Review

Inspiré d’une histoire vraie, Joy ne prétend en aucun cas devenir le blockbuster de l’année, loin de là. Il s’agit avant tout d’un film sans prises de tête, bourré de sentiments, qui nous montre le plus simplement du monde les difficultés de la vie réelle tout en y mêlant fiction, drame et comédie. Autrement dit: le cocktail idéal pour créer une œuvre qui nous parle directement et nous prend aux tripes comme jamais. Si David O.Russel, le réalisateur, voulait nous faire monter dans un ascenseur émotionnel, le pari est réussi !

Quand le père de Joy débarque à l'improviste dans sa vie, le destin de la belle va être bouleversé!

Quand le père de Joy débarque à l’improviste dans sa vie, le destin de la belle va être bouleversé!

1980, États-Unis dans le Massachusetts. Joy est une jeune femme qui mène une vie dissolue. Elle habite avec ses deux enfants, certes, mais aussi son ex-mari, chanteur domicilié au sous-sol, sa mère qui ne s’est jamais vraiment occupée d’elle, trop occupée qu’elle est à regarder des feuilletons télévisés, et sa grand-mère qui l’a toujours soutenue. Petite, Joy était incroyablement créative. Elle regorgeait littéralement d’idées mais la vie d’adulte à fait taire cette partie d’elle-même. Heureusement, son père, gérant d’un garage, débarque sans crier gare après que sa compagne l’ait viré, et s’éprend d’affection pour une richissime veuve. C’est le déclic ! Alors qu’elle perdait espoir d’avoir une vie correcte, Joy imagine alors le premier balai auto-essorant et, malgré les réticences de sa famille, va tout faire pour développer son entreprise et vendre son idée !

Dans Joy, il n’est nullement question de 3D, d’effet spéciaux ahurissants ou de cascades monstrueuses. Non, nous sommes ici dans un film « calme » qui mise du coup énormément sur son ambiance unique et ses décors réalistes. Ces derniers sont, à ce titre, tout bonnement parfaits. On se retrouve visuellement projeté dans les années 1980 qui, même si elles ne semblent pas si loin, dépaysent quand même fortement des standards actuels. Vous verrez ainsi des voitures typiques de l’époque, des tenues « so 80’s » et tout un tas de petites choses que je vous laisse la surprise de découvrir. Ne cherchez pas l’erreur, c’est travaillé au détail près !

Joy a décidé de ne plus se laisser faire malgré les blessures de la vie... et c'est tant mieux pour le spectateur!

Joy a décidé de ne plus se laisser faire malgré les blessures de la vie… et c’est tant mieux pour le spectateur!

A côte de ce souci flagrant de réalisme, j’ai surtout eu la chance de rencontrer Joy. Une jeune femme méritante, courageuse et blessée par la vie, brillamment interprétée par une Jennifer Lawrence tout bonnement sublime dans le rôle. Elle ajoute, avec Joy, une corde de plus à son arc alors qu’on craignait de ne la voir incarner que des personnages névrosés, comme à l’accoutumée. Notons d’ailleurs que le duo Jennifer Lawrence/Bradley Cooper fonctionne toujours aussi bien.

Et que dire de la musique ! Elle nous prend littéralement aux tripes, nous emmène au cœur de l’action, de l’émotion, nous faisant même parfois sursauter… bref, elle nous fait vivre le film avec bien plus de passion que ce que l’on pouvait imaginer au départ, et ce malgré un scénario un peu long à décoller. D’un autre côté, cette lenteur est un peu normale : le film étant tiré d’une histoire vraie, il était important de poser patiemment les bases du récit pour bien le comprendre. On y découvre donc le monde du business en même temps que Joy, idéal pour nous faire ressentir au plus près la joie et la tristesse qu’elle éprouve à chaque étape.

Quand le cinéma fait vivre autant de choses aux spectateurs, on aurait tort de se priver !

Alors oui, au sortir de la salle, j’ai pu constater qu’un certain nombre de personnes n’ont pas trouvé Joy aussi bien que moi, le qualifiant même de… médiocre. A mon sens, il n’en est rien : Jennifer Lawrence est fantastique dans ce rôle qui la change complètement de ses personnages habituels, les décors sont incroyables et l’histoire est tout bonnement magnifique, nous faisant traverser des dizaines d’émotions sans qu’on s’y attende grâce à la proximité qui s’instaure petit à petit entre les acteurs charismatiques et le public. Vous me connaissez, je dois bien avouer que je suis plus accro aux films de super héros, catastrophes, voire même aux longs métrages d’animation… et pourtant, j’ai A-D-O-R-E Joy ! Son seul défaut serait d’être un peu lent niveau rythme, mais que cela ne vous empêche pas d’aller le voir. Quand le cinéma fait vivre autant de choses aux spectateurs, on aurait tort de se priver !

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz: 4/5



About the Author

MaximeChapeau
Dévoreur de livres, de séries ou de films, j'adore partager ma passion avec le plus grand nombre. C'est donc forcément une joie pour moi de partager mes critiques cinéma avec vous ! Je suis un amateur de films d'action, de science-fiction et de fantastique, avec une grosse préférence pour la saga Hunger Games dont je suis extrêmement fan depuis que j'ai pu la découvrir en livres comme sur grand écran. Plus personnellement, je suis étudiant et grand adepte des arts du cirque, en particulier le jonglage. Gamer depuis mon plus jeune âge, j'aime les jeux rétros et tous ceux qui permettent d'avoir une bonne dose de fun entre amis! Pour l'histoire de mon pseudo, elle est très simple: j'adore les chapeaux, tout simplement! J'espère que vous apprécierez de lire mes critiques autant que le plaisir que j'éprouve à vous les rédiger!