Review
Disintegration est un mix entre shooter et RTS développé par V1 Interactive, le studio fondé par Marcus Lehto, créateur de la saga Halo. Un jeu qui place son action dans 150 ans, à une période où les humains n’ont eu d’autre choix que de transférer leur cerveau dans des êtres robotiques pour survivre à une succession de pandémies et de raréfactions des ressources planétaires. Ce procédé, connu sous le nom d’Intégration, aurait du être réversible mais l’infâme Black Shuck et son groupe militarisé Rayonne entendent bien le rendre permanent, quitte à forcer tous les humains restants à se soumettre à la transformation! C’est là que vous intervenez, vous, Romer Shoal, un Intégré rebelle qui cherche à empêcher Black Shuck de mener à bien sa quête destructrice de toute Humanité. Avec votre groupe de dissidents et juché du haut de votre gravcycle, vous allez tenter de renverser le pouvoir en place! Une mise en bouche épique pour un jeu aussi prometteur que ne le fut Halo? La réponse dans notre vidéo-test!
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 14/20
Disintegration est plutôt joli à regarder même s’il souffre, sur consoles, de quelques chutes de framerate un peu déplaisantes et d’une résolution pas toujours au top. Sur PC, rien de foncièrement mauvais à signaler: c’est fluide, c’est net, et le design artistique des robots est très réussi. Les environnements sont également de bonne taille, mais comment ne pas pester contre ce HUB totalement vide de vie et ces cinématiques loin de proposer la mise en scène épique que mériterait le récit!
Gameplay/Scénario: 14/20
L’univers imaginé par Marcus Lehto est passionnant à découvrir, du moins sur le papier. En effet, on sent clairement que le papa de Halo a voulu raconter une histoire au moins aussi incroyable que celle du Master Chief, mais qu’il n’a pu le faire à cause d’un budget et d’une équipe réduite. On doit donc se contenter de cut-scenes un peu cheap et d’une narration parfois bancale. Niveau gameplay, par contre, le mix entre FPS et RTS est une franche réussite et s’avère totalement adapté au jeu à la manette. On donne ses ordres très rapidement, on survole le champ de bataille pour prendre l’ennemi à revers et, quand tous se goupille bien, c’est un vrai plaisir. Par contre, il est dommage de ne pouvoir commander chaque unité séparément et de voir que l’I.A. a parfois du mal avec les mines au sol, tout comme le fait qu’il soit impossible de choisir ses armes en début de mission. Enfin, le multijouer et ses trois modes de jeu est très fun à jouer… mais il n’y a personne hélas.
Bande-Son: 17/20
Assurément l’un des points forts de Disintegration avec des musiques qui fleurent bon la grande aventure, des bruitages travaillés et des doublages anglais de très bonne facture. Par contre, nous sortir un HUB totalement silencieux… c’est plutôt malsain.
Durée de vie: 10/20
Comptez 6 à 8 heures pour boucler la campagne solo, ce qui reste dans la norme des titres du genre. Ce qui aurait du booster la durée de vie est simple: le mode multijoueur. Hélas, il est vide de monde…
Note Globale N-Gamz.com: 13,5/20
Nous étions très enthousiastes sur le potentiel de Disintegration et son mélange de jeu de tir et jeu de stratégie, vous donnant à la fois la maîtrise d’un gravcycle et les commandes de plusieurs unités au sol. Hélas, même si le gameplay est un modèle de prise en main et d’intuitivité à la manette et que les personnages sont vraiment intéressants, le bébé de Marcus Lehto souffre de sa dispersion entre sa campagne solo et son mode multijoueur, chose à ne pas faire quand on n’a qu’une équipe de développement de 30 personnes. Résultat des courses: un multi très sympathique mais vide de monde, et une campagne solo qui manque de côté épique, d’un Hub digne de ce nom, d’une personnalisation poussée de votre gravcycle et de missions renouvelant l’intérêt au fil du temps. Mieux aurait valu que le studio se concentre sur un seul de ces deux modes (le solo avait le plus de chance de réussite vu l’univers génial) pour nous pondre un titre capable de marquer les esprits. En l’état, Disintegration reste un intéressant mélange des genres qui vous procurera du plaisir, mais pas assez pour percer auprès du public hélas.