Review
Décidément, Spice & Wolf ne cesse de se bonifier avec le temps ! Le volume 2 nous avait laissé en plein milieu d’une course poursuite haletante pour délivrer Holo, et ce tome 3 continue sur cette lancée avec un récit maîtrisé, et le dénouement du premier vrai contrat commercial de Lawrence. Autant dire qu’au vu de l’excellence de cette série, on a clairement envie que le marchand ne cesse de commercer en si charmante compagnie !
Lawrence vient à peine de délivrer Holo, capturée par les mercenaires du comptoir de Medio, concurrent au sien, grâce à un stratagème des agents de Mirone. A bout de souffle, notre duo erre dans les égouts à la recherche d’une sortie. Hélas, ils se font rapidement encercler par les sous-fifres d’une vieille connaissance du marchand. Voyant son compagnon à deux doigts de la mort, la belle déesse-louve n’a d’autre choix que de révéler sa vraie nature, pour le plus grand malheur de ses assaillants. Croyez-moi, vous resterez bouche bée face à la transformation de la demoiselle et sa cruauté sans pareille. Par la suite, le récit change complètement d’endroit pour nous faire découvrir une jeune bergère itinérante du nom de Nora Alend. Toute aussi belle, quoique moins farouche qu’Holo, la jouvencelle affiche un regard triste et semble destinée à un bien sombre avenir. Suspense.
Il n’y a pas à dire, Isuna Hasekura sait développer une histoire prenante, riche et complexe, tout en introduisant ça et là de subtiles révélations qui conduisent le lecteur à ne jamais lâcher ce tome 3. Le découpage est soigné, le dessin est toujours aussi réussi, et Holo en mode « déesse louve » en glacera plus d’un d’effroi. La relation entre le marchand et sa protégée s’approfondit davantage, et on sent une idylle possible entre eux. Quant à Nora Alend, elle semble si mélancolique et mystérieuse qu’on a hâte d’en apprendre plus sur elle, notamment dans un volume 4 qui lui semble d’ores et déjà dédié. Enfin, Lawrence entame un second marché qui se révèle un brin biaisé, et dont on meurt d’envie de dénouer les secrets, tant l’on s’amuse à dénicher les failles dans les dires contradictoires du marchand adverse. Un régal !
Avec une histoire toujours aussi passionnante, la révélation de la vraie forme de Holo, la romance qui s’installe petit à petit entre notre duo itinérant et une réalisation tout bonnement impeccable, ce troisième tome de Spice & Wolf confirme largement tout le bien qu’on pense de cette série habilement dessinée par Keito Koume. Nora Alend est pleine de promesses, et nous ne doutons pas que le quatrième volume gardera l’excellence de ses aînés pour faire définitivement entrer Spice & Wolf au panthéon des seinen intelligents et inoubliables. Ruez-vous dessus !
En tant que fan de la première heure de la série, je conseille de jeter d’abord un oeil aux dessin de Jyuu Ayakura, qui est l’illustrateur de la light novel qui est elle même le support de base de cette histoire.
Je suis content de voir tout de même que malgré l’adaptation en animé puis en manga, Holo reste (presque) telle qu’elle l’est au départ, pas du tout la bimbo habituelle un peu niaise de première heure des mangas japonais, mais surement bien le personnage le plus charmant jamais rencontré….
Ravi de savoir que cette histoire commence enfin a prendre la reconnaissance qu’elle mérite !
Bonjour Keyru,
Un tout grand merci pour tes conseils. Je vais de ce pas les mettre en application. Il faut dire que Holo est totalement atypique dans l’univers « classique » des mangas. Elle est, comme tu le di, très loin de la bimbo et peut se révéler terriblement manipulatrice, mais diablement charmante. Elle a un côté « pur » et hors du temps qui me plaît vraiment beaucoup. En diffusant le manga dans l’hexagone, Ototo va permettre a un public plus large de savourer l’oeuvre d’Hasekura San, ce qui ne peut qu’être positif^^
C’est bien vrai ! J’espère que les lights novels seront traduites en francais un jour tout de même, car Holo y est plus… »Piquante » je trouve, moins bonne pate, plus contrastée que dans l’animé et le manga.
Je ne peux que tu plussoyer sinon. La misère de son existence si longue représente a merveille le dilemme du loup je trouve : Se sociabiliser, ou rester seul ? Trouver un maitre chez l’homme, ou rester fidèle a mère nature à la puretée si cruelle ?
Cette capacité d’être à la fois cynique et admirative devant la civilisation humaine, d’être a la fois affectueuse et de repousser l’autre, de chercher la clé dans le fait de rester libre tout en se liant à quelqu’un, ca peut paraitre très binaire, mais moi j’adore. Avec du blanc et du noir, l’auteur fait des milliers de couleurs !