Review
Après nous avoir émus aux larmes, et en 2D qui plus est, avec son « Soldats Inconnus: Mémoires de la Grande Guerre » édité en 2014 chez Ubisoft, voilà que le studio français Digixart s’attelle à nous raconter une nouvelle histoire en plein coeur de la Première Guerre Mondiale par le biais d’une collaboration artistique avec le studio Aardman, les créateurs de Wallace & Gromit ou encore Chicken Run. On s’attendait donc à une aventure narrative visuellement époustouflante et à la narration maîtrisée empreinte de moments aptes à rester gravés toute votre vie dans votre coeur de gamer… mais on s’est un peu planté pour le coup, comme vous pourrez le constater dans notre vidéo-test complet juste en dessous!
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 7/20
Mais quelle idée de vouloir utiliser la mouvance impressionniste dans un jeu vidéo! En effet, si les tableaux des maîtres du genre sont contemplatifs au possible, le fait de se balader à l’intérieur d’un jeu qui emprunte le même art pique méchamment les yeux. Textures qui semblent tout droit sorties de l’ère PlayStation 1, personnages au look grossier, clipping, bugs de collision et impression de « flou artistique » (c’est le cas de le dire!) omniprésente gâchent sensiblement l’immersion au coeur du récit. Bien entendu, il y aura toujours des personnes pour vous dire que c’est visuellement splendide mais personnellement… on n’accroche pas du tout, et pourtant Dieu sait qu’on aime les jeux au parti pris graphique « artistique » comme Ori, Limbo, Shadow of the Colossus, Killer 7, …
Gameplay/Scénario: 10/20
Si la narration est vraiment au top et mérite largement qu’on s’attarde sur le soft, le reste n’est malheureusement pas à l’avenant. Ainsi, le gameplay est ultra linéaire et soporifique, les bugs légions, et on aurait aimé un peu plus d’interactions pour rendre le tout un peu plus vivant, même à base de QTE. Ici, on se contente vraiment d’avancer en ligne droite, de parler à tous les NPC pour des dialogues qui n’en sont pas vraiment puisque tenant sur une ligne, et de réaliser quelques quêtes annexes un peu rébarbatives. On a connu mieux.
Bande-Son: 15/20
Olivier Derivière signe ici une incroyable bande-son, peut-être la meilleure de toute sa carrière, avec des envolées lyriques et de la musique classique lors des instants les plus contemplatifs ou dramatiques. Dommage donc que dans ce cas et malgré la performance d’Elijah Wood en tant que Harry, les doublages soient un peu en retrait, surtout les français.
Durée de vie: 10/20
Comptez 5h de jeu pour 20 Euros. Si d’ordinaire ce constat nous va, ici on ne peut que pester contre le peu d’interactivité de l’ensemble, qui risque d’en décevoir plus d’un. Niveau replay value, on n’est pas vraiment enclin à refaire une nouvelle fois l’aventure.
Note Globale N-Gamz.com: 10,5/20
11-11 Memories Retold offre un récit intimiste, poignant par moments, sur une guerre moins médiatisée que la Seconde Guerre Mondiale, et parviendra sans doute à arracher quelques larmes à certains gamers, mais on ne peut passer sous silence le fait que le jeu souffre malheureusement d’une énorme linéarité, d’un gameplay trop simpliste, de peu de choix scénaristiques et surtout d’un enrobage graphique façon peinture impressionniste qui… n’impressionne pas du tout! Vendu à 20€ pour 5h max de durée de vie, le titre doit son salut à la qualité de son récit et de sa narration ainsi qu’à la sublime bande-son d’Olivier Derivière. Un bon conseil… attendez qu’il baisse de prix!
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