Le Gameplay’12 s’est tenu le samedi 7 avril à Quiévrain, non loin de Mons, et les sympathiques organisateurs ont bien voulu décerner à N-Gamz une accréditation presse pour couvrir l’événement. Vous nous connaissez, il n’en fallait pas plus pour piquer notre curiosité au vif et c’est tout naturellement que je me suis rendu personnellement à ce salon qui, il faut bien l’avouer, m’a laissé un excellent souvenir. Explications.
Bien que l’extérieur du Centre d’Animation de Quiévrain, là où se tenait la convention, ne paie pas de mine, on peut dire qu’à l’intérieur chaque once d’espace était utilisée. Ce sont ainsi pas moins de 2000m² de boutiques, stands de jeu, animation et scène cosplay qui attendaient l’amateur de science-fiction, d’horreur, de jeu vidéo, jeu de plateau ou encore japanim. Il est vrai que comparée à d’autres salons belges, la superficie peut sembler moindre, mais je tiens à préciser qu’il s’agit là d’une toute première édition du Gameplay, et que pour un premier jet, il est sacrément prometteur pour la suite.
D’emblée, des figures représentatives du monde du cinéma nous accueillent. Jason, Freddy, des Stormtroopers, il n’y a pas à dire ça sent le dépaysement. L’événement se divise en trois grands axes : les boutiques, les stands associatifs/animations et le cosplay, ce dernier étant mis à l’honneur sur une scène disposée en plein cœur du salon (qui fera également l’objet d’une démonstration de karaté). Chaque axe regroupe les trois grands thèmes de la convention : film, jeu vidéo et japanim. Laissez-moi donc vous détailler tout ça.
Les boutiques :
Toute bonne convention qui se respecte se doit d’avoir des boutiques représentées en suffisance et surtout, qui proposent de bonnes affaires. C’était clairement le cas au Gameplay’12 avec, au niveau jeu vidéo, des enseignes comme Media Markt, bien connue dans la région, mais aussi Smartoys, véritable caverne d’Ali Baba pour les amoureux de versions collector. C’est bien simple, tout y était : de la version sanctuaire des Chevaliers du Zodiaque aux éditions ultimes d’Avatar, Driver SF, SoulCalibur V ou Duke Nukem Forever, les fans avaient de quoi trouver leur bonheur, en plus des nombreuses statuettes qui ornaient les côtés du stand, d’autant que les prix étaient plus que raisonnables.
Le jeu vidéo était également représenté par d’autres enseignes, telles que Old Star Games, qui proposait ni plus ni moins que d’acheter du retrogaming. Cartouches Nintendo 64, jeux PS2, Game Boy Advance. Personnellement, revoir les épisodes un et deux de l’un de mes RPG cultes : Shadow Hearts, ça m’a fait verser une larme de nostalgie. Citons aussi, pour compléter l’offre vidéoludique, la présence de Video Game Center. Doté d’un stand relativement large, le revendeur était clairement l’une des bonnes adresses de ce Gameplay’12 avec sa pléthore de t-shirts, de jeux vidéo et de goodies, mais on vous rassure, il n’y avait pas que celle-là et d’autres revendeurs proposaient clairement des choses aguichantes (comme des puzzles inspirés de jeux vidéo, perso je ne connaissais pas).
On continue avec l’univers de la japanim, qui trouvait écho auprès de boutiques spécialisées aussi bien dans le manga, les figurines, que dans le sabre japonais ou les … oreilles de chat. De plus, un stand était consacré à la vente de costumes cosplay (les puristes diront : sacrilège ! Mais perso je n’ai absolument rien contre ça). Hélas, lesdits cosplays n’étaient clairement pas donnés (150 € minimums). Un revendeur attirait forcément l’œil : Neopolis. Emplacement stratégique oblique (il était situé pile en face de l’entrée), le bouquiniste se paraît également de t-shirts inspirés d’animés célèbres. Fourni et présentant des produits abordables, dont des bd européennes et des romans, nul doute que ce stand a vu défiler nombre de visiteurs. Enfin, de nombreux produits dérivés étaient présentés, notamment auprès de « Super Dérivés », qui brassait aussi bien culture vidéoludique que manga.
Place à présent au cinéma avec une boutique assez hallucinante: celle de Mania Toys Collector. Si vous aviez le virus de la collectionnite de figurines SF typées Star Wars, c’est là qu’il fallait vous rendre. La joie de contempler des personnages de la Guerre des Etoiles et des dioramas était même poussée à son paroxysme sur le stand de Bédébile, avec notamment la scène de Dagobah fidèlement reproduite en résine et plastique…j’en frémis encore de bonheur.
