Le jeudi 13 juin dernier, j’ai eu la chance d’assister au concert parisien de Dir en Grey, à la Cigale. L’occasion pour moi d’interviewer le groupe, ou plus précisément l’un de ses membres en la personne de Toshiya, le talentueux bassiste. Un moment inoubliable que je partage avec vous à l’instant!
Nana : Bonjour à vous. Ma première question est la suivante: On ne vous présente plus, le groupe a fêté cette année ses seize ans d’existence. Vous avez tous beaucoup évolués, aussi bien visuellement que musicalement. Quel bilan en dressez-vous ? Et si vous deviez n’en retenir qu’une seule chose, laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?
Toshiya : Durant ces seize années, ce qui est le plus fort, c’est que nous avons toujours été tous ensemble, tous les cinq, guidés par cette même idée de réussir à faire ce qui sera le mieux ! Que cela soit musicalement ou visuellement ! Donc ce n’est pas une seule chose en particulier durant ces seize années qui me reviendrait à l’esprit, mais l’ensemble des chose et surtout cette optique qu’on a toujours ensemble, à cinq ! De toujours trouver ce qui nous représente le mieux, tous les cinq, et qui fait l’essence même du groupe, et de ce qu’on a envie de transmettre.
N: Qu’envisagez-vous pour la suite ? Où vous voyez-vous dans dix ans par exemple ?
T: Hm… Nous avons tous les cinq un mode de pensée différent, certains arrivant à se projeter sur le long terme et d’autres non. Mais en tant que groupe, qu’unité, nous vivons l’instant présent !
N: Vous venez de sortir un mini-album, THE UNRAVELING, sur lequel vous avez repris d’ancien morceaux, pour les retravailler. Pourquoi ce choix ? Est-ce que c’est un projet que vous aviez depuis longtemps ?
T: ça fait deux ans qu’on parle de faire un album comme ça, mais c’est au fur et à mesure de la concrétisation de celui-ci que nous avons choisi les morceaux ! C’est venu au feeling !
N: Il n’y a qu’un seul titre inédit dans ce mini-album, comment avez-vous travaillé dessus ? Possède-t-il un message en particulier ?
T: Il n’y a pas de message particulier, on a fait ce morceaux pour montrer qu’on était toujours là , qu’on était toujours capable de faire de nouveaux sons, même si on reprenait d’anciennes chansons, mais en toute honnêteté il n’y a pas de message (rires).
N: Je crois savoir que vous avez procédé à l’enregistrement de cet album durant la seconde moitié de 2012, ce qui tombe durant votre période de « pause » due aux problèmes de santé de Kyo. Cela a du être compliqué de gérer votre travail en même temps que lui ménageait sa santé ?
T: Nous avons attendu qu’il aille bien pour enregistrer. Nous nous sommes organisés de façon à ce que cela ne perturbe pas son rétablissement !
N: Les fans se sont beaucoup inquiétés à ce sujet, Kyo a d’ailleurs encore été hospitalisé récemment. Est-ce que, malgré cela, on peut dire aujourd’hui qu’il est sur la voie de la guérison ?
T: En soit, il ne va pas forcement beaucoup mieux. Après, il n’y a pas que lui. Nous avons tous à un moment ou à un autre des problèmes, qui font que nous ne sommes pas forcément en forme. Mais nous avons toujours cette volonté de continuer notre musique. Et quelles que soient les maladies ou les choses qui nous tombent dessus, nous faisons en sorte de ne pas y penser. Mais ça ne touche pas que Kyo.
N: On vous considère un peu comme des bourreaux de travail! J’imagine donc que vous travaillez déjà sur votre prochaine sortie ? Vous pouvez m’en parler un peu ou bien c’est top secret ?
T: Pas de plan (rires)
N: Vous faites partie des groupes qui viennent très régulièrement en France. Qu’est ce qui vous plaît quand vous venez jouer ici ? Est ce que vous avez des anecdotes ou des souvenirs plus marquants que d’autres sur une de vos venues ?
T: J’ai des souvenirs à ne plus savoir qu’en faire ! Une fois on a pris le métro tous ensemble juste pour le délire ! J’ai beaucoup visité le Louvre et ses alentours, parce qu’on y trouve de nombreux restaurants de Ramens et tout ça permet d’avoir un peu de chez moi en France ! J’ai beaucoup de souvenirs de ballades et de beuveries ! On a fait tellement de concerts ici que je serais incapable de choisir un seul souvenir !
N: Si vous deviez choisir une seule chanson, parmi tout votre répertoire, pour faire découvrir Dir en Grey à quelqu’un qui ne vous connaît pas du tout, laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?
T: Oh (rires) Mmmh… Toi tu choisirais laquelle ? (rires)
N: Mmmh… Bottom of death valley.
T: oooh (sourit) j’hésite entre Vinushka et Macabre !
N: Auriez-vous un petit message pour les fans qui vont lire l’interview ?
T: Personnellement, à force de venir en France et d’être en contact avec les français, j’ai, entre autre, énormément ressenti le fait que cela soit le pays de la révolution. Pour moi la France est un pays dramatiquement fort, beaucoup de choses s’y sont passées. Et si j’ai un message à faire passer, c’est que j’ai un profond respect pour ce pays !
Merci infiniment à Toshiya, pour avoir répondu avec sincérité à mes questions, à Gan-shin pour avoir rendu cette interview possible mais aussi au traducteur improvisé qui à eu la gentillesse de se prêter au jeu!