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Black Desert, le MMORPG sud-coréen développé par Pearl Abyss et lancé en 2015 sur PC puis en 2019 sur PS4 et Xbox One, continue d’attirer de nombreux joueurs grâce à son univers riche et son gameplay dynamique, sans parler de la beauté de son éditeur de personnages. Avec la sortie des versions native pour PS5 et Xbox Series en juin dernier, le studio de développement a pris une décision drastique : optimiser à fond son jeu pour la Next-Gen tout en fermant les serveurs des anciennes versions ! Et oui, adieu aux gamers qui n’ont pas franchi le cap vers les nouvelles machines de Sony et Microsoft, aussi attend-on de la version PS5 Pro que nous avons pu tester qu’elle soit irréprochable et nous fasse vivre les mêmes sensations que sur un PC haut de gamme, là où sa grande soeur peinait avec une résolution qui floutait l’image en permanence. Forte de contenu inédit comme la classe Deadeye et la région d’Ulukita, ce Black Desert « Console » sur PS5 Pro tient-il encore la dragée haute face à des ténors du genre tels que Final Fantasy XIV lui aussi auréolé d’une édition native de toute beauté sur PS5 Pro. La réponse dans mon test complet !

Un récit riche mais qui manque d’épique

Black Desert propose un univers médiéval-fantastique inspiré de l’Italie de la Renaissance, où deux nations, la République de Calpheon et le Royaume de Valencia, s’affrontent pour le contrôle des ressources et du territoire. L’histoire principale, bien que présente, reste secondaire et manque d’une narration épique, souvent éclipsée par des quêtes secondaires plus travaillées et immersives. Les joueurs suivent des intrigues liées à l’exploration, au commerce et aux conflits locaux, mais le scénario peut sembler générique et peu marquant, servant surtout de prétexte à l’exploration du monde ouvert. Les amateurs de récits profonds pourraient être déçus, mais ceux qui privilégient l’immersion dans un monde vivant trouveront leur compte grâce à la richesse des interactions avec les PNJ et des événements communautaires.

Un gameplay dense et diversifié

Le gameplay de Black Desert est l’un de ses points forts, grâce à son approche sandbox qui offre une liberté impressionnante. Les joueurs peuvent s’adonner à une multitude d’activités : exploration, commerce, pêche, alchimie, dressage de montures, ou encore gestion de routes commerciales. La nouvelle région d’Ulukita, conçue pour tirer parti des capacités des consoles next-gen, enrichit l’exploration avec des paysages variés et des quêtes inédites. La personnalisation des personnages est également remarquable, avec un éditeur extrêmement détaillé permettant de créer des avatars uniques, bien que cela puisse être chronophage. Cependant, la profusion d’options et de menus parfois mal optimisés peut dérouter les nouveaux joueurs, rendant l’apprentissage ardu sans consulter des guides externes.

Des combats nerveux et une nouvelle classe

Les combats, au cœur de l’expérience, brillent par leur dynamisme et leur style hack-and-slash personnalisable. La nouvelle classe Deadeye, inspirée des cow-boys et utilisant des armes à feu, apporte une fraîcheur bienvenue, avec un gameplay nerveux et plaisant manette en main. Les affrontements, qu’il s’agisse de PVE contre des hordes de monstres ou de PVP, sont fluides et satisfaisants, bien que le PVP manque parfois d’enjeux significatifs, notamment en raison de l’absence de loot sur les joueurs vaincus. Le système économique, basé sur l’offre et la demande, est complexe et immersif, mais les taxes élevées à la vente et l’orientation vers le cash shop pour certains avantages (comme des costumes ou des bonus d’expérience) peuvent frustrer. Malgré ces défauts, la profondeur du gameplay et les nombreuses activités maintiennent l’intérêt sur le long terme.

Un joli bond graphique mais un effet de flou qui fait tâche

Sur le plan technique, la version PS5 Pro de Black Desert déçoit légèrement. Si les temps de chargement sont réduits par rapport aux versions PS4 et Xbox One, les graphismes restent en deçà des attentes pour une console aussi puissante. En 4K, les textures manquent parfois de netteté, et le jeu semble optimisé pour le 1080p, ce qui limite l’immersion sur des écrans modernes. Quelques bugs, comme des problèmes de collision ou des textures tardives, persistent, bien que rares. La direction artistique, avec ses paysages photo-réalistes et ses cycles jour/nuit, reste somptueuse, mais l’absence d’optimisations poussées pour la PS5 Pro est notable. La bande-son, en revanche, est un véritable atout : avec cinq heures de musiques variées, oscillant entre néo-classique, folklorique et symphonique, elle accompagne parfaitement l’univers, renforçant l’immersion dans les moments calmes comme épiques. Les doublages anglais, retravaillés, sont également de bonne facture.

Black Desert PS5 : Trailer

Note N-Gamz : 16/20

Black Desert sur PS5 Pro offre une expérience MMORPG riche et immersive, portée par un gameplay sandbox varié et des combats dynamiques, sublimés par l’ajout de la classe Deadeye et de la région d’Ulukita. La bande-son somptueuse et l’éditeur de personnages détaillé renforcent l’attrait du jeu. Cependant, le scénario manque un peu d’ampleur, les menus sont parfois déroutants, et la réalisation technique, bien qu’améliorée, ne tire pas pleinement parti de la PS5 Pro, avec des graphismes en deçà des attentes de la reine de la 4K et un effet de flou certes moins présent que sur PS4 mais qui aurait du complètement disparaître. Le cash shop, trop présent, peut également gêner au fil du temps. Il n’empêche que le soft reste l’une des valeurs sûres pour les amateurs de MMORPG cherchant une aventure libre et addictive, une communauté bien présente et des mises à jour régulières pour entretenir l’intérêt sur le long terme.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!