Les amateurs d’Harry Potter pouvaient également se réjouir car le stand « Le Reliquaire » leur proposait des répliques exactes des baguettes magiques visibles dans les aventures du Petit Sorcier, tout comme des épées issues du Seigneur des Anneaux. Un exposant de carte à collectionner cinéphile était également présent, bien que l’attrait pour ce type de marchandise n’ait pas vraiment été des plus remarquables. Et puis on pouvait aussi trouver pêle-mêle des copies conformes de coupures de presse célèbres chez Frost Atelier, des masques issus de film d’horreur ou de SF chez Frank Replica Masks, et des livres inspirés de la Guerre des Etoiles, voire de jeux vidéo comme Dragon Age, Mass Effect, etc… De quoi faire donc, d’autant que les plus affamés d’entre vous pouvaient se jeter sur le sacro-saint stand de bonbons (abonné à toute convention digne de ce nom) !
Les stands associatifs et animations :
Au niveau du jeu vidéo, il y avait de quoi jouer et admirer, avec la présence d’une borne Driver San Francisco et d’un écran de vidéo chez Video Game Center, une borne Dance Dance Revolution pour DDR Belgium, des Xbox 360 en libre accès et une lan chez Microsoft, de même qu’un stand oldies pour s’essayer à Sonic, Landstalker, voire même participer à un tournoi de Space Invaders sur Retro-projecteur. Dommage au final que le nombre de consoles ait été si restreint. Minecraft était également à l’honneur avec une mini et une maxi reproduction de l’univers si connu des internautes. Mais le clou du spectacle revient sans conteste à Kevin et Leslie, des cosplayeurs fans de Naruto, fondateurs de Cosplay Belgique, et qui n’ont pas hésité à faire entrer leur superbe voiture tunée (perso, je l’appelle la Konoha Mobile) pour organiser des compétitions de Naruto Ultimate Ninja Storm Generations. Sans compter les délicieuses friandises de ninja confectionnées par la charmante Sakura-Leslie. Assurément l’une des grosses attractions de ce salon et une sacrée plus-value pour les organisateurs.
En ce qui concerne les mangas, il faut dire qu’aucune association n’était présente. Dès lors, pas d’animation sur le sujet, ce qui a été dommageable à la convention en elle-même. Il est vrai qu’avoir Bulle Japon ou Belgotaku aide fortement à amener des cosplayers et fans de japanim de tous bords, ce qui n’était pas le cas ici. Attention, on ne jette pas la pierre, on donne juste des conseils pour l’édition suivante, car au niveau des animations, on se rapprochait plus d’un F.A.C.T.S. Belgium centré sur le cinéma que d’une Made in Asia inspirée de culture nipponne.
Le cinéma, justement, était dignement représenté avec la présence de deux voitures de légendes, à savoir la Ford Torino de Starsky et Hutch et la voiture cultissime de Retour vers le Futur, j’ai nommé: la Dolerean. Alors certes, elle n’est pas décorée comme dans le film, mais on s’y croit clairement d’autant que le propriétaire a cru bon d’y insérer trois featurettes absolument mythiques : l’almanach des sports (RVLF 2), l’overboard de Marty Mac Fly version Mattel et surtout un convecteur temporel freestyle réalisé avec…une Atari 2600. Pour les gamers dont je fais partie, cet objet était un peu comme le Saint Graal du salon !
Il faut également signaler le stand de SF Connection, spécialisé dans la reproduction avec figurines de scènes marquantes du cinéma de science-fiction, de même que la tenue devant la scène de représentations d’école de danse qui ont rendu un vibrant hommage à Michael Jackson. Il y avait également possibilité de disputer des parties de Warhammer 40000, de fouler un cimetière de serial killer ainsi que d’apprécier la présence de Djillali Defali, le génial dessinateur d’Assassin’s Creed, la BD. Les plus téméraires d’entre vous pouvaient également s’essayer à du Paintball hyper réaliste grâce à TPN Paintball, qui vous propose des confrontations dans de vrais décors de ciné. Et pour couronner le tout, vous aviez la possibilité de réaliser vos propres t-shirt personnalisés grâce à Tea Shirt, une firme qui va vous permettre de donner vie à toutes vos envies.
Enfin, mon coup de cœur du salon revient sans conteste à la présence côte à côte des incroyables créateurs de La Cantina (pour en apprendre plus, cliquez ici) et de la 501st Garrison belge de Star Wars. Les premiers, menés par le charismatique Crisangel, proposaient des répliques de droïdes plus vrais que nature, tandis que la seconde se concentrait sur des modèles réduits de vaisseaux absolument saisissants de réalisme. Pour avoir pu discuter avec le fondateur de la Cantina, je peux vous dire que je suis sous le charme du concept et du R2-D2 qu’il a mis deux ans à développer. Pour moi, le fait de voir déambuler R2 librement dans les allées de la Gameplay représentait le point fort de la convention niveau SF. Rien que pour ça, le Gameplay’12 est une expérience inoubliable à mes yeux, alors n’hésitez pas à vous inscrire à la Cantina en suivant le lien précité, vous ne le regretterez pas !
Le cosplay:
Une des pierres fondatrices des conventions typées SF ou manga réside dans la faculté de ses adhérents à venir en cosplay. A la fois un régal pour les yeux et pour l’esprit, la concrétisation en chair et en os de nos héros de papier est un point qu’il ne faut pas négliger pour réussir un salon. Malheureusement, il est certain que cette approche a été quelque peu mise de côté lors de la Gameplay’12.
Trop peu de cosplayeurs dans les allées, la faute à une Made in Asia trop proche en date, mais surtout un manque flagrant de participants au défilé cosplay. Seulement 8 pour le solo, c’est trop peu…on se doute que les organisateurs n’y sont pour rien, mais le constat a été aggravé par de nombreux soucis techniques, des présentations hasardeuses, une scène particulièrement chaotique (tout un arc de cercle entourant la scène était vide de personnes, il aurait fallu un « maître de cérémonie pour aiguiller les gens ») et surtout…SURTOUT (et là je me fâche clairement !)…la présence de tout ce que nous pouvons exécrer dans le journalisme de proximité : un photographe totalement irrespectueux muni d’un appareil de deux mètre de haut !
Alors ce preneur d’image, je ne sais pas qui il est, mais il a gâché toutes les vidéos et la moitié des clichés du défilé cosplay, en se mettant seul, comme un imbécile, devant tout le monde et…DEBOUT !!! Pas moyen de le faire partir malgré nos injonctions. En plus d’être à l’ouest, il semblait totalement sourd. Bref, je ne vous tire pas mon chapeau, monsieur le pseudo photographe-journaliste. En manquant de respect à vos confrères, vous avez clairement posé une note négative sur un salon qui ne vous appartenait pas, et j’espère ne plus jamais avoir à vous recroiser tant votre égoïsme et votre auto-suffisance vont à l’encontre de notre mission : informer le public. Pour peu, je vous offre un petit baroud d’honneur avec votre photo dans cet article… Et surtout, je rends hommage à tous ces fantastiques cosplayeurs, trop peu nombreux mais au charisme certain. Et mention spéciale au Green Lantern métallique absolument dantesque, aux deux jeunes filles qui nous ont présenté une version très personnelle de La Jeune Fille des Enfers, à l’incroyable cosplay steampunk qui m’a chaviré le cœur et surtout à cet excellent cosplay de ghostbusters (qui était la profession que je voulais faire étant gosse !), qui a été à mon sens le plus réussi de tous, mais là c’est le cœur qui parle^^.
Conclusion:
Vous l’aurez compris, le Gameplay’12 pouvait déplaire par sa taille réduite, son manque de finition du défilé cosplay et ses erreurs de jeunesse (pas de programme clair, des stands mal délimités et un peu posés là sans véritable ordre), mais il faut se rendre compte que pour une première édition, ce salon explose bon nombre de grands noms qui ont été au même stade que lui il y a quelques années. Il ne faut pas croire, mais le F.A.C.T.S, salon qui se rapproche le plus aujourd’hui du concept du Gameplay, était loin d’atteindre de tels objectifs lors de son premier jet ! Alors oui, il y a des progrès à faire, et c’est légitime vu le jeune âge du projet, mais je n’aurai qu’une chose à dire : j’ai passé un excellent moment au Gameplay, voire même des instants inoubliables, et ça, c’est le plus important ! La prochaine édition risque de tout déchirer, c’est moi qui vous le dis !
Un tout grand article, un tout grand merci !
Génial 😀
Ravi que ça vous plaise. J’ai tenté d’être le plus complet possible et de rendre hommage au travail que tous les organisateurs ont fourni, tout en restant objectif pour nos lecteurs. Hâte de voir la deuxième édition^^