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Qui ne connaît pas Resident Evil? Cette saga vidéoludique horrifique a fait entrer le survival/horror dans tous les foyers, connaissant nombre d’adaptations en romans ou au cinéma. Jouant à fond la carte du massacre de zombies, les dernières itérations de la série sur console se sont peu à peu mutées en gros jeux d’action plus qu’en machine à faire peur, c’est un fait, mais la franchise a toujours de nombreux fans. Capcom le sait bien et a décidé d’offrir un prologue de choix à son sixième opus sur next gen en commandant un manga à Naoki Serizawa, auteur de Saru Lock. Alors, vraie bonne idée ou simple plan marketing que ce Resident Evil: Marhawa Desire?

L'ombre d'Umbrella plane de nouveau sur le monde

Chronologiquement parlant, les évènements narrés dans ce Marhawa Desire se situent après Resident Evil 5, et quelques mois avant le sixième épisode. On y suit les tribulations d’un éminent professeur en bactériologie de l’Université de Singapour, Doug Wright, et de son neveu, le jeune Ricky Tozawa, élève dans la même université. Appelé par une ancienne amie afin de débusquer une éventuelle menace sanitaire au sein de Marhawa, une école élitiste isolée en pleine jungle où la future génération de dirigeants mondiaux est formée, notre enseignant va très vite s’apercevoir qu’une nouvelle itération du Virus T est à l’œuvre. Hélas, aucun moyen de joindre Chris Redfield et le BSAA, seuls à même d’éviter le désastre. Mère Gracia, la directrice de l’établissement, est farouchement déterminée à étouffer toute trace des morts suspectes afin de protéger la réputation de son établissement…et Umbrella semble lentement renaître de ses cendres. C’est reparti pour un tour!

L'école Marhawa abrite d'étranges secrets

Ce qui surprend le plus lorsqu’on commence à lire ce Resident Evil version manga, c’est le style très réaliste des dessins. Bien plus proche des mensurations typiques occidentales, surtout au niveau des visages, les personnages sont facilement reconnaissables par les fans de la saga, et les petits nouveaux qui font leur apparition possèdent déjà un fort charisme (Merah……je t’aime!). Le découpage de l’histoire suit tour à tour les recherches de Doug face au drame qui se joue à Marhawa et qui va atteindre son neveu, puis l’équipe d’intervention de Chris Redfield et Piers Nivans en plein dézinguage d’abominations asiatiques. On a donc un bon mix entre action et scènes plus posées, évitant que le manga ne se perde dans un déluge de tirs et de sang. Les interactions entre les personnages sont bien retranscrites et quelques scène chocs vont parfois vous glacer d’effroi (sincèrement, voir la fille dont vous êtes tombé amoureux vous sauter dessus pour vous faire l’amour… avant de vous manger férocement un morceau d’épaule la seconde d’après, ça marque…^^).

Merah Biji, l'atout charme de cette série

Sur le plan technique, on remarque surtout le soin apporté aux décors. A vrai dire, depuis plusieurs années, je trouve que les shonen sont en perte de vitesse à ce niveau, mais là le résultat est bluffant. Chaque environnement est extrêmement travaillé et tend à ancrer le récit dans un contexte réaliste. Le ryhtme va crescendo et le récit monte rapidement en puissance, pour le plus grand bonheur des fans de la série. De plus, l’idée de situer l’action dans une école est une première dans l’histoire de la saga et risque de toucher bon nombre de teenagers. Le scénario global peut paraître classique au premier abord, mais il y a tout un tas de subtilités et de questions posées par l’auteur (et Capcom, qui supervise toute l’histoire) qui vont ravir les plus perspicaces d’entre vous. Enfin, même si les séquences de narration pure présentent quelques failles au niveau du dessin des protagonistes, les phases d’action, elles, sont ultra jouissives et les plans choisis étant parfois incroyablement novateurs et immersifs (le bonus de fin avec Merah est juste…transcendant). Bref, du très bon boulot!

Au final, que ressort-il de la lecture de cette préquelle à Resident Evil 6 version manga? Et bien d’excellentes choses, à mon grand étonnement! L’idée d’avoir affaire à un scénario original qui, pour l’instant, tient la route tout en retrouvant des personnages connus des fans est une bonne idée, et le rythme, le découpage, aussi bien que la narration et le style graphique sont d’excellente facture. Les personnages sont réalistes, parfois torturés (la froideur de Mère Gracia, ancienne amante de Doug, est un pur bonheur à voir!) et on s’intéresse directement à leur devenir. Très sincèrement, ce Resident Evil: Marhawa Desire part sur des bases solides…reste à voir s’il concrétisera sur le long terme, mais pour un premier tome, il est hautement recommandable! 

Note Globale N-Gamz.com: 4/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!