Review
Doki-Doki nous gâte pour ce mois d’octobre, en nous offrant les deux premiers tomes de Wizard’s Soul, une série qui se définit comme une comédie romantique pour geeks et traite d’une discrète histoire d’amour sur fond de jeux de cartes à collectionner. Vous êtes fans de Magic ? Vous rêvez d’amour de temps à autre ? Vous croyez en l’âme des cartes ? Alors on vous embarque pour notre critique complète des débuts de Wizard’s Soul !
C’est dans un Japon très proche de celui que nous connaissons actuellement que vit Ichinose Manaka, une jeune fille discrète qui a perdu sa mère lorsqu’elle était enfant. Dans l’univers de cette demoiselle, il existe un élément omniprésent : le jeu de cartes Wizard’s Soul. Bien plus qu’une mode, il régit véritablement le monde. Ainsi, ceux qui y sont doués sont admirés et adulés, de même qu’une réussite sociale s’accompagne toujours… d’une réussite au jeu!
Manaka, quant à elle, n’a qu’un maigre job d’étudiant dans une petite boutique qui vend des cartes de Wizard’s Soul. Elle y affronte parfois les habitués mais perd à chaque fois, même contre des enfants. Pourtant, lorsque son père lui apprend qu’il est criblé de dettes suite à un mauvais investissement dans les cartes, notre héroïne décide de participer à un gros tournoi afin de récolter assez d’argent pour sortir sa famille de l’embarras. Contre toute attente, elle va s’avérer bien plus douée qu’il n’y paraissait …
Le souci, c’est que cette chère Manaka possède un style détesté par les autres joueurs, qui le considèrent presque comme de l’anti-jeu. Ainsi après avoir littéralement humilié Eita, son meilleur ami secrètement amoureux d’elle, mais aussi battu de nombreux autres duellistes avec sa technique controversée, Manaka sera-t-elle assez forte, aussi bien moralement que physiquement, pour aller jusqu’au bout ?
Doté d’un style de dessin très doux, Wizard’s Soul a des airs de shojo … Et pour cause, malgré la trame principale qui a tout d’un shonen classique, ce manga se veut romantique. Même si l’on peut reprocher certains personnages secondaires trop ressemblants, on ne peut nier les qualités graphiques de cette série. Le trait est propre, la mise en page efficace. Les couleurs pastels des couvertures sont également très agréables.
Dans la lignée des mangas romantiques, l’héroïne Manaka est un peu clichée : mignonne, gentille, discrète et douée. Son parcours aidera néanmoins à lui donner plus de profondeur et de caractère.
Aki Eda, l’auteure, est une adepte de jeux de cartes, et cela se ressent ! Le jeu Wizard’s Soul, bien que totalement fictif, a été mûrement réfléchi et construit. Ses cartes et ses règles sont fortement basées sur celles des titres existants, tel que Magic, mais possèdent tout de même des caractéristiques uniques. Sans se perdre dans des explications longues qui pourraient endormir les non-initiés, la mangaka parvient à nous immerger dans ce monde où les cartes sont des pièces maîtresses de la société.
Avec ses deux premiers tomes très bien réalisés, Wizard’s Soul nous immerge parfaitement dans son monde. On suit avec intérêt les aventures de Manaka, aussi bien d’ordre amoureux qu’au niveau des cartes. D’ailleurs, bien que décrit comme un shojo par son auteure, la nouvelle sortie de Doki-Doki est bien plus qu’une histoire d’amour et se rapproche même très fort d’un shonen basé sur un jeu de cartes. La série étant terminée en quatre tomes, on espère que la suite sera toute aussi bien construite et que la fin des péripéties de Manaka nous satisfera tout autant !