combat, le système tire le meilleur d’Humankind pour proposer des affrontements en temps réel pausables, où positionnement sur hex, utilisation d’environnements océaniques (courants, brumes toxiques) et synergies de héros font la différence. La diplomatie gagne en nuance avec des options d’assimilation culturelle ou de conquête subtile, évitant le grind pur et dur des 4X traditionnels. Cependant, en early access, les parties longues peinent parfois à maintenir le rythme, et l’équilibrage des factions montre des signes d’ajustements à venir. Malgré cela, le mode coopératif embryonnaire laisse entrevoir des alliances épiques, et les neuf conditions de victoire (de la domination militaire à des fins narratives ésotériques) assurent une rejouabilité phénoménale. C’est un gameplay qui récompense la créativité, transformant chaque session en odyssée personnelle.

Unity en impose

Techniquement, Endless Legend 2 impressionne par ses visuels : les hexagones ondulants de Saiadha, avec leurs coraux luminescents et leurs tempêtes spectrales, profitent d’un moteur Unity optimisé pour une fluidité exemplaire, même en late game sur des configs moyennes. Les animations des unités et les transitions de marées sont fluides, et les optimisations pour PC Game Pass facilitent l’accès. Quelques bugs mineurs persistent en early access – chutes de framerate lors de grands combats navals ou chargements longs – mais les mises à jour régulières d’Amplitude inspirent confiance.

Côté bande-son, la partition orchestrale de FlybyWires, avec ses chœurs hantés et ses percussions évoquant les abysses, élève l’expérience à un niveau cinématographique. Les voix off immersives et les effets sonores (clapotis des vagues, rugissements divins) créent une atmosphère oppressante et magique, faisant de chaque tour un moment épique.

Endless Legend 2 : Trailer