Review
La quête d’un nouveau Graal continue avec ce troisième opus de Fate Apocrypha d’Akira Ishida. La Guerre Sainte se prépare toujours sous l’oeil attentif de Jeanne d’Arc, avec des combats un peu trop expéditifs à notre goût, mais aussi de sombres manigances plutôt jouissives à suivre. Alors, ce volume 3 confirme-t-il l’intérêt de cet univers parallèle à la série Fate/Zero made in Ototo? Oui, même s’il risque de cliver les fans.
Les sombres machinations s’immiscent dans la forteresse des Noirs. Sur un coup de tête, Rider dérobe ainsi un prototype de Caster et le cache avec la complicité d’Archer. Entre temps, le Berserker des Rouges fait son apparition et détruit tout sur son passage. En réaction, les maîtres des Noirs entreprennent de le capturer afin de l’utiliser. Mais n’est-ce pas plutôt un piège de leurs ennemis pour… faire entre un véritable Cheval de Troie chez eux? Vous l’aurez compris, les complots se dévoilent petit à petit dans ce troisième tome de Fate – Apocrypha, pour une Guerre Sainte bien moins centrée sur les combats mais surtout, bien moins manichéenne que les précédentes.
Pour ce troisième tome, la couverture, toujours réalisée avec soin, met à l’honneur les deux personnages de Berserker, celle des Noirs et celui des Rouges, toujours sous la surveillance de Jeanne d’Arc. Le graphisme des nouveaux esprits héroïques est réalisé avec soin tout en apportant une touche historique en rapport avec leur nom. On apprécie également leurs fiches descriptives qui apportent un surplus de connaissance agréable.
Niveau rythme, les premiers combats tentent enfin d’avoir lieu pour notre plus grand plaisir mais malheureusement ils se finissent trop vite (ou sont tout simplement stoppés). L’auteur se penche en effet principalement sur les sentiments et les envies de ses personnages, générant de fait beaucoup de lecture pour peu d’action. Heureusement que la joute en fin de volume laisse entrevoir une vraie progression à ce niveau.
Le plus amusant dans cette vision de Fate, c’est que les esprits héroïques paraissent plus sensés que leur maître, ces derniers leur faisant parfois perdre le combat par leur incompétence. Et puis l’incompétence du maître de Saber des Noirs ou encore les actes irréfléchis d’Astolfo, le rider des Noirs, ont de quoi pimenter le récit, tout comme l’homoncule dérobé à Caster, qui intrigue le lecteur. Qui est-il ? Et pourquoi ce « prototype » semble aussi important pour ledit Caster ? Vous l’aurez compris: le scénario commence donc petit à petit à se développer et à apporter des éléments prometteurs afin de se démarquer dans une saga qui comporte déjà beaucoup d’histoires parallèles.
Bref, alors que le second tome amorçait quelques combats à venir, ce troisième opus donne plutôt le ton d’une histoire placée sous le signe de la trahison, qui plaira assurément aux fans de récits dense dont nous faisons partie. Un pari risqué pour l’auteur qui perd du coup les amateurs de combats de Fate et se doit donc de proposer de vrais cliffhangers et des réponses aux questions pour continuer à plaire aux accros de scénario. Nous, on est sous le charme… mais pour combien de temps?