Review
La saga des Civilization de Sid Meier, débutée en 1991, est encore aujourd’hui LA référence du jeu de stratégie au tour par tour dans le genre 4X. Après être allée faire un tour dans l’espace avec Beyond Earth en 2014, la licence revient aux origines du monde avec cet opus sobrement baptisé « VI ». Prêt à dominer la planète ?
Il était une fois…notre monde !
Développé par Firaxis et édité par 2K, Civilization VI est sorti sur Steam le 21 Octobre de notre ère. Retour aux sources pour la licence avec cet opus puisque votre partie prendra son départ dans l’antiquité et se finira avec… la conquête de l’espace ! Personnages emblématiques de l’Histoire et peuples « fondateurs » répondent bien entendu présents, avec entre autre Gilgamesh et les sumériens, Gandhi pour l’Inde ou encore Catherine de Médicis pour la France. Un beau programme en perspective, non ?
Ainsi, de la partie solo dont les paramètres permettent de tout choisir, du climat aux nombres d’adversaires en passant par la quantité de ressources et la constitution de la carte, au mode multijoueur poussé et immersif, chaque gamer devrait se sentir à l’aise grâce au niveau de difficulté adaptable et à un tuto conçu comme il faut.
I’m the fucking queen of Sparta !
Comme toujours dans la saga, plusieurs victoires sont possibles dans ce Civ VI : la militaire, la religieuse, la culturelle… on y trouve forcément son bonheur ainsi que les objectifs que l’on va se donner pour régner sur notre petite civilisation qui deviendra grande… et puissante… et mettra le monde à feu et à sang… mwahahahaha !!! Bon, ok… on se détend et on débute notre aventure avec nos premiers colons.
De fait, on pose notre première ville en quelques clics, on se lance dans la construction de bâtiments, on entreprend nos premiers travaux aux alentours afin d’obtenir des ressources en tout genre et on décide des avancées techniques ou encore philosophiques sur lesquelles on va œuvrer pendant les dizaines de tours qui suivront. Jusque-là, on navigue en terrain connu et on apprécie toujours autant les possibilités offertes en termes d’évolution. Oui, nommer une Reine à la tête de Sparte… c’est possible !
Gandhi et son armement nucléaire…
Alors oui, les Civilization sont bons et leurs mécaniques ont démontré depuis longtemps leurs nombreux points forts et leurs légers points faibles (ok, on cherche encore ces derniers). Cependant, un peu de nouveauté ne fait jamais de mal et ce sixième opus n’en est pas avare, loin de là. Par exemple, les merveilles prennent désormais une case à part entière et embellissent la carte plutôt que de se superposer bêtement dans les villes comme c’était le cas auparavant.
Vient aussi la religion ! Vous avez toujours rêvé de fonder un culte dédié à la gloire des chèvres ? Allez-y et partez en Guerre Sainte grâce à de nouvelles unités comme les missionnaires ou les apôtres ! Une nouvelle notion débarque aussi avec cet épisode : celle des quartiers ! Désormais, vos bâtiments ne sont pour la plupart plus à l’intérieur de vos villes mais dans des quartiers particuliers : zone industrielle, port, aéroport, zone de loisirs, quartiers résidentiels, bref il y a de quoi faire !
Jolie petite carte
Civilization VI est clairement joli, et offrirait presque une tendance graphique « mignonne » avec le chara-design un peu cartoon des personnages emblématiques et des villes. Les couleurs sont vives, la modélisation des bâtiments est détaillée et le soft tient la route sans le moindre lag ni bug rédhibitoire. En clair, la qualité à laquelle la licence nous a habitués est belle et bien là.
La bande-son, quant à elle, est très bonne et se paie même le luxe de nous offrir des musiques épiques dès le menu. Les bruits de fonds se montrent agréables en partie, sans jamais nous prendre la tête où nous distraire. Tout se cale à merveille… de la qualité on vous dit !
Encore un tour… juste un tour…
On pourrait penser que, depuis tant d’années, Civilization finirait par se faner et nous lasser. Au contraire ! La licence sait à chaque fois nous surprendre. Grâce au gameplay chronophage à souhait, on se retrouve à se fixer une limite de 4 tours, le temps de finir un bâtiment avant de voir… que trois heures sont passées ! Addictif, les parties s’enchaînent sans se ressembler et on cherche sans arrêt à rendre ultra fonctionnel nos divers quartiers, se lançant dans des stratégies tortueuses pour notre plus grand plaisir. Bref, les développeurs ont encore réussi à nous donner pleine satisfaction avec leur dernier bébé, nouvelle référence de la stratégie au tour par tour… jusqu’au prochain opus ?
La bande-annonce
Réalisation: 17/20
Fluide, lisse, détaillé et coloré…un Civilization graphiquement comme on les aime : beau et fonctionnel ! L’apparition des merveilles sur des cases à part entières apportent une touche de charme visuel supplémentaire dont on est fan.
Gameplay/Scénario: 16/20
Civilization VI se prend en main avec une rapidité déconcertante malgré la charge de travail à abattre. Que l’on joue au combo clavier/souris ou sur du tactile (soft testé aussi sur Surface), la maniabilité est aisée et agréable. Comme à son habitude, le gameplay se veut riche et profond, vous permettant pas mal de folies avec l’Histoire. Le scénario en lui-même n’existe cependant pas puisque l’on fait notre monde à notre image, régnant de façon pacifique ou non, seul maître de nos décisions.
Bande-Son: 15/20
Des musiques agréables et des bruitages propres, on reste dans la lignée de la réalisation soignée.
Durée de vie: 19/20
Civilization VI n’est pas quantifiable en termes de durée de vie! Tout comme ses prédécesseurs d’ailleurs. Si vous accrochez à la mécanique du jeu, vous risquez de vous retrouver avec une centaine d’heures au compteur sans même vous en rendre compte. Chronophage et addictif à souhait, vous ne pourrez plus le lâcher.
Note Globale N-Gamz.com: 17,5/20
Civilization VI est à posséder d’urgence dans sa collection pour tout amateur du genre, adepte de la série ou juste fan de stratégie au tour par tour. L’apport des nouveautés est non négligeable et, malgré un saut dans l’espace qui avait carrément bien fonctionné dans le volet précédent, on ne va pas se voiler la face : le retour sur une base historique est plus que plaisant ! Bien entendu, il aurait pu être intéressant d’avoir un soft mêlant les deux univers et permettant d’aller plus loin que la simple conquête de l’espace mais qui sait… nous ne sommes peut-être pas à l’abri d’un DLC permettant cette fusion des genres ! Sur ce, je vous abandonne, Gandhi essaie encore de convertir mes villes !