Review
Lauréat du prix du manga Kôdansha en 2013 dans la catégorie meilleur shonen, Your Lie in April a directement tapé dans l’oeil des éditions Ki-Oon, qui se sont empressées d’acquérir les droits de la dernière oeuvre de Naoshi Arakawa. Baptisée Shigatsu wa Kimi no Uso au Japon, cette entraînante histoire d’amitié liée par la musique va vous émouvoir, faites-nous confiance.
Kösei , jeune virtuose de 14 ans, n’entend plus la mélodie du piano à cause d’un blocage psychologique survenu suite à la mort de sa mère. Il s’est enfermé dans un monde vide, en noir et blanc, malgré l’enthousiasme incessant de ses amis, Tsubaki et Ryota, qui lui en font voir de toutes les couleurs. C’est au cours d’une sortie organisée qu’il rencontre Kaori, une jeune violoniste. Parviendra-t-elle à lui redonner le goût de la mélodie et l’envie de jouer au piano de son propre chef? Suivez les aventures de deux jeune gens passionnés… par la musique!
Le graphisme de Your Lie in April est léger, sans trop de détails. Les trames sont claires, ajoutant de la fluidité au trait, ce qui rend la lecture agréable tandis que les décors, peu nombreux, s’adaptent plutôt bien au cheminement du récit. Les pages ne sont donc pas surchargées et l’accent est mis sur les personnages eux-mêmes et leurs expressions.
L’histoire, quant à elle, est dynamique et accrocheuse. Même si la musique est placée au premier plan, c’est finalement le thème de la passion qui rythme les pages. Ainsi, l’auteur développe celle des quatre personnages principaux: le football, le baseball, le violon et le piano. On apprécie cette diversité dans le scénario, qui permet aux lecteurs de ne pas rester cloisonné dans le thème musical. De plus, Arakawa axe son propos sur le besoin essentiel de choisir soi-même son futur, principalement entre les deux personnages radicalement opposés que sont Kaori et Kösei. Mais il n’y a pas que des sentiments dans Your Lie in April, l’auteur s’amusant à nous distiller de petites informations sur la musique classique et ses compositeurs cultes en fin de chapitre.
Disponible en animé, j’avais craqué sur le très jolie character design et l’histoire pleine de légèreté, guidée par une superbe musique, de Your Lie in April. Et bien je ne suis pas déçue d’avoir découvert la version papier à l’origine de mon coup de coeur! Mon seul regret: ne pas entendre les somptueuses mélodies au fil des pages. Une oeuvre poignante qui, on l’espère, évoluera vers un côté positif pour que le personnage de Kösei ne stagne pas dans son tourbillon de visions négatives, hanté par le souvenir de sa mère.