Review

BTOOOM! C’est exactement l’onomatopée utilisée en japonais pour signifier le bruit d’une bombe qui explose, et force est de constater que ce shonen n’a clairement pas volé son titre! Glénat nous livre ici un récit à la Battle Royale où chaque participant est équipé de grenades et autres mines personnelles pour arriver à ses fins: tuer 7 de ses congénères! Planquez-vous, les dégâts collatéraux risquent d’être nombreux!

Btooom est le Counter Strike de la grenade

BTOOOM est un jeu en ligne de type FPS sur DX Box 720 (j’adore!), édité par Tyrannos Japan et qui fait fureur parmi les ados de notre époque. Exit les armes à feu, il faut vaincre son adversaire à coups de bombes aux caractéristique diverses. La porte est donc ouverte aux stratégies d’embuscades, aux lancers millimétrés, et au travail d’équipe, chaque membre ayant des BIM (bombes) différentes. Ryota Sakamato, jeune homme de 22 ans accroc au soft, ne rêve que d’une chose: être engagé par la boîte de développement. Beta-testeur bénévole, c’est à présent un Dieu vivant sur le jeu. Hélas, il délaisse sa famille, ne cherche pas d’emploi et fait la honte de ses parents…jusqu’à ce que BTOOOM devienne la réalité!

La façon de s’échapper est simple : tuer 7 autres personnes au moyen de BIM à ramasser sur le corps de ses ennemis

Il se réveille en effet, amnésique de la veille, sur une île du pacifique sud. Quasiment sans eau et sans provisions, il tente de rassembler ses souvenirs quand il se fait attaquer par Yoshiaki Imagawa, un ex-loubard de la banlieue de Tokyo lui aussi perdu dans ce jeu grandeur nature. Ryota n’a plus qu’une seule solution: apprendre à maîtriser au plus vite les règles de ce jeu mortel auquel il est convié. La façon de s’échapper est simple : tuer 7 autres personnes au moyen de BIM à ramasser sur le corps de ses ennemis. Parviendra-t-il à supporter dans le réel la transposition du jeu qu’il affectionnait temps dans le virtuel? 

Le questionnement intérieur est moins présent que dans Battle Royale

BTOOOM! part d’un concept identique à Battle Royale, le must du survival version manga. Junya Inoue, à qui l’on doit déjà Otogi Matsuri, nous invite donc à retrouver un jeu mortel tenu secret, une trentaine de participants, des moyens de détection et un véritable questionnement sur le droit de vivre et de mourir. Cependant, BTOOOM ne va pas aussi loin dans sa réflexion et très vite le héros va opter pour la survie au détriment de ses congénères. Petit bémol: la lenteur qu’a Ryota pour comprendre que son  BIM est une grenade à retardement ou que l‘éclat de verre qu‘il a dans sa main lui sert de radar. On sent que l’auteur a voulu combler un demi-volume de la sorte, dommage. 

Graphiquement, le titre est en demi-teinte. Un trait pas assez régulier et un tramage trop sombre et présent nuisent à l’esthétique du manga. On apprécie par contre la diversité des BIM et le fait qu’elles servent en quelque sorte de super pouvoir propre à chaque protagoniste (comme tout bon shonen qui se respecte). Avec la possibilité pour les joueurs de ramasser les BIM des adversaires vaincus, on imagine la stratégie qui peut se mettre en place si l’auteur s’en donne les moyens. 

La froide collégienne intrigue énormément

Doté que qualités certaines qu’il faudra développer avec le temps et de personnages qui peuvent devenir charismatiques (la blonde sans nom façon tueuse froide et sanguinaire à la Tista me plait terriblement), BTOOOM! a clairement besoin de concrétiser son essai s’il veut rentrer dans la cour très restreinte des shonens d’exception. Pour le moment, on ne peut que rester sur sa faim.

 

 

 

Note Globale N-Gamz.com: 3/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!