Alors qu’en 2015, les représentants de Vivendi tentaient de rassurer tout le monde en indiquant qu’ils n’étaient pas intéressés par un rachat d’Ubisoft, le plus gros développeur/éditeur vidéoludique français (et l’un des plus importants au monde), la société menée par Vincent Bolloré a quand même réussi à prendre pas moins de 17,7% de l’action en juin dernier tout en opérant une prise de contrôle hostile sur Gameloft, le petit frère mobile. Aujourd’hui, la firme est déjà à 25% d’ailleurs.
Yves Guillemot, président d’Ubisoft, a toujours refusé de laisser son bébé au main du tentaculaire groupe Vivendi, arguant que ce dernier ne visait que le chiffre et la rentabilité maximum, au détriment de l’esprit créatif (autrement dit: zéro prise de risque, zéro nouvelle IP et un Assassin’s Creed tous les ans).
Et pourtant, alors que l’on pensait les frenchies sauvés grâce à de bons résultats en 2016 et à une confiance un peu restaurée des actionnaires, voilà que Vivendi ne cache plus ses ambitions et a affirmé, lors d’une assemblée générale, que le rachat de Gameloft lui avait donné l’envie de pousser encore plus ses acquisitions dans le marché du jeu vidéo.
Selon les sources du très sérieux site financier Reuters, le groupe envisage ainsi d’atteindre les 30% d’action avant la fin de l’année, profitant des mauvais retours/ventes des derniers jeux Ubi comme Watch Dogs 2 ou For Honor. Passé ce cap, Vivendi pourrait alors immédiatement opérer une OPA hostile pour prendre le contrôle de la société… avec les dégâts que l’on pourrait craindre.
Alors, Ubisoft va-t-il devenir l’Activision européen avec des suites à rallonges pour tirer un maximum de bénéfices de licences surexploitées? L’avenir nous le dira…