En l’an 2015, un petit studio tout nouveau du nom de Wildcard s’est lancé dans l’univers du survival online en Open World en sortant un jeu PC sympathique en Early Access : Ark – Survival Evolved. Un an plus tard, le titre a bien grandi et pourrait clairement devenir l’un des mastodontes du genre, aussi n’est-il pas étonnant de le voir débarquer sur consoles. Après un portage Xbox One de qualité, voici donc la version PlayStation 4 en accès anticipé, avant une sortie complète prévue pour le printemps 2017. Au menu : exploration au milieu de jungles denses, construction de bases et confrontation avec les reptiles qui étaient maîtres sur Terre il y a des millions d’années. Suivez-moi et découvrons ensemble si cette version est aussi bonne que son homologue PC.
Jurassic Ark
Ark : Survival Evolved est un jeu de survie de type sandbox. Tout débute une fois votre personnage créé via de nombreuses options esthétiques. Comme dans la version PC, vous vous réveillez seul, un étrange implant dans le bras, entouré de végétation et… de dinosaures ! Afin d’entamer votre aventure, vous devrez apprendre à survivre avec les moyens du bord : récolter des branchages, ramasser des pierres, construire un abri de fortune en chaume et dévorer des baies au coin du feu seront votre lot quotidien. Il vous faudra combler vos fringales, étancher votre soif et améliorer vos compétences grâce au système d’expérience incorporé dans le soft. Ainsi, pour gagner de l’XP, tout est utile : affronter des dinosaures, construire des structures ou des objets, voire même… marcher !
De fait, chaque montée en niveau vous accordera un point d’attribut à placer en santé, faim, ou encore en robustesse, mais aussi des « points d’engramme ». Ces derniers vous permettront de débloquer des plans de constructions (très nombreux) tel qu’un feu de camp, une tente ou encore une boussole histoire de vous faciliter la tâche dans votre périple. Sachez également que plus votre niveau sera élevé, plus ces plans seront gourmands en points.
Survivor Vs. Wild
Bien que le titre se veuille online, chacun peut choisir sa manière de jouer. Les plus prudents opteront ainsi pour du jeu en local tandis que les plus téméraires préféreront un vrai mode multijoueur en réseau. Ceux-là comprendront vite que les dinosaures ne sont pas leurs seuls ennemis : les autres êtres humains représenteront rapidement une grave menace pour votre survie s’ils ne sont pas dans votre camp. Vous aurez donc le choix entre construire votre propre base ou intégrer une communauté afin d’être un peu mieux protégé. Chaque option aura ses avantages et ses inconvénients, bien entendu.
Ark étant un sandbox, il ne possède pas d’objectif principal à proprement parler. Outre les 18 trophées à débloquer, vos missions seront surtout la récolte de matières premières, l’artisanat et, le plus amusant, le domptage de dinosaures. Ces derniers ne nécessitent pas une grosse tactique pour être apprivoisés : il vous suffira de les assommer à coup de fronde, par exemple, puis d’accéder à votre inventaire pour leur donner de la nourriture. Une fois ceci fait et après un temps qui varie en fonction de l’animal, vous pourrez grimper sur votre nouveau compagnon à condition de posséder la selle correspondante. En plus de son rôle de monture, votre bestiole pourra aussi servir de mule pour garder vos objets ou encore de garde du corps chargée de vous défendre ou de protéger votre base. Qui a dit que le chien était le meilleur ami de l’homme, hein ?!
Voyage en 720p
Niveau maniabilité, l’adaptation du combo clavier/souris est toujours périlleuse sur une manette console. Heureusement, les petits gars de Wildcard Studios s’en sortent de façon très correcte et il sera facile de naviguer entre l’inventaire, les actions et les raccourcis sur les touches, le gameplay se voulant plutôt orienté action façon FPS durant les rixes.
Sur PS4, la performance technique est plus ou moins identique à celle de la version Xbox One, à savoir que le jeu tourne aux alentours de 30 à 45 images par seconde et passe d’une résolution allant de 680 à 720p. Les utilisateurs de PS4 Pro bénéficient d’une meilleure expérience puisque le titre peut afficher du 720p à 60fps ou du 1080p à 30fps. Le jeu est donc plutôt fluide malgré quelques chutes de framerate lors des balades au sein de bases « peuplées ».
Artistiquement, Ark est vraiment beau. Le jour, le soleil brille et illumine les pierres de manière à vous éblouir, tandis que la nuit, la lune vous éclaire de son faible halo, engendrant de très sympathiques effets de lumière. L’environnement se veut également plutôt travaillé, et le moindre brin d’herbe remue pour donner vie à cet univers. On note aussi beaucoup d’astuces graphiques pour augmenter l’immersion, comme la déformation de votre vision à cause de la chaleur des astres. Le soin apporté aux détails est donc notable, et il suffit de s’arrêter sur un bout de rocher pour observer l’opulence de la végétation ou des formations rocheuses. Autant dire que si vous aimez le monde jurassique, nul doute que vous apprécierez de jouer à Ark sur console !
Bon portage?
Ark est donc un jeu mélangeant l’artisanat et la collecte qui s’inscrit dans la catégorie des bons softs de survie sandbox. Le résultat sur PS4 est probant et n’a rien à envier à la version PC en termes d’immersion. Le titre est beau malgré sa résolution un peu limite et il vous occupera clairement durant de longues heures. De plus, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit là d’une version inachevée et que certains aspects pourront forcément vous rebuter mais qu’ils seront corrigés au fur et à mesure des mises à jour. Il n’empêche que malgré cela, on trouve cet accès anticipé un peu cher puisqu’il est tarifé à 34,99€ pour le jeu et 15€ de plus pour y ajouter un ensemble de cartes. Pas donné mais le plaisir est bien là et on saluera l’ambition de Wildcard Studios de vouloir nous proposer un type de soft largement sous-représenté sur nos consoles.
La Bande-Annonce
La Note N-Gamz: 4/5