Fan de la saga depuis la première heure sur PlayStation 2, je dois avouer avoir un peu perdu Monster Hunter de vue pour ses derniers opus 3DS, espérant secrètement le retour de la licence sur nos consoles de salon. Aussi vous imaginez ma joie quand, la même année, Capcom annonce un Monster Hunter World sur Next-Gen et grâce à Cyril, notre contact presse en or, nous invite à découvrir le titre à la Gamescom 2017, avec en prime une interview des développeurs eux-mêmes! Euphorique, j’attendais énormément de ma session de jeu et… elle a comblé toutes mes attentes, si pas plus!
Plus de douze ans après la sortie du premier opus PlayStation 2 chez nous, la saga Monster Hunter revient enfin à ses premiers amours, les consoles de salon, pour une aventure que l’on espère aussi riche et intéressante que les épisodes portables, la réalisation graphique maximisée en plus. Si les premiers trailers nous ont présenté un titre visuellement aguicheur, quelques mécaniques de jeu semblaient simplifier la tâche du gamer, à tel point que des fans de la première heure ont craint une certaine casualisation du titre. Rassurez-vous, il n’en est rien, mais le confort de jeu en ressort par contre clairement grandi.
De fait, nous avons entamé notre session de Monster Hunter World par la classique visite à la responsable de guilde, laquelle nous proposait deux missions de chasse, l’une très simple tandis que l’autre allait requérir une plus grande discrétion de notre part. Voulant tester le soft sans pris de tête, j’opte pour la première et m’empresse de sélectionner mon arme principale parmi les quatorze proposées par le soft. Aucune nouveauté de ce côté, les développeurs ayant préféré apporter un bon équilibre global et de nouveaux mouvements plutôt qu’ajouter artificiellement de l’équipement d’attaque.
J’opte donc pour l’Insecto-Glaive, un bâton qui permet de lancer des nuées d’insectes sur les ennemis, et m’aventure vers les terres tropicales offertes par le soft. Un petit voyage en grappin (une nouvelle fonctionnalité du soft, utilisable pour passer certains précipices notamment) accroché à un volatile et me voilà en plein coeur d’une luxuriante aire de jeu. Visuellement, c’est tout bonnement bluffant!
Capcom utilise un moteur 3D maison pour nous proposer de splendides graphismes, une végétation dense et crédible, des effets de lumière et de particules qui flattent la rétine ainsi qu’un souci du détail très prononcé dans un seul et unique but: rendre le monde vivant! Et c’est réussi tant l’immersion est au rendez-vous, d’autant que la modélisation des espèces animales n’est pas en reste avec des bêtes absolument titanesque, le tout bougeant à un solide 30fps, voire même plus en fonction des améliorations qui seront apportées aux versions PlayStation 4 Pro et Xbox One X.
Bref sur le plan technique, Monster Hunter World envoie du lourd et l’I.A. a également bénéficié d’un upgrade complet puisque les monstres sont à présent conscients de l’environnement et des autres espèces qui les entourent. Sachant que certaines bestioles ne peuvent pas se sentir entre elles, vous imaginez les stratégies plutôt intéressantes à mettre au point en entraînant une cible sur le terrain de chasse de sa Nemesis, par exemple. L’éco-système est donc clairement « vivant », pour notre plus grand plaisir.
Au rayon des nouveautés, en plus du grappin, on citera principalement la possibilité de changer d’équipement en pleine mission, de boire des potions tout en courant, les diverses capes aux pouvoirs plus que pratiques comme la possibilité de vous camoufler complètement aux yeux de vos proies, mais aussi et surtout… les Navicioles!
Ces lucioles que vous pouvez invoquer à l’envie vont en effet vous indiquer en surbrillance les traces et odeurs laissées par votre cible, ainsi que sa route potentielle et les éléments du décor avec lesquels vous pourrez interagir pour cueillir/piocher des matières premières. Si d’aucuns râleront en prétextant que ça facilite le soft, on croit surtout que cela permet de se concentrer sur l’objectif au coeur d’un monde bien plus vaste que les versions portables et qui se parcourt sans aucun chargement ni changement de zones. Une excellente idée donc, pour éviter de se perdre des heures durant, sans compter que les reflets engendrés par ces Navicioles sur les parois des grottes que nous avons traversées nous ont laissé bouche bée.
Une fois la cible localisée, place au combat avec une palette de mouvements plutôt conséquente incorporant notamment une glissade et même la possibilité de s’agripper à l’adversaire pour lui asséner des coups plus violents, à la façon d’un Shadow of the Colossus. Les rixes sont nerveuses, parfois longues, et la caméra fait relativement bien le job malgré la taille parfois immense de certaines créatures et un système de lock qui devra être amélioré avant la sortie pour éviter une certaine frustration. Autant dire, de fait, que le côté épique est présent dès le premier affrontement, ce qui donne une vraie jouissance lorsque, enfin, nos coups terrassent la bête et que l’on s’attèle à la désosser pour en retirer de précieux éléments histoire de se confectionner une armure digne de ce nom.
Vous nous connaissez, nous avons également testé la mission plus complexe, cette fois avec une Morpho-Hache et même constat: c’est beau en diable, immersif au possible, addictif à souhait et terriblement plaisant à jouer… et encore, nous étions seul! A quatre, le fun doit être décuplé, on en est certain!
C’est donc totalement emballés que nous sommes ressortis de cette cession de prise en main de Monster Hunter World à la Gamescom, à tel point que nous l’avons élu « Jeu du Salon » pour cette édition 2017, à l’unanimité du staff! Autant dire que l’attente jusqu’au début 2018, date de sortie du soft sur PlayStation 4 et Xbox One (un peu après sur PC) va être longue, horriblement longue…
La Bande-Annonce
La Note Preview N-Gamz: 5/5