Review
Il y a un peu plus d’un an, N-Gamz découvrait la série « En Scène », un des rares mangas se rapportant au ballet, un sport souvent sous-estimé. C’est donc avec un certain plaisir que l’on constate que la série a su convaincre les lecteurs européens puisque nous allons déjà vous chroniquer le tome 5, tandis que le 6 a clos l’année 2017 en beauté et que le 7 débarque en mars, toujours chez Kurokawa! Le parcours de la jeune danseuse Kanade, parsemé d’obstacles, nous promet donc encore quelques belles heures de lecture.
Bien que Kanade souffre d’une entorse qui l’empêche de participer au grand gala de danse, elle ne se laisse pas démonter pour autant. Notre jeune demoiselle continue ses étirements quotidiens et profite de son temps libre pour en apprendre plus sur sa passion. Lisa, sa voisine et ancienne danseuse, lui raconte ainsi la naissance du ballet, sous le règne de Louis XIV, faisant naître chez notre héroïne un intérêt certain pour le passé de son sport.
Face aux prochains défis qui l’attendent, Kanade comprend dès lors qu’elle a encore beaucoup à apprendre, et que les 400 ans d’histoire du ballet resteront toujours plus forts que ses 5 ans d’expérience personnelle. C’est donc avec un nouveau point de vue sur son art ainsi qu’un optimisme encore décuplé qu’elle continue son apprentissage.
Dans ce 5ème tome de « En Scène! », on assiste enfin au gala que Kanade attendait depuis si longtemps, et auquel elle ne peut malheureusement pas participer. A l’image de notre héroïne, on vit ainsi ce volume du point de vue d’un spectateur, assez éloigné de l’action. Résultat des courses: et bien il ne se passe pas grand chose dans cet épisode pour notre petit rat de l’opéra.
Fort heureusement, ce volet est également l’occasion d’en apprendre plus sur l’histoire personnelle de Shoko, sa camarade de danse depuis le premier jour, ce qui est toujours le bienvenu pour approfondir le background et l’attachement aux personnages secondaires. Ce manga se parcourt donc assez rapidement et, surtout, avec le même plaisir qu’auparavant, la lecture s’avérant toujours aussi fluide et le découpage maîtrisé.
Niveau graphisme, d’ailleurs, il est amusant de constater l’admiration de l’auteur pour les styles architecturaux occidentaux, comme par exemple le rococo qui est plutôt considéré comme kitsch dans nos contrées… mais reste très apprécié au Japon! En nous apportant quelques notions d’Histoire, on sent également que Cuvie, la mangaka, s’est réellement renseignée sur le sujet.
Vous l’aurez compris, ce tome 5 fait plutôt office de volume transitoire, dans lequel Kanade en apprend plus sur son art et sur sa façon de l’interpréter. Etant donné que l’histoire de notre héroïne stagne quelque peu, on ressent cruellement le besoin de lire rapidement l’épisode suivant pour continuer à suivre les aventures de notre jeune danseuse !
On peut donc dire que c’est une mission réussie pour Cuvie qui, en l’espace de seulement 5 tomes, a réussi à capter notre attention et nous donne, à chaque page, un peu plus envie de connaître l’avenir de la jeune Kanade! Un manga rafraîchissant à découvrir impérativement!