Review
Le livre est un support magique pour lier des amitiés et Umiharu Shinohara nous le prouve une nouvelle fois avec son œuvre : Le Maître des Livres, qui en est déjà à son quatrième tome ! Un titre qui ne cesse de nous émerveiller, à chaque volume, sur les bienfaits que procure la lecture au travers de cette bibliothèque quelque peu magique inventée par l’auteur. Pari gagné haut la main pour les éditions Komikku qui souhaitaient nous faire découvrir les classiques littéraires de tous bords en nous divertissant !
Ce quatrième opus du Maître des Livres commence avec la suite de l’histoire de Kayo et de son doute sur son métier de bibliothécaire. Va-t-elle devenir compétente dans ce domaine qu’elle affectionne tant ? L’auteur nous parle ensuite, grâce à un groupe d’enfants, du triste conte d’Andersen : La petite sirène. Il offre aux lecteurs l’occasion de découvrir ou redécouvrir cette œuvre à la funeste fin. Ce chapitre est suivi par un jeu de piste grâce aux livres. Enfin les dernières pages s’axent quant à elles sur le « prince » de la bibliothèque: Miyamoto, qui se remet en question sur l’évolution de son parcours. Bref, un volume bien plus tourné vers les sentiments des protagonistes principaux.
Graphiquement, le style reste agréable à lire et suit la plume des titres précédents. Les trames sont légères et ne surchargent pas les pages lors de la description des oeuvres littéraires. Les expressions et pensées des personnages, importantes dans ce tome, sont très bien représentés grâce à un trait net et précis du mangaka. Petit bémol cependant: l’abondance de références à la littérature pourrait contrarier les non-initiés à la culture livresque.
Côté histoire, on constate une évolution par rapport aux premiers volumes: il y a une plus grande réflexion qui se trame derrière, mais tout cela reste relié aux livres et la bibliothèque. Si le premier tome avait permis de mettre en place les personnages et leur fonction respective, désormais ceux-ci nous apparaissent au fil des chapitres en tissant des liens les uns avec les autres, chacun ayant, au final, un rôle important à jouer dans le déroulement de l’histoire.
L’approche est donc beaucoup plus mature dans la narration, ce qui accentue le style « tranche de vie » de ce manga. Cela n’enlève heureusement rien au charme et à l’influence de cette série sur notre perception de la littérature. Bien au contraire: le lecteur ne peut que se mettre à la place de nos différents héros et se rendre compte que la lecture d’un livre est… le début d’une aventure! De plus, la présence d’un lexique en fin de tome est appréciable pour qui veut trouver un résumé des ouvrages cités.
Vous l’aurez compris, Le Maître des Livres est un réservoir de bonne humeur et de sentiments à partager sans modération, et ce quatrième volume continue largement sur la lancée des précédents. En plus d’apporter une touche de culture, l’histoire d’amitié naissant autour d’un livre nous pousse à ouvrir les portes de cette accueillante bibliothèque et à ne plus vouloir en sortir. Un seul regret au final: devoir attendre entre chaque volume